9 juin 2006

Les tueurs sanguinaires sont-ils de grands sentimentaux ?

Bonjour à tous !

Comme vous avez peut-être, comme moi, passé la soirée la larme à l'œil devant la finale de la Nouvelle Star, et qu'on ne peut quand même pas passer sa vie dans un état d'éponge dégoulinante, aujourd'hui j'ai décidé de vous aider à réatterrir. L'émotivité n'est pas l'apanage des cœurs tendres. Les tueurs en série ont aussi leur côté midinette. Je sais, je vous avais promis des infos saignantes sur Dracula, mais j'ai encore du pain sur la planche avant de poster mon billet... et quelques inquiétudes à ce sujet, puisqu 'on en parle, car une chauve souris rôde depuis plusieurs nuits devant de mes fenêtres, et la nuit dernière, j'ai entendu distinctement l'appel d'un loup déchirer le silence épais de ma cour intérieure... comme je vis au cœur de Lyon, vous imaginez ma surprise. Bref, toute personne ayant l'intention de me piquer du sang (à commencer par les moustiques) doit s'attendre à se faire étendre séance tenante.
Bon, maintenant que j'ai averti Qui de droit, passons au thème d'aujourd'hui, qui n'est pas sans lien avec sa majesté l'Empaleur, vous verrez.
Ce matin, j'ouvre le Progrès et je lis, au sujet de la mort d'une des "têtes" d'Al Quaeda, Abou Moussab al-Zarqaoui, récemment pulvérisé en Irak :

"Oum Sayel, sa mère, le qualifiait de « tendre » et « sentimental ». Pour le reste du monde, c'était « un terroriste sanguinaire ».

Au départ, on peut rester perplexe... Est-ce que sa pauvre maman a déjà vu avec quelle détermination flegmatique il décapitait les otages, son p'tit gars ? Ou alors... est-ce qu'on se serait trompé sur lui ? Est-ce qu'on n'aurait pas su déceler la tendresse cachée dans ses menaces et ses appels au meurtre ?

En fait, on s'aperçoit que chaque fois qu'on parle d'un assassin crapuleux, type violeur-égorgeur d'enfants, et qu'on interroge ses voisins directs, la réponse est toujours à peu près celle-ci, assortie d'une expression effarée et d'un tremblement rétrospectif : " Ben euh.. on est très surpris... on ne se doutait pas du tout... il était si gentil, ce monsieur ! Discret, poli, toujours le mot qui fait plaisir, et avec ça, pas dérangeant, jamais de bruit après dix heures du soir.."

Les tueurs sadiques ont rarement l'air de ce qu'ils sont, sinon ça serait trop facile. Les enfants ne se laisseraient pas avoir, ni les jeunes filles séduire. Mais alors, est-ce qu'ils mentiraient, ces cochons ? Est-ce qu'ils feraient semblant d'être des braves types (ou des braves filles, car l'assassin est parfois une assassine) pour dissimuler leur sauvagerie sous une peau de mouton ? Ou alors, seraient-ils atteints de la maladie du bon Dr Jekill, victimes de leurs pulsions meurtrières après le coucher du soleil, et se réveillant amnésiques et barbouillés de sang le matin venu ?
La réponse, selon les individus, va se situer sur une échelle allant d'un pôle à l'autre, de l'hypocrisie à la pulsion tenaillante, accompagnée ou non de remords.

Et la réponse est complexe, parce que c'est complexe, un humain ! Si si ! Faut pas croire que tout est fixé au départ, qu'il y a les bons et les méchants, et que les uns vont au paradis à plus ou moins long terme, et les autres rôtir sur un barbecue géant. C'est vrai qu'il serait consolant de penser qu' Hitler, Charles Manson, Pinochet, les Khmers rouges et Staline, pour ne citer qu'eux, ont une concession à perpétuité réservée à leur nom en enfer, mais à votre place, je ne miserais pas trop là-dessus...
On pourrait espérer, au moins, que les monstres soient corrects, qu'ils s'en tiennent à leur rôle et ne se mêlent pas d' avoir des faiblesses sentimentales pour les animaux, pour les enfants, ou pour les pauvres... enfin qu'ils restent à leur place, et qu'on puisse ainsi clairement les distinguer de nous autres, les braves gens. Seulement voilà, un salaud n'est jamais un salaud pour tout le monde. Il va tuer des enfants à ses heures perdues, mais pour sa famille et ses voisins il est un papa gâteau. Il travaille à la chambre à gaz de Monowitz, mais ça lui serre le cœur de voir passer sa petite domestique juive famélique, et il lui fait porter les restes de son dîner. Et elle, cette femme souriante habillée en infirmière, qui se donne sans compter pour les personnes âgées, elle en a tué une petite cinquantaine durant ses trente-cinq années de carrière, mais elle est si gentille et attentionnée que les soupçons de sa hiérarchie ne font que l'effleurer : elle va bientôt recevoir la médaille du travail, tenez. Autre exemple, assez drôle, glané sur internet : Mexico, 7 mai 2001 : Marita Lorenz, ex-agent de la CIA, considère le président cubain Fidel Castro comme " l'amour de sa vie ", ajoutant que " les dictateurs font très bien l'amour ". (sic!)

Ah non mais ça ne va pas du tout, ça ! Comment on va les reconnaître, du coup, les monstres, s'ils font semblant d'être comme nous ?.. Ah, ben ça... Il y a bien une vieille maxime biblique qui dit : "on reconnaît un arbre à ses fruits". C'est une piste, mais ... d'abord, les fruits, contrairement à l'adage bien connu, tombent parfois loin de l'arbre...( suivant la logique du battement d'aile du papillon qui déclenche des tsunamis dans une autre hémisphère). Ensuite, lesdits fruits mettent parfois plusieurs générations à mûrir, ce qui ne facilite pas le discernement. Et enfin... faut déjà avoir l'œil exercé pour les trouver, ces fruits ! Regardez le nombre d'années d'enquête qu'il a fallu pour remonter la piste de charniers oubliés, de crimes enfouis de longue date... sans compter ceux qui, pour des motifs très intéressés, se font une spécialité de la contestation des génocides. Comme si on n'avait que ça à foutre d'aller prouver des décennies plus tard que des millions de gens sont morts, et qu'ils ne sont pas allés se cacher au Groënland pour jouer un tour pendable à leurs familles... enfin passons, nous n'avons pas de temps à perdre avec des inepties, le temps presse et le sujet est vaste.


Et si les monstres, en fait, n'étaient pas si différents de nous ? Si en nous cohabitaient les plus bas instincts et les dépassements les plus généreux de l'homme ? Après tout, qui d'entre nous peut dire de quelle violence il (ou elle) serait capable, si on s'attaquait à quelqu'un qu'il aime, ou si sa vie était en danger ? La violence est souvent affaire de contexte. La gentillesse du dictateur ne serait pas, du même coup, pure hypocrisie, mais peut-être une facette différente du même bonhomme. Il suffit de voir Hitler danser la polka tout seul sur la terrasse de son nid d' aigle de Berchtesgaden : pourquoi est-ce qu'il ferait exprès de se ridiculiser ? Non, on sent que c'est naturel, il a le défoulement primesautier.

Bien entendu, ça n'exclue pas de les empêcher de nuire, ces tueurs en série, il ne s'agit pas de les excuser mais de les comprendre. Même si, en général et depuis belle lurette, on a tendance à penser que les deux verbes sont synonymes, CE N'EST PAS LE CAS. On peut plaindre une victime, et la mettre sous les verrous ou à l' asile psychiatrique si elle se soigne en torturant les autres. Ce n'est pas incompatible.

A ce stade des interrogations, laissons la parole à un grand connaisseur du genre humain, Sigmund Freud. En 1915, Freud, l'Européen cultivé, celui qui croyait en la civilisation et à l'éradication graduelle des guerres au rythme du progrès humain, était tombé de très haut, comme beaucoup de ses contemporains. Le sommet de civilisation et de fraternisation qu'était l'Europe au début du siècle venait de basculer tête la première dans la boue et le sang des tranchées. C'était, comme le dit Freud, une amère désillusion. Mais, ajoute-t-il dans un texte publié dans les Essais de Psychanalyse et appelé Considérations actuelles sur la guerre et la mort (dont sont tirés les passages ci-dessous) : "Les illusions nous rendent le service de nous épargner des sentiments pénibles et nous permettent d'éprouver à leur place des sentiments de satisfaction. Aussi devons-nous nous attendre à ce qu'elles viennent un jour se heurter contre la réalité [...]"

La désillusion impliquait qu'on se soit fait des illusions sur l'être humain.

"En réalité, écrit Freud, chez l'être humain les mauvais penchants ne "disparaissent" pas, ne sont jamais déracinés. Les recherches psychologiques, plus particulièrement l'observation psychanalytique, montrent, au contraire, que la partie la plus intime, la plus profonde de l'homme se compose de penchants de nature élémentaire, ces penchants étant identiques chez tous les hommes et tendant à la satisfaction de certains besoins primitifs. [...] Il est admis que tous les penchants réprouvés par la société comme étant mauvais (par exemple, les penchants à l'égoïsme et à la cruauté) font partie de ces penchants primitifs. [...] L'homme est rarement tout à fait bon ou à tout à fait mauvais : le plus souvent, il est bon sous certains rapports, méchants sous certains autres ; bon dans certaines conditions extérieures, décidément méchant dans certains autres. L'expérience nous a révélé ce fait intéressant que la préexistence, à l'âge infantile, de penchants fortement "méchants" constitue dans beaucoup de cas une condition de l'orientation vers le bien, lorsque le sujet a atteint l'âge adulte."

Alors ça !.. Quand on pense que le gouvernement actuel envisageait il y a peu de temps de déceler dès trois ans chez nos enfants les germes de leur criminalité future... ont-ils lu Freud ? Humm... vue leur animosité envers la psychanalyse, ce n'est pas sûr. Il faut dire aussi que Freud leur explique que le désordre est en eux, qu'il est là depuis le début, dans leur cerveaux bien rangés de ministres, et non pas cantonné aux mauvais sujets ou aux étrangers qui infiltrent le territoire... forcément, ça les irrite.
Bref. L'homme a des penchants mauvais, et la société le force à respecter certaines lois et certaines normes pour vivre avec les autres. On appelle ça la civilisation, et ça commence avec l'éducation des enfants, fais pas ci, fais pas ça, dis bonjour à la dame, tu ne tueras point etc. Comme l'homme a du mal à vivre seul longtemps, et que c'est de moins en moins possible étant donnée la densité démographique..., il est bien obligé de faire des compromis entre ses pulsions meurtrières — qui le démangent quand il se fait emboutir sa voiture ou piquer sa place dans la queue chez le boulanger — et son envie d'être socialement accepté, voire aimé. L'homme a le cœur tendre, on vous l'a dit. Etre détesté le gêne toujours un peu aux entournures.

Mais avoir l'air civilisé ne veut pas dire qu'on l'est profondément. Il y a une nuance plus ou moins grande d'hypocrisie selon les individus. Hypocrisie sans doute inévitable ou en tout cas nécessaire, dit Freud, qui ajoute :

" Nos sociétés civilisées, qui exigent une bonne conduite, sans se soucier des penchants qui sont à leur base, a ainsi habitué un grand nombre d'hommes à obéir, à se conformer aux conditions de la vie civilisée, sans que leur nature participe à cette obéissance. Encouragées par ce succès, elles ont poussé leurs exigences morales aussi loin que possible, ce qui a eu pour effet de creuser un fossé encore plus profond entre la conduite imposée aux individus et leurs dispositions instinctives."

Mais ces instincts restent là, à l'état de latence, guettant l' occasion propice. Il y a des occasions inoffensives, comme le rêve : "[...] nous savons que toutes les fois qu'un homme s'endort, il se débarrasse comme d'un vêtement de toute sa moralité si péniblement acquise, pour la retrouver le lendemain, au réveil."
Non non, ne venez pas me dire que dans vos rêves vous sauvez le monde... vous savez bien que ça exauce votre désir secret d'être célèbre et adulé !


Et il y a des occasions autrement plus dangereuses, comme les coups d'Etat, les guerres (qu'elles soient "justes" ou non, d'agression ou de défense), les croisades, les "états d'urgence" aboutissant à une privation des libertés civiques. Dans ces moments de crise, les Etats, ou l'autorité religieuse, donnent la permission à certains hommes d' en tuer d'autres, et, tacitement, celle de massacrer et de torturer, de faire du zèle, de se rouler dans le sang si bon leur semble. Et non seulement ils peuvent libérer leurs pires instincts, mais ils seront décorés pour loyaux services, peut-être même auront-ils une rue à leur nom. Et là, deux cas de figures parmi tant d'autres : dans le premier cas, l'homme se pensait bon, et il découvre qu'il peut tuer sans être pétrifié par sa propre conscience. Qu'il peut même y prendre goût. Certains ne se sont pas relevés de cette découverte pénible, ou ont fui dans la folie une vérité inacceptable. Dans le second cas, l'homme peut enfin exister en accord avec lui-même, et s'épanouit en satisfaisant ses instincts profonds, tout ça sous couvert de patriotisme, de religion, d'idéal politique, et avec la bénédiction de ses chefs.

Seulement voilà : les guerres se terminent un jour, les coups d'Etat s'immobilisent en gouvernements qui veulent que l'ordre règne, les attentats servent des intérêts qui peuvent trouver satisfaction ou mourir d'un coup, comme les épidémies de choléra. Et ce jour-là, quand la paix et la civilisation redeviennent d'actualité, il n'est pas évident de réintégrer ces bêtes fauves qu'on a lâchées quand la fin justifiait les moyens. Certains ne seront jamais réintégrables. Les mêmes assassins franc-tireurs qu'on donnait hier en exemple sont aujourd'hui passibles de cour martiale. Ce qui ne les empêche pas d'aimer leur maman, ou de pleurer sur leurs enfants morts d'avoir voulu suivre leurs pas.

Pour finir sur une note cinématographique, je vous conseille à tous, si vous ne l'avez pas vu, le superbe film de Bertrand Tavernier, Capitaine Conan. Ou comment un capitaine charismatique et courageux, Conan, a gagné la guerre de 14 avec ses corps francs alors que ses copains l'ont seulement "faite". Et comment il ne s'en est pas remis. Philippe Torreton y est magnifique d'humanité, de subtilité, d'humour et de sauvagerie. Mention spéciale aussi à tous les autres, Samuel le Bihan, Claude Rich, Bernard Lecoq... Un chef d'œuvre.

Pour ceux qui préfèrent un bon bouquin, mon choix du jour sera l'Ange des ténèbres de Caleb Carr (l'auteur de l'Aliéniste, excellent polar aussi) : au début du vingtième siècle en Amérique, un aliéniste est sur la piste d'un "ange des ténèbres" : une infirmière qui assassinerait des patients dans les hôpitaux... seulement, personne à cette époque n'est prêt à croire qu'une femme puisse être criminelle. Une femme c'est faible, c'est pas très intelligent, et puis c'est gentil. L'aliéniste aura fort à faire pour prouver que cette femme est très dangereuse...

Dernière minute : Holly Golightly me suggère fort à propos de vous conseiller de commencer par l'Aliéniste de Caleb Carr, car on retrouve dans l'Ange des Ténèbres les personnages dont on a fait la connaissance dans l'Aliéniste... et vous verrez, c'est une équipe d'enquêteurs hauts en couleurs ! L'Aliéniste est un thriller palpitant et très bien documenté qui se passe à New York en 1896. Un aliéniste et son équipe de choc se lancent aux trousses d'un meurtrier qui sème des cadavres d'adolescents mutilés... tout un programme.


Ah, n'oubliez pas : pour le prochain billet, munissez-vous de quelques gousses d'ail. Simple précaution. Et bon week-end !

48 commentaires:

Anonyme a dit…

Ouaaa, cet article est des plus passionnants!... c'est amusant parce que, n'ayant jamais lu de livre de psychologie de ma vie, je me rend compte que je tiens un discours assez semblable dans l'éducation que j'essaie d'inculquer " non, tu ne peux pas tout te permettre parce que tu vis en société et s'il y a des règles, c'est pour que tout le monde puisse avoir sa part de liberté"... bon, je ne lui dit pas encore que, même en démocratie, il y en a qui ont plus de liberté que d'autres, c'est un autre débat...

Il n'y a que les films américains pour nour faire croire que les méchants sont très méchants et les gentils, vraiment très gentils et que s'ils tuent... ben c'est parce qu'ils devaient sauver la planète... et pis de toute façon, ils n'ont tué que des méchants, très méchants et sans famille (vous remarquerez que le méchant n'a pas d'enfant ni de femme... ou bien il ne la respecte pas puisqu'il est méchant...) ... ahhh, difficile ensuite d'extirper ce genre d'idées des caboches de nos chères têtes blondes...

Mais pour la part "animal" que chacun a en soi, c'est une évidence: tout le monde me voit comme quelqu'un de doux et calme mais le jour où un exhibitioniste s'est trimballé sous le nez de mes enfants en ma présence, j'ai failli l'écharper et il a bien fait de s'enfuir à toutes jambes, surpris par ma colère... c'est comme si, sur l'instant, j'étais une autre, une boule de rage prète à bondir... et je ne pense pas être la seule à ressentir parfois une telle colère qu'elle donne envie de faire mal à l'autre... c'est tout un art que d'apprendre à canaliser cette colère ou de la laisser couler en s'éloignant de son objet... mais le simple fait de la ressentir fait pafois très peur et se pose la question de ce qui pourrait être l'élément déclencheur qui lâcherait la "bête"

Mais, il y a un élément que tu n'as pas cité dans ce qui peut pousser un individu lambda à franchir cette limite ténue entre le rêve et le passage à l'acte, c'est peut-être le sentiment de pouvoir... le pouvoir de vie ou de mort, ou simplement de faire mal, de briser l'autre... c'est un élément non négligeable dans le processus, non? du moins dans certains cas...

En tous cas, merci de bosser autant pour nous pondre des sujets aussi passionnants, c'est un régal!

Gaëlle a dit…

A Doune : MERCI !...Tu as raison, le pouvoir de vie ou de mort entre en jeu, c'est même une drogue pour certains ! En fait Freud pensait que les pires, dans cette histoire, c' étaient les Etats qui provoquaient des guerres pour assouvir leur appetit de conquête et poussaient les gens à devenir des bêtes sanguinaires pour défendre la patrie... ou sauver leur peau ! C'est toujours un peu le cas quand on voit l'utilisation du patriotisme exacerbé ou de la croisade religieuse pour fabriquer de la chair à canon qui va se faire trucider en Irak ou ailleurs... après, on les montre du doigt et on les vomit quand ils torturent leurs prisonniers, mais ils le font parce qu'on le leur a permis, qu'on les a poussés à ça. Et qu'ils n'ont pas résisté à leurs pulsions sadiques... donc s'il faut respecter les règles de la société (et c'est aussi ce que j'apprends à ma fille !), il faut aussi apprendre à ses enfants à désobéir à un ordre inhumain. Et à rester aux aguets. La liberté et la démocratie sont des constructions très fragiles, instables, toujours menacées.

Holly Golightly a dit…

Il vaut mieux lire l'Aliéniste avant L'ange des ténèbres, puisqu'on retrouve les personnages.
J'ai adoré également.

Gaëlle a dit…

Merci Holly de ton conseil ! Tu as raison ! J'avais choisi l'ange des ténèbres parce qu'il insiste beaucoup, à travers les pages du procès, sur l'incrédulité des hommes à l'idée qu'une femme puisse être une tueuse en série.. mais c'est vrai qu'il vaut mieux faire la connaissance de certains personnages dans le premier tome.

Holly Golightly a dit…

Je crois que l'auteur a écrit un autre roman sans rapport avec ces deux-là, mais je ne l'ai point lu.

Gaëlle a dit…

Oui, il en a écrit deux autres, un roman historique (mais qui me tentait moins) et un roman de science fiction qui si je me souviens bien ne cassait pas des briques...

Gaëlle a dit…

En même temps, je m'y connais moins en science fiction qu'en polar... donc je ne voudrais pas en dégoûter les autres !

Anitta a dit…

Waouch, quelle somme ! Et quel boulot ! Ôte-moi d'un doute : tu as presque fait le tour de la question, non ? Une exégèse sociale, culturelle, psychologique et romanesque de ces anges des ténébres... Je suis très impressionnée. Inutile de te dire que, à défaut de me plonger dans la biographie de Zarquaoui, je vais tâcher de me procurer L'Aliéniste à ma prochaine incursion virginienne ! Encore bravo, et merci pour tes lecteurs !

Gaëlle a dit…

Merci Anitta c'est trop gentil ! Quand je me penche sur une question, c'est pas que je fasse dans l'exhaustif, mais bon, je réfléchis en même temps que j'écris et du coup ça a tendance à faire des billets à rallonge...donc ça me soulage d'avoir des lecteurs, et qu'ils aient passé un bon moment ! C'est fait pour ça.

Anonyme a dit…

Ouh comme tu flattes nos bas instincts avec ce post... Bravo encore pour cette documentation bien fournie, tu réponds à nos interrogations au moment où elles naissent!
Moi j'assume totalement d'être un brin violente, parfois, parce que c'est dans notre nature, et que c'est en le niant que nos mauvais côtés pointent leur nez, mine de rien. Et pour en finir avec les aveux, je craque complètement pour Jack l'éventreur. Je suis fascinée par le mystère qui plane encoren sur son identité (un médecin, non??) Il me semble que Patricia Cornwell a écrit un bouquin sur lui.
Vivement Dracula, je me prépare déjà un collier de gousses d'ail...

Anonyme a dit…

Un dernier truc, sur le thème "femme meurtrière"; avez -vous lu "Transparences " d'Ayerdhal? j'ai été complètement chamboulée par ce livre. Et ça se passe en partie à Lyon ;-)

Anonyme a dit…

Très bon billet! :) Merci d'avoir partagé tout ça avec nous!

P.S.: J'ai adoré le roman L'aliéniste, plus même que L'ange des ténèbres!

Gaëlle a dit…

Bonjour et merci Allie ! Ça ne m'étonne pas que tu aies aimé l'ALiéniste... il y a une vraie athmosphère... j'ai gardé en mémoire, outre le plaisir de lecture, ces images de New York en chantier permanent, avec ses tours inachevées lancées à l'assaut du ciel, ses quartiers entiers livrés au pouvoir des gangs et où les forces de l'ordre ne se risquent guère...Moi dans l'Ange des ténèbres j'ai adoré l'enquête, qui se déploie un peu partout sur le sol américain, et nous renseigne de manière passionnante sur une époque où la criminologie était encore une science floue, où les empreintes digitales n'étaient pas une preuve recevable et où l'analyse psychologique des meurtriers était considérée comme une expérimentation hasardeuse.

Gaëlle a dit…

Oh pardon Mariaba je ne t'avais pas vue ! "Flatter vos instincts"... héhé.. Tu me flattes ! T'as bien raison, vaut mieux connaître sa violence(ou au moins la partie visible de l'iceberg, car tout le monde n'a pas été confronté à une agression ou à un danger qui fait sortir ses griffes), ça permet de la canaliser, au moins dans certains cas... En effet, il me semble que le mystère plane toujours sur l'identité de Jack l'Eventreur(on a en effet soupçonné le médecin de la reine), mais Holly saurait peut-être mieux répondre car c'est une connaisseuse hors pair de l'Angleterre victorienne ! Patricia Cornwell a déployé beaucoup de temps et d'argent pour se pencher sur la question, je crois que sa conclusion est intéressante mais je ne l'ai pas lue même si c'est un projet. Cela dit, je pense que Jack, comme Dracula, a atteint un statut de mythe qui est inépuisable et dépasse la vérité historique, même si on aimerait bien quand même connaître le fin mot de l'histoire...Je n'ai pas lu "Transparences " d'Ayerdhal, ça parle de quoi exactement ?
Au sujet de Jack l'Eventreur, je vous conseille l'excellente bédé "From Hell", qu'on ne lâche pas une fois ouverte et qui regorge de détails et d'infos sur l'époque.

Anonyme a dit…

Pour mieux comprendre en quoi les affreux jojos sont si proches de nous et si différents, il faut lire les bouquins d'Alice Miller...

son site : www.alice-miller.com

En tous les cas bravo pour l'article !

Anonyme a dit…

Epi aussi "from Hell" ya un exkellent film avec Johnny Depp !

;-)

Gaëlle a dit…

Merci Freefounette pour ta visite et tes conseils de lecture et de ciné ! Je connais Alice Miller et c'est très utile en effet. Quant au film, je l'ai vu et même si j'ai une préférence pour la bédé originale, pourquoi se refuser un bon moment avec Johnny Deep ? C'est sympa aussi de nous donner l'adresse du site !

Anonyme a dit…

ben de rien! comme je disais sur l'article sur la nouvelle star, chu super ravie d'avoir trouvé ce blog grâce à celui de Doune !

il me semble qu'on a plein de goûts en commun, Gaëlle ! bouquins (chu bénévole à la biblio de mon village), thrillers, nouvelle star (enfin, surtout cette année, arf !).
Allez hopla, tous en "turtle attitude" !!!

alors si en plus tu connaissois déjà mon Alice Miller préférée...

mouarf !

Gros bisous, tiens, pour la peine !

Anonyme a dit…

Epi aussi (décidément j'ai pas deux idées qui se suivent tin, ça se sent qu'on est en fin de semaine...), pour celle qui lisent un peu "psycho", je fais une oeuvre de "salubrité publique" en publiant sur mon blog un bouquin introuvable en français parce que plus édité et qui sera pas re-édité selon la maison d'éditions, c'est "le chantage affectif" de Susan Forward.

l'adresse de mon blog (qu'est loin d'être aussi perfectionné (et perso) que les vôtres, à Doune et toi ou la Trollette...) mais qui je l'espère est au moins "utile" !

http://www.blog-gratuit.com/Tatooa/

re biz

Gaëlle a dit…

Oui, en effet, on a pas mal de goûts communs ! Je vais aller faire un tour sur ton blog et tu fais bien de donner l'adresse... en plus c'est chouette de publier un livre introuvable, les livres épuisés c'est déprimant pour les lecteurs, faut toujours ramer et faire des tonnes de bouquinistes pour arriver à en dégotter un ! Donc un grand merci et bises à toi aussi !

Anonyme a dit…

Bon alors "Transparences" c'est une rencontre entre un enquêteur/ profiler d'interpol et un emeutrière ne série responsavle de milliers de meurtres, et le bonhomme, il va essayer de la comprendre, et il va être vraiment fasciné. Mais il faut le lire, c'est le genre de livre qui te pousse à lire toute la nuit, même si c'est pas du tout raisonnable, tellement on se retrouve coincé dans l'histoire. Et puis la "descente" est difficile à gérer; sevrage à préparer avant avec, par exemple, un bouquin qu'on sait génial.

Gaëlle a dit…

A Mariaba : ah, le problème de la "redescente sur terre" après la fin d'un bouquin génial, ça je connais...souvent j'essaie d'anticiper sur le choc en enchaînant immédiatement, car je me souviens de vrais blues à la fin d'un bon livre, où je me disais : j'en retrouverai jamais un aussi bon ! Du coup, je fais dans la prévention. Quand j'atteins les 50 dernières pages, je prépare la transition... (le pire étant d'enchaîner avec un bouquin très inférieur au précédent) Merci de ton conseil littéraire, qui sera suivi !

Anonyme a dit…

Pour compléter votre bibliographie sur les tueurs sanguinaires qui cachent de grands sentimentaux, il faut absolument vous procurer le livre d'Eric-Emmanuel Schmit (un lyonnais !): "La part de l'autre", ou comment la vie d'Hitler a basculé le 8 octobre 1908 après avoir été recalé à l'Ecole des Beaux-Arts de Vienne. Que se serait-il passé si le jury avait permis au jeune Adolf de poursuivre sa vie d'artiste...

Gaëlle a dit…
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Gaëlle a dit…

Merci chère lectrice ! Je lirai avec plaisir ce livre d'un compatriote prolixe et fort doué. Il y a quelques mois, un téléfilm de la BBC sur Hitler (honteusement censuré d'ailleurs pas la chaîne française qui le diffusait, afin que les harangues d'Hitler ne soient pas trop antisémites... ce qui est quand même un comble de révisionnisme politiquement correct) montrait bien comment la vie de celui-ci aurait pu basculer très différemment : dans le film il se faisait poser un lapin un soir par un directeur de galerie qui lui avait promis une exposition de ses toiles, et en était très blessé. Pour exorciser cette déception, il rejoignait un meeting politique qui allait lancer véritablement sa carrière.. ce qu'il ignorait, c'est que le directeur de galerie avait eu l'infortune de croiser, en allant au rendez-vous, des antisémites qui l'avaient laissé pour mort dans un square. Je lirai donc ce livre sans tarder, histoire de vérifier si les hasards de la vie furent à ce point ironiques...

Anonyme a dit…

passionant ! et tellement véridique tout ce que tu dis. ça me parle beaucoup, c'est un régal de te lire. J'ai pris note de tes conseils lecture, je vais m'empresser de me les approprier.

Gaëlle a dit…

Merci Nziem, t'es adorable ! Tu me diras si tu aimes les livres en question. Je trouve que ceux qui vont découvrir l'Aliéniste et le second tome ont bien de la chance...

Anonyme a dit…

On peut aussi les redécouvrir... je suis en train de me replonger dans ma bibliothèque actuellement et je relis les livres qui m'ont marqué (je viens de relire "l'arbre aux Haricots" de Barbara Kingsolver et l'Aliéniste faisait parti de mes envie de re-lecture... )

Gaëlle a dit…

Ah oui, relire est un plaisir sans bornes.. mais moi j'ai trop de livres en retard, alors souvent je regarde ma bibliothèque et je rêve au jour où je pourrai relire l'Aliéniste (je me suis moi même redonné envie, c'est un comble !), Jane Eyre, Les piliers de la terre, l'Orchestre Rouge... et quantité d'autres livres de chevet ! Pour moi j'imagine ça au bord de la mer, en Bretagne, dans un temps à part, avec juste des balades, des baignades un peu glacées, le bruit de la mer, et un bon bouquin à relire. C'est mon petit rêve. Et je te remercie de conseiller "l'arbres aux haricots", j'en avais entendu parler et ça me donne envie de le lire !

Gaëlle a dit…

T'as bien raison, Marmitedecathy, faut pas se priver des bonnes choses, c'est comme les bons petits plats, on peut regoûter et c'est encore meilleur parfois! Moi, j'ai relu Jane Eyre au moins... vingt fois entre mes 7 ans et mes 16 ans. Et je sens que là, ce roman recommence à me manquer... Quant aux Piliers de la terre, je l'ai prêté à tout mon entourage après l'avoir dévoré, et comme j'ai maintenant oublié tous les détails de l'intrigue, un de ces jours, hop, je m'y replonge ! Figure toi que moi aussi je glane des idées de lecture à travers vos conseils, alors quand tu as un bon bouquin à faire partager, n'hésite pas, ça fera des heureux(ses) !

Anonyme a dit…

Coucou Gaëlle !
Je n'ai pas encore eu le temps d'explorer ton blog, que je devine PASSIONNANT, mais je tenais à te remercier dès ce soir de m'avoir mise en lien. Ca me fait vraiment plaisir.
De plus, je sais comment tu as déniché mon chez moi, ce qui ne peut que me réjouir (merci Holly !).
A demain, je pense avoir beaucoup de lecture à rattraper !

Gaëlle a dit…

Coucou et bienvenue chez moi Miss Poivert ! Je n'ai pas encore eu le temps non plus d'aller visiter tous les recoins de ton site, mais je l'ai trouvé original, sympathique, fantaisiste à souhait... et c'est vraiment ce que j'aime dans ce monde bloguesque qui m'enchante : on découvre et on rencontre des tas de gens singuliers, qui ont leur style, leur patte, et c'est un plaisir quotidien de leur rendre visite ! En fait je te trouve assez inclassable, et t'ai mise dans les artistes en général, mais souhaiterais tu plutôt figurer au milieu des littéraires ? Bises et bonne journée à toi !

Gaëlle a dit…

A Miss Poivert : Oui, le blog d'Holly est une mine pour une lectrice comme moi, et en plus ses liens sont des passerelles vers d'autres rencontres passionnantes... J'en profite ici, j'en reparlerai sûrement d'ailleurs, pour signaler qu'Holly Golightly a créé un site admirable sur James Matthew Barrie, très injustement méconnu en France bien qu'il ait écrit (tout de même !) Peter Pan, et que je vous conseille à tous et à toutes de vous y rendre dare dare. C'est vraiment du beau travail, et un bel hommage à un grand écrivain. (Bravo Holly de nous offrir ce site, il y a des années que je cherchais des infos sur Barrie, des textes inédits... et grâce à toi, je le rencontre enfin !)
P.S : Le site sera en lien chez moi dès ce matin.

Anonyme a dit…

gaelle,
enchantée de cette pause demoniaque, article literraire qui nous conduit sinon vers une resolution de problemes du genre humain au moins vers un aller retour historique et litteraire vivifiant et non moralisateur, grande difference avec le journalisme de notre quotidien
bon ceci dit j'ai un peu decroche a l'arrivee de freud car le temps presse et qu' à 13 heures on est rassurée, les enfants sont à l'ecole et nous au travail, ca laisse du temps pour vivre sans peur de croiser un monstre..
a plus psylvia d'ainay

Gaëlle a dit…

Bonjour Sylvia ! Ravie de te croiser chez moi ! Et t'inquiète, les monstres ne sont pas à tous les coins de rue...et tu peux lire à ton rythme mes billets à rallonge, car quand un sujet me passionne, je n'arrive pas à faire court. C'est pathologique. Du coup je laisse au lecteur le soin d'y revenir et de le découvrir par petits bouts ! Bises

Anonyme a dit…

Juste un petit coucou!
Concours le 28, suite et fin, ensuite je me lance dans L'aliéniste, vous me donnez toutes et tous envie avec vos commentaires!

Gaëlle a dit…

Coucou Mariaba ! J'suis débordée cette semaine mais je vais tâcher de finir un premier volet sur Drakulya d'ici ce soir... rude challenge car il me reste près de 500 pages à lire rien que pour la première partie, et y en aura deux, qui ne suffiront pas à épuiser le sujet ! Bises et bonne préparation pour les oraux, tu es toujours invitée à venir me voir quand tu passeras à Lyon, si ça te tente !

Anonyme a dit…

Coucou Gaëlle !
Tiens, tu fais bien de parler du site d'Holly, ça me fait penser que moi aussi, je dois le mettre en lien.
Sinon, je viens de lire ton billet, et il se révèle à la hauteur de ce que j'escomptais. Tout bonnement passionnant. J'ai hâte de lire les précédents !
Il entre en résonnance avec des questions que je me pose. Comment en arrive-t-on à torturer, tuer, sous couvert de bonne conscience patriotique, ou en obéissant à un ordre ? J'ai récemment écrit une série de notes sur la colonisation de Congo par Léopold II, époque où les soldats avaient la fâcheuse habitude de couper les mains des gens comme on coupe un pain.
Autant te dire que je te mets aussi dans mes liens... Sinon, une surprise vous attend, Holly et toi, chez moi tard ce soir (genre 23h59 antidaté, hi hi hi). Je sais, je fais ma mystérieuse, mais c'est une de mes spécialités...

Anonyme a dit…

Sinon, c'est frais, les Carpathes, en cette saison ?

Gaëlle a dit…

Coucou Miss Poivert ! Tu as vu, finalement je t'ai mise avec les littéraires, à cause de ta fantaisie à la Queneau, ton amour pour les mots... mais tu es inclassable, au fond, tu es toi, point ! Tes notes sur le Congo m'intéresseraient fort, les as-tu mises en ligne ? Et autant te dire que ta surprise m'aiguise la curiosité ! J'irai bien évidemment voir de quoi il s'agit, antidaté ou non !! Je suis en plein boulot sur Dracula, je vais faire ça en deux parties, ou 3, tellement y en a à dire..et tout sera en lien avec le billet que tu viens de lire.. Ces jours ci je visite peu les sites amis, pour tout dire je ne pensais pas que l'Empaleur me donnerait tant de fil à retordre : je suis DEBORDÉE cette semaine... encore 300 pages de Bram Stoker à lire pour vérifier une petite intuition..mais il fait bien frais à Londres et dans les Carpates, ce qui fait envie car chez moi il fait beaucoup trop chaud. Merci en tout cas de ta très sympathique visite !

Anonyme a dit…

Et bah, j'ai grand hâte de lire tout ça, ce monde draculesque a l'air passionnant. Déjà tu sembles tellement passionnée par la partie documentation, et par l'écriture, à lire 300 pages pour "suivre une intuition", comme un fauve qui observe sa proie jusqu'à la cerner parfaitement et qui l'attaque quand il est sûr de l'attraper.
Encore une image un peu violente... et sanguinaire... serais-je contaminée?

Gaëlle a dit…

A Mariaba :je travaille d'arrache-pied, comme tu dis je suis en train de traquer le monstre... et je découvre des tas de choses que je n'avais jamais vues dans ces histoires de vampires... mais à force de vous mettre l'eau à la bouche (encore une image vampiresque) vous allez être déçu(e)s du résultat ! Soyons modeste: je ne serai pas exhaustive, il n'y aura rien de génial dans mon propos, je ne parlerai que de quelques petites choses qui m'intéressent, et je ferai ça en plusieurs épisodes, histoire de ne pas vous lasser car la matière est vaste... Bises Mariaba et merci de tes visites !!

Anonyme a dit…

Mon commentaire arrive bien tard mais je tenais à te remercier (toi et Holly) pour avoir fait découvrir Caleb Carr. La lecture de l'aliéniste m'a époustouflé et j'en redemande !

Gaëlle a dit…

Comment ça tard ? Il n'y a pas d'heure pour les braves, et il c'est très agréable d'avoir un retour de lecture, surtout quand il est aussi positif... Nous aussi nous en redemandons, mais Caleb Carr à ce jour n'a pas donné d'autre suite (à part l'Ange des Ténèbres) aux aventures de ses détectives.... As-tu lu l'Ange des Ténèbres ? Si non, tu y retrouveras avec bonheur ce que tu as aimé dans le premier, avec atmosphère différente mais tout aussi captivante ! A bientôt et merci d'être repassé nous dire du bien de Caleb Carr.

Anonyme a dit…

Merci de nouveau ! Franchement ! Ce ton tonique, drôle, réfléchi, original, fouillé, passionné, clair, etc. fait du bien.
L'Aliéniste : oui, formidable à tous les sens du terme ! Très fort !
Du côté de ce cher Sigmund, je pense à l'excellent Psychopathologie de la vie quotidienne (là il ne s'agit plus du monstre qui peut sommeiller en nous, mais bien de nous hilarants -parfois- sujets jouets de notre inconscient).
Tout ça continue à me ravir.

Gaëlle a dit…

Merci Jean-Loup !
J'aime beaucoup aussi "Psychopathologie de la vie quotidienne", dans un autre registre, ainsi que "L'interprétation des rêves". Ce que je trouve délicieux, avec Freud, en plus de l'intelligence, c'est son humour.
A bientôt !

Anonyme a dit…

En effet, sujet passionnant et fouillé comme il faut, pour en tirer la substantifique moëlle!
Caleb Carr, c'est noté!
D'ailleurs, le sujet m'a fait pensé au héros du "Parfum" de Suskind, ce côté tueur sans le vouloir, juste parce qu'il est quelqu'un de trop sensible, même s'il y a aussi ces notions de pouvoir et de revanche qui grouillent en lui.
Je voudrais pousser un (mini) coup de gueule contre Doune, qui, dans son commentaire, déraille un peu à mon sens. S'il est vrai qu'une vision manichéenne dans une oeuvre est déplorable, il est aussi injuste de stigmatiser cette vision manichéenne à la culture américaine. Ceci ne fait que contredire le propos lui-même. Mis à part ça, Gaëlle, je ne pourrais que te conseiller également "L'Arbre aux haricots" de Kingsolver, ainsi que sa suite "Les Cochons au paradis", si ce n'est déjà fait. Doune peut déraper, mais elle a néanmoins bon goût en matière littéraire!

Nicolas a dit…

J'ai beaucoup aimé l'Aliéniste, très bon, mais je ne sais pas si je lirai L'Ange des ténèbres: je me suis laisse déire qu'il avait plus de longueurs, en plus c'est une brique de 700 pages. EN tout cas, j'ai beaucoup aimé L'Aliéniste, qui parvient à ben restituer l'ambiance de l'époque. Le style est propre, et, même si je reprocherais quelques longueurs, l'intrigue très prenante? Un incontournable.