30 octobre 2006

Michel Faber, le "Victorien" avant-gardiste

Bonjour à tous !

Me revoilà. Je déroge à mes devoirs pour venir écrire ici, alors il me fallait une bonne raison. Et quelqu'un qui ne rougisse pas trop de se retrouver à côté de Chandler.
Donc... Michel Faber.


Je vous vois d'ici : "Ça y est, elle va encore nous enquiquiner avec la Rose pourpre et le lys, je le vois d'ici !"

Euh... Vous n'avez pas tort, mais ce n'est pas tous les jours, dans une vie de lecteur, qu'un livre vous saisit avec la rapidité d'un aigle, vous fait visiter un monde qui n'a rien d'un décor peint où rien ne suinte, et finit par desserrer son étreinte juste assez pour vous laisser choir, épuisé et reconnaissant. Frustré aussi.

Car La Rose Pourpre et le Lys, ce chef-d'œuvre de "moderne victorien", vous laisse sur votre faim. L'auteur vous a savamment pris par la main pour vous transplanter en plein XIXème siècle à Londres, vous attacher aux pas de tous ses personnages, de Caroline la petite prostituée des bas quartiers à Sugar, celle qui est "mieux côtée", de Sugar et son monde âpre et vénéneux, de cette antre sans chaleur à l'univers feutré des bourgeois qui se pincent le nez mais vont au bordel, de William Rackham le parfumeur en pleine ascension sociale à sa femme Agnès, malade à crever pour une autre raison que ses nerfs ébranlés... d'Agnès à Sophie, la petite fille qu'elle a eue mais qui doit se cacher car elle est la preuve d'une impureté charnelle qu'Agnès ne peut souffrir... de Sophie aux petites bonnes de la maison, au peuple des cuisines qui recueille parfois cette enfant privée d'amour, comme une plante privée de lumière...
Et quand vous vous êtes étroitement attaché à ces personnages nombreux, complexes à l'envie, quand vous avez tremblé pour eux, éprouvé de la pitié, de la répulsion, de l'appréhension, du désir, du mépris.... hop, ils s'en vont, le narrateur vous congédie sans que vous ayiez votre mot à dire. Le rideau se baisse, les destins demeurent suspendus, pour certains.

Donc ce livre vous laisse essoré et hanté pour longtemps. Il y en a peu, des comme ça, de nos jours. On peut les compter sur les doigts d'une seule main ; des deux mains, ce n'est pas sûr.




Il était temps, par conséquent, que je me penche avec vous sur l'homme qui a réussi cette magie, dont je n'étais pas sûre qu'elle fût possible avant de croiser son livre: à la fois un roman parfaitement fidèle à l'époque victorienne, à tel point qu'on croirait que l'auteur en revient, et si moderne dans la forme, dans le propos. Nul anachronisme.
Mais Dickens, dont on sent si fort l'influence et l'humanité derrière celle de l'auteur, eût rougi à chaque page, et/ou applaudi, et craint deréchef un procès destiné à perdre cet auteur audacieux. Il eût envié cette facilité à entrer dans le cerveau d'une femme "folle", dans celui d'une prostituée, ce "bas du bas" de toutes les sociétés, et même dans celui de cet homme qui croit qu'une femme s'achète comme un cheval, et que c'est sans conséquences...

En réalité, ce billet aurait aussi bien pu s'intituler :
DES CONSÉQUENCES D'UN TRÈS BON LIVRE SUR SES LECTEURS... ET SUR L'AUTEUR.

Michel Faber a plus de quarante-cinq ans, il est né en Hollande. De là, il a migré tôt avec sa famille en Australie, et vit maintenant en Ecosse, dans une gare désaffectée des Highlands.
Il a mis 20 ans à écrire La Rose pourpre et le Lys : le titre anglais, The crimson petal and the white, est tiré du début d'un poème de Lord Alfred Tennyson :

" Now sleeps the crimson petal, now the white;
Nor waves the cypress in the palace walk;
Nor winks the gold fin in the porphyry font:
The fire-fly wakens: waken thou with me.

Now droops the milkwhite peacock like a ghost,
And like a ghost she glimmers on to me.

Now lies the Earth all Danaë to the stars,
And all thy heart lies open unto me.

Now slides the silent meteor on, and leaves
A shining furrow, as thy thoughts in me.

Now folds the lily all her sweetness up,
And slips into the bosom of the lake:
So fold thyself, my dearest, thou, and slip
Into my bosom and be lost in me."


Holly, si tu veux traduire, comme je sais combien tu aimes traduire la poésie... tu es la bienvenue !





Michel Faber dit que son titre, inspiré par le début du poème, n'est pas directement relié au roman, ou plutôt que c'est plus complexe :

Littéralement, "The crimson petal", le pétale écarlate, pourrait être Sugar, la prostituée, et tout ce qu'elle représente, le désir, la noirceur, la passion sensuelle. Et le pétale blanc serait Agnès, la femme de William Rackham, atteinte d'une tumeur au cerveau, information que seul détient le lecteur, tandis que ses contemporains ne voient en elle qu'hystérie, ébranlement nerveux grandissant. Ce "pétale blanc", ce lys, ne se rêve que pur, convoyé par des religieuses surnaturelles vers un au-delà paradisiaque. Le sang menstruel est pour elle une atteinte satanique répétée, un châtiment sans doute mérité, dont on ne peut parler. Ainsi le pétale blanc devient-il sanglant chaque mois, stigmates d'une tâche originelle, tandis que le pétale écarlate, Sugar, apparaît une nuit à Agnès comme son ange gardien. Elle n'en démordra plus, en cherchant partout la trace en vain, en guettant la silhouette.

Ajoutons que William Rackham, homme à la veulerie ordinaire, serré entre ses deux femmes, une qui ne se laisse pas toucher et l'autre qui se laisse toucher à des fins précises, est parfumeur, comme le souligne Faber : son métier est donc de manier toutes sortes de pétales pour en extraire le suc. Il respire Sugar sans se douter de ce que son parfum recèle de ferme résolution. Il respire Agnès parce qu'elle lui appartient de droit, comme Sugar lui appartient car il l'a achetée, mais sans se douter que dès qu'il approche son épouse, elle le fuit, empruntant aussitôt le corridor de sa folie.

Bref. Autant vous dire que ce roman de 1200 pages se lit en un rien de temps, bien que superbement écrit. Dès les premières pages, on tente de freiner sa lecture de peur de le finir trop vite. Pour en savoir plus sur La Rose pourpre, vous pouvez lire ceci ou cela, bien mieux développé par Holly...

Mais revenons à l'auteur. Voilà qu'il publie aujourd'hui Les contes de la rose pourpre, une sorte de suite à l'histoire. Et dans la préface, il raconte pourquoi ce livre de nouvelles s'est en quelque sorte imposé à lui, bien que la raison soit sûrement et avant tout son envie de retrouver certains personnages, ou d'en explorer d'autres. Mais enfin voilà le constat qu'il nous livre :

"Je ne peux que présumer qu'il y eut très peu de lecteurs de mon roman, la Rose pourpre et le lys, pour être allés droit à la dernière page, car is ont été un trop grand nombre à me faire savoir combien ils se sont sentis orphelins une fois arrivés là."

Il ajoute ensuite qu'il a ressorti la caisse de lettres reçues de ses lecteurs, et en livre quelques extraits que je trouve exquis, même si je ne partage pas leur avis :

Ainsi, un habitant des Pays-Bas lui écrit ceci : "L'histoire se termine car, à l'évidence, vous avez dit tout ce que vous aviez à dire... Pourtant je voudrais vous demander une suite, pour les raisons suivantes : [...] Dans ma vie il y a eu un certain nombre d'adieux soudains et irrévocables, qui m'ont laissé des sentiments durables de douleur et de culpabilité. Pourquoi me faites-vous souffrir davantage ?"

Je trouve cette lettre à la fois touchante, et gonflée... Mais avant tout, elle dit bien comment un écrivain parvient, quand il est très bon, à insuffler tant de vie à ses personnages que le lecteur ne peut les quitter sans souffrance.

Faber poursuit, les extraits de lettres se succèdent, réclamant une suite tantôt avec colère : "Comment osez-vous, monsieur ? Quelle fin !" ou tantôt en suppliant : "J'aurais facilement pu lire mille pages de plus. Je vous implore donc, s'il vous plaît, s'il vous plaît, S'IL VOUS PLAÎT, écrivez une suite à l'histoire."

Là, on sent bien que la politesse est de pure forme, c'est un ordre déguisé !

Un autre affirme, péremptoire : "Les romans ne sont pas censés s'arrêter comme ça, tout simplement ! Les romans ne sont pas comme la vraie vie. Les romans sont censés avoir des fins satisfaisantes et bien ficelées."


Evidemment, là je pense aussitôt à Misery (ah, que feraient certains lecteurs s'ils pouvaient détenir Michel Faber quelques mois chez eux, et le forcer à écrire avec le bas du corps en bouillie...), mais aussi à Sir Arthur Conan Doyle forcé de ressusciter Sherlock Holmes devant un tollé général... Nous appellerons ça la tyrannie du lecteur.

A ces lecteurs tyranniques je préfère ceux qui respectent le bon vouloir de l'auteur (c'est LUI qui décide, bon sang !) et font avec... comme celui-ci, par exemple :

"Je viens à l'instant de faire mes adieux, sachant qu'il doit en être ainsi. Toute la semaine il a fallu que je me pince pour me rappeler que mes nouveaux amis ne dureraient pas toujours — seulement jusqu'à la fin de la semaine ou peut-être un peu plus longtemps. Maintenant ils sont partis — j'espère pour un destin meilleur."

Ou ce dernier lecteur, ma lettre préférée entre toutes :

"Quelques jours avant Noël, j'étais à moitié éveillé et la première pensée qui m'est venue était ce que je pourrais offrir comme cadeaux de Noël à Miss Sophie, Sugar et Mrs Fox. Puis je me suis rappelé qui elles étaient."



Pour comprendre combien Faber s'attendait peu à ce mouvemement de masse de ses lecteurs, il faut se pencher sur une interview passionnante qu'il a donnée à C. P. Farley, en compagnie de sa compagne Eva, partenaire attentive durant toute l'écriture de la Rose pourpre, et dont vous trouverez l'intégralité ici.

L'auteur y explique qu'il a écrit trois versions successives de son roman, et que durant les vingt ans qui ont abouti à la version finale, il a évolué en même temps que son histoire. Il faut dire qu'il a commencé très jeune, à une vingtaine d'années... autant dire au berceau, pour un écrivain ! (Oui Thom, la vingtaine, pour un romancier, c'est le berceau.) Longtemps, il a écrit pour ce qu'il appelle le "Dieu de la littérature", cette entité qui "lit vos trucs et dit soit "Ouais, ça va faire l'affaire" ou "Non, ce n'est pas assez bon." Il ajoute "Je n'avais pas idée de toucher des lecteurs, de vrais êtres humains."

Peu à peu, au fil de longues conversations nocturnes avec sa patiente Eva, à 4h du matin, nous est-il précisé... (Eva, tu as toute mon admiration), s'est posé le débat suivant : doit-on inclure le lecteur dans le processus d'écriture ?

C'est toute la question de la littérature actuelle qui est posée, en fait, et même de l'art en général. On écrit d'abord pour SOI, en principe. Pour nombre de raisons : répondre à ses propres questions, régler d'anciens comptes, comprendre un peu mieux comment marche le monde, se démultiplier à travers d'autres vies que la sienne ou mieux trouver sa place microscopique dans l'univers... allez savoir.

Puis, la maturité venant, les romanciers commencent à prendre en compte le lecteur. Hitchcock écrivait ses scénarios en incluant systématiquement le spectateur, et en jouant avec lui. Beaucoup d'auteurs font de même. Mais ça nécessite de se poser toutes sortes de questions techniques (quel point de vue adopter ? Quelles sont les informations que le lecteur doit connaître pour ne pas être trop perdu ? Lesquelles doit-il impérativement ignorer, sans qu'il nous en veuille au final de les lui avoir cachées ? Doit-on le supposer très intelligent ou très bête ? etc.) et éthiques : la fameuse question de la sincérité dont parle beaucoup Chandler : écrire, c'est forcément truquer un peu. Mais on peut truquer plus ou moins sincèrement. Chandler dit que le lecteur ne supporte pas qu'on l'ait complètement roulé dans la farine par des procédés douteux, par exemple en lui cachant des informations capitales, ou en le lançant sur de fausses pistes sans autre but que de le leurrer pour faire sa petite affaire sans lui.

On peut aussi écrire sans songer un instant au lecteur : qu'il aille se faire pendre celui-là, s'il ne comprend pas les fabuleux méandres de mon cerveau, s'il ne connaît pas sa trigonométrie, s'il n'est pas foutu de s'élever jusqu'à moi. Je ne m'intéresse, comme un prof pète-sec, qu'à ceux qui ont un cerveau de taille suffisante pour me suivre. Les autres rateront l'examen d'office et iront lire du Harlequin.

En d'autres termes, il y a les romanciers qui écrivent pour des agrégés de lettres, au minimum.... d'autres qui écrivent avec des phrases de cours primaires, histoire d'être sûrs d'accrocher le public moyen d'un jeu télévisé, (ce qui n'est pas toujours un bon pari)... et ceux qui tentent de naviguer entre les deux, et partent du principe qu'on peut donner le meilleur de soi-même, aller le plus loin possible, sans pour autant exclure la majorité des lecteurs, lesquels ne demandent qu'à être mieux nourris que ce qu'on leur sert en général. Michel Faber appartient à la dernière catégorie, vous l'aurez deviné.

Toutes ces questions, Faber se les est si bien posées, qu'à la fin il écrit un livre qui prend le lecteur par la main dès la première page :

"Faites attention où vous posez les pieds. Gardez toute votre tête ; vous allez en avoir besoin. La ville où je vous emmène est vaste et compliquée, et vous n'y êtes jamais allé. Vous croyez peut-être, de par certaines histoires que vous avez lues, que vous la connaissez bien, mais ces histoires vous ont flatté, vous accueillant comme un ami, vous traitant en familier. La vérité, c'est que vous êtes un étranger venu d'une époque et d'un lieu complètement différents."




Et à la fin, quand tout est consommé, il le congédie ainsi :

" Et à vous aussi : adieu.
Une séparation brusque, je sais, mais il en est toujours ainsi, n'est-ce pas ? Vous pensez que cela durera toujours, et soudain, c'est fini. Je suis content que vous m'ayiez choisi, cependant ; j'espère que j'ai satisfait tous vos désirs, ou au moins que je vous ai fait passer un bon moment. Nous avons été si longtemps ensemble, et nous avons vécu tant de choses, et pourtant je ne connais même pas votre nom !
Mais maintenant il est temps de me laisser partir."


Quand j'en suis arrivée là, j'ai applaudi silencieusement. Un artiste accompli ne fait que ce qu'il veut. Il peut bien employer à sa guise le langage de Sugar "J'espère que j'ai satisfait tous vos désirs", il fait comme elle : il n'en fait qu' à sa tête. Il ne cède jamais à la complaisance. La générosité littéraire, c'est de "se vider de son sang à chaque page", comme dit Chandler. Pas de servir les plats, ni de faire en sorte que le lecteur, toutes ses questions apaisées par de fausses réponses, puisse s'endormir comme un enfant de trois ans.


Bref. Devant tout ce courrier de lecteurs "orphelins", "sonnés" par sa fin, comment a réagi Faber ? S'est-il laissé fléchir ?
Hé hé hé. Là, je vous tiens. Suspense...

Et je m'offre une anecdote, tiens, pour le faire durer : Charlotte Brontë écrivait son dernier livre, Villette, lorsque son père lui demanda si pour une fois elle ne pourrait pas faire en sorte de le terminer sur un happy-end, et que le héros et l'héroïne, comme dans les contes, "se marient et aient beaucoup d'enfants".
Elisabeth Gaskell nous révèle dans sa biographie comment Charlotte résolut ce dilemme:

"Mais l'idée de la mort de M. Paul Emmanuel dans un naufrage s'était imposée à son esprit de telle sorte qu'elle semblait presque réelle, et elle ne pouvait pas plus changer la fin de son récit qu'elle n'aurait pu changer la réalité.
Tout ce qu'elle put faire pour satisfaire au désir de son père fut de voiler le destin de son personnage par des paroles sibyllines et de laisser au lecteur, selon son discernement et son caractère, le soin d'interpréter leur sens."


Et... que croyez-vous qu'ils firent, les lecteurs ? Ils écrivirent à Charlotte... pour se plaindre ! Ils voulaient savoir, sur le champ, ce qui arrivait vraiment A LA FIN.
Comme quoi... rien ne change... C'est l'éternel jeu entre le romancier et son lecteur : Je te dirai ce que je veux bien te dire, et tu me réclameras ce que tu veux despérément savoir. Car il te faut des certitudes, et moi j'aime le flottement, ce qui n'est pas dit, à peine suggéré. Et puis parce que tu es un peu feignant (si si) et que moi, je veux que tu t'appropries si bien les personnages que tu sois capable, comme lorsque tu étais enfant, de leur imaginer une vie entière après avoir refermé le livre.

Revenons à Faber. Voilà comment il s'en est tiré. Avec maestria, ce qui n'étonnera pas ses lecteurs :

"Je n'ai pas répondu à autant de lettres que j'aurais voulu, parce que je me suis fatigué d'expliquer qu'il n'allait pas y avoir de suite. [...]
Quoiqu'il en soit, la fin de la Rose pourpre n'est pas si soudaine qu'il peut sembler à première vue. Relisez les derniers chapitres, et vous verrez qu'il s'y déroule un processus graduel de séparation, de baissers de rideaux, que la narration tire successivement sa révérence à chacun des personnages principaux. Oui, leur avenir est incertain ; mais ainsi est le nôtre.

Me voici donc, en 2006, en train de présenter un recueil d'histoires issues de La Rose pourpre. Ai-je changé d'avis à propos des suites ?

Non. C'est un livre d'histoires dont les héros sont des personnages de la Rose pourpre et le Lys. Vous n'avez pas besoin d'avoir lu ce livre afin d'apprécier celui-ci. Les histoires sont, ainsi qu'elles devraient être, de petits mondes en soi.

Certains personnages de ces nouvelles histoires sont beaucoup plus jeunes qu'ils ne l'étaient dans le roman, certains sont beaucoup plus vieux. L'un des contes met en scène le fils de l'un des personnages de la Rose pourpre, qui évoque l'époque édouardienne dans les années 1990 — pour nous rappeler que quelques vies suffisent à nous relier aux siècles lointains."


Élégante parade, n'est-ce pas ? Et il ajoute, futé :

"Les conte rassemblés ici possèdent une intégrité narrative, et si la Rose pourpre n'avait jamais existé, j'aurais voulu les écrire quoiqu'il en soit.
[...] Mais pourquoi ces personnages, et pas d'autres ? Pourquoi ce mince volume, et pas plus ? Parce que c'étaient les contes qui exigeaient d'exister. D'autres personnages excitaient ma curiosité, des personnages avec lesquels j'aurais aimé passer plus de temps. Ils ont poursuivi leur route, disparu dans L'Histoire. J'ai dû les laisser partir.
Mon seul regret est de ne pas être parvenu à écrire une histoire sur Henry Rackham, un homme bien qui méritait bien plus qu'il n'a eu dans la Rose pourpre. Je lui ai donné une chance de vivre à nouveau, plus jeune, enfant même. Je l'ai supplié de saisir l'occasion d'exprimer ce qu'il avait été trop timide pour exprimer la première fois. Il est resté trop timide.
Il faut respecter de telles choses."


Là, un lecteur qui n'a jamais écrit de fiction pourrait croire qu'il joue. Mais non, j'affirme qu'il est sincère, et qu'il vient de découvrir avec La Rose pourpre une drogue dont on ne peut plus se passer une fois qu'on y a goûté : la liberté des personnages qui échappent à leur créateur. Je l'ai vécue il y a peu, et n'envisage plus de m'en passer, je sais de quoi je parle. Et pour Faber, je me permets d'affirmer, oui. Sur la foi de cette interview dont je parlais. Parce qu'il n'en fut pas toujours ainsi pour lui, de son propre aveu.
Quand on commence à écrire des romans, durant son "enfance de romancier", il l'explique fort bien (cela concerne les premières versions de son roman, et pas mal d'années), on pense qu'on peut faire ce qu'on veut des personnages, les tordre dans un sens ou dans l'autre pour faire fonctionner son scénario selon ses plans. Faber l'exprime ainsi :

"I think in the first version of the book I saw the characters very much as tools, as puppets. Because I'm good writer I was able to make them credible, to give them an aura of being human. Whereas, if i'd been a less talented writer, they would have been ciphers or chess pieces. But deep down they really were still puppets of a certain very dark, negative, deterministic worldview.
I think in the last version, it really feel as if I was giving them free will, as if I was allowing them their humanity, and was sort of watching to see what they would do with it."


Il ajoute que dans la dernière version du livre, et jusqu'à la fin, il ne savait pas, en toute sincérité, si Sugar allait survivre ou non, si elle y parviendrait.

Les lecteurs pensent souvent qu'on plaisante quand on s'étonne de ce qu'un personnage ait pris chair si fermement qu'il fout en l'air une partie de notre histoire, qu'il faut alors reconstruire selon ses désidératas, respectant sa "volonté humaine", son existence propre, et sinon... le forcer à respecter l'histoire et étouffer son existence, le rendre aussi docile qu'une marionnette...

Cela a beaucoup à voir avec la manière d'être des parents, en fait. On peut vouloir à toute force que son rejeton rentre dans le moule prévu à son intention, pour son bonheur ça va de soi... Qu'il soit énarque, avocat, médecin, épouse telle ou telle fille, ait tant d'enfants etc... ou bien on peut considérer qu'on est là pour l'aider à devenir lui-même le mieux possible, comme un tuteur sur un arbuste, destiné à disparaître le jour où l'arbre prendra toute son amplitude.

Autant dire que je préfère, dans les deux cas, qu'on ait l'humilité d'admettre qu'on n'est que le vecteur qui permet à une vie de prendre force et consistance, et que le reste ne nous appartient pas. Ce qui, par contre, nous incombe, c'est de donner à cette vie tous les moyens possibles d'advenir et de s'exprimer avec sa voix singulière. Ainsi, nous quittons l'état flatteur de Dieu-tout-puissant pour devenir le spectateur étonné de ce qui se passe et se sert de nous, pour arriver sur la page ou dans le vrai monde.


C'est à ce genre d'évolution, qui demande beaucoup d'années, de doutes, de questionnements à 4 heures du matin... (seul ou accompagné), que l'on reconnaît un vrai romancier. Si ses personnages sont des pantins, si son histoire seule compte, s'il est au centre de cette histoire et veut nous imposer son avis sur telle ou telle question et que les personnages ne sont que de pauvres satellites, alors, c'est raté.

Bon, il est temps de vous offrir un extrait de ces fameuses nouvelles, qui sont un régal... Les lecteurs de la Rose Pourpre y retrouveront le Londres de Faber, les rues crasseuses, les prostituées, la façon dont on raille les vieilles filles au grand cœur qui veulent changer le monde, les bizarreries sexuelles des clients, l'humour, la noirceur, et l'esprit des suffragettes...

Dans une des nouvelles, "The Apple", qui donne son titre anglais au recueil, on retrouve Sugar, des années avant que son destin ne croise celui de William Rackham. Un incident fâcheux mettant en jeu une pomme et un enfant maltraité la pousse à se découvrir physiquement mais surtout, ce qui est bien plus grave pour elle, à dénuder cette fragilité qu'elle cache avec un soin maniaque. Il lui fait alors calmer son cœur qui s'emballe, se ressaisir, parce qu'un jour, elle le sait, viendra LE moment qu'il lui faudra saisir sans trembler :

"Une fois encore, Bon Dieu, elle s'est laissée emporter. Elle ne sortira jamais de Silver Street si elle continue comme ça. Seule la résolution la plus ferme et le cœur le plus froid la sauveront de cette vie de sujétion. Un jour viendra, sans se faire annoncer, où une occasion d'échapper à son destin lui sera offerte, et elle doit être prête pour ce jour-là. Un homme puissant entrera par hasard dans sa vie, avec l'intention de l'utiliser une fois avant de disparaître de nouveau dans ses hautes sphères. Mais dans la chaleur du moment, il lui échappera une confession, ou il lâchera un nom qu'il désirait garder secret, ou peut-être que simplement elle lui tapera dans l'œil et voilà qu'il sera attrapé. Cela pourrait arriver de n'importe laquelle d'une centaine de façons qu'elle ne peut même pas imaginer en cette matinée comme les autres dans sa chambre horriblement familière au papier défraîchi, aux plinthes pourries et aux draps froissés. La seule certitude est que cette occasion ne se présentera qu'une seule fois et son esprit devra être clair et ses émotions muselées."


Voilà, vous venez de faire la connaissance de Sugar. Vous pouvez maintenant, si vous ne l'avez pas fait, bande de petits veinards, attaquer la Rose pourpre en version poche...







Quant à ceux qui l'ont fait, consolez-vous de l'avoir fini... avec ces nouvelles. Vous n'aurez pas tout perdu, au contraire. Voilà du rab. Et il est délicieux.


Et pour les incorrigibles qui resteraient insatisfaits après avoir dévoré les Contes de la rose pourpre, je ne vois plus d'autre solution que de vous laisser en tête-à-tête avec la conclusion de la préface de Michel Faber :

" Et voilà tout. Je comprends que des lecteurs persistent à vouloir en savoir plus [...]. En relisant ma correspondance, j'aimerais connaître ce qu'il est advenu de certains lecteurs qui ont pris la peine de m'écrire. L'homme qui avait un cancer et lisais La Rose pourpre à l'hôpital, est-il en vie ? La prostituée qui m'a dit qu'elle abandonnait la partie pour retourner à l'enseignement, l'a-t-elle fait ? Et ainsi de suite. Je ne le saurai peut-être jamais."


Avouez qu'il se défend remarquablement, cet homme-là.

Sur ce... bonne lecture !

68 commentaires:

Holly Golightly a dit…

Ah, un billet qui réconforte !
Bel enthousiasme, Gaëlle, auquel je ne peux que souscrire mille fois.
J'ai été, en revanche, un peu déçue par ce recueil que j'avais lu en VO, après le roman, car j'étais en manque. Mais je me rends compte que je ne pouvais qu'être un peu marrie, après ce roman du feu de Dieu.
Je ne sais pas si tu te rends compte, Gaëlle, que tu vas te faire haïr par l'ensemble de tes lecteurs ! Oui, tu incites à la lecture, à l'achat, voire au vol des livres !!!
C'est irrésistible.
Tu parles et tu séduis. Tu as un don qui s'apparente au charme des fées.
Je viens de recevoir les Lettres de Chandler.
Merci pour ce très beau billet.

Anonyme a dit…

Fais gaffe Gaelle, tu vas bientôt être atteinte d'un mal terrible : écrire des articles sur des livres qui sont plus intéressants que les livres eux-mêmes :-)

(au fait : maintenant ce sont des annonces immobilières qui s'ouvrent, ça m'intéresse moins :))

Anonyme a dit…

Bon j'ai pas tout lu en entier, je me suis arrêtée là où tu dis que Chandler explique (d'ailleurs je me régale avec la dame du lac là) que les lecteurs détestent se faire rouler dans la farine.
Il y a un livre et un seul livre de Brussolo que j'ai détesté.
Non que l'intrigue ait été inintéressante, mais parce qu'à la fin, pour se sortir du pétrin, apparaît un personnage dont on n'a jamais entendu parler avant d'aucune façon.
J'avais pas du tout analysé pourquoi j'avais pas aimé le bouquin, mais là en lisant ça, ça m'a fait tilt !

vala c'est tout pour l'instant !

plein de bisouuuuuus

Gaëlle a dit…

Holly... je m'attendais à te voir en première ligne !
Un "roman du feu de Dieu", voilà une belle formule.
Quant à me faire haïr de me lecteurs pour les encourager à acheter des livres (et à les voler : où es-tu allée chercher cette idée voyons ), manquerait plus que ça tiens.
Tu as vu, j'ai fait un bel effort pour les bilingues... j'ai même fait un bel effort de non bilingue : lire d'une traite toutes les interviews de Faber en anglais hier soir !Plus le poème... je suis cuite.
Merci à toi, lectrice fidèle...

Thom, adresse-toi à Blogger pour le pop-up, ils exagèrent. Je sais combien tu étais attaché aux 3 Suisses.
J'espère que le mal terrible dont tu parles ne me frappera pas. Quelle horreur. Tu veux dire que je risque de me retrouver à court de bons livres ?... cette simple idée me fait frémir, mais tu sais, tu surestimes beaucoup ma culture littéraire. Il me reste des piles de chefs-d'œuvres à découvrir. Je t'assure.

Free : Comment ça, t'as pas tout lu ???? Non mais oh, feignante va. je blague. Cela dit... dis tout de suite que mes billets sont trop longs, pendant que tu y es !
Gros bisous !

Holly Golightly a dit…

Je suis assez d'accord avec le commentaire de Thom !
Tu vas voir, Gaëlle : tu vas finir par ne lire qu'en anglais !
Je ne te donne pas 6 mois pour virer ta cuti.
Tu as fait un très beau travail d'exégète passionnée. Je n'oublie pas toutes les choses magnifiques que je découvre grâce à toi, dont ce livre.

Gaëlle a dit…

Ah non, tu ne vas pas encourager Thom !!
Je ne sais pas pour l'anglais... je sens qu'il y a du boulot.
6 mois ? On parie quoi ?

Tu fais le même travail toi aussi (en mieux), et exégète me paraît... trop élogieux, me concernant ! Passionnée ok, j'assume. Michel Faber me passionne. Tu savais qu'il a écrit deux livres de nouvelles non parues en France qui ont l'air très bonnes ?

Holly Golightly a dit…

On parie ce que tu veux !
Non, je ne savais pour ces deux autres livres !!!

Anonyme a dit…

"Tu veux dire que je risque de me retrouver à court de bons livres ?... "

Ce que je veux dire c'est que j'ai déjà, plus d'une fois, encensé des livres et donné envie aux gens de les acheter. Mais j'y ai mis tellement de coeur que les gens ont été déçus par les bouquins !

(je crois que ça vient d'un sujet qu'on a déjà abordé, "voir au-delà du livre", ça doit te dire quelque chose)

Du coup, j'ai fini par perdre toute crédibilité en tant que critique...:-)

Anonyme a dit…

Je suis séduite par l'enthousiasme de ta critique Gaëlle. Je fait donc partie de ces veinardes qui n'ont pas encore lu "La rose proupre et le Lys"...c'est noté ! Mais j'en ai tant à lire avant !

Gaëlle a dit…

Thom, voir au-delà du livre... c'est un épisode des X Files ? Je blague !
Tu me fais peur... vais-je provoquer des livrophagies vertigineuses aux gens qui seront déçus et viendront ensuite se venger ?... Brrrr. Je n'avais jamais pensé à ça. Et ma crédibilité, bon sang ! Mais oui. Bon écoute, autant en faire le deuil tout de suite. Non ?

Sandra : merci de ta visite et du commentaire ! Je serais toi... je ferais passer celui-ci(la Rose Pourpre) au-dessus de la pile... et tu as de la veine, oui !

Anonyme a dit…

Des avis, des commentaires, des critiques sur ce bouquin, j'en ai lu un paquet, sans avoir jamais envie de me laisser tenter.
Et il a fallu que tu fasses ton billet dessus: damned, je suis cuite! Un bouquin de plus sur ma liste, un!

Gaëlle a dit…

Lisa, je suis navrée d'allonger ta LAL, mais tant mieux si tu es cuite ! C'est que j'ai à peu près réussi à parler de ce livre et à donner envie de le lire, cette fois ! OUF.

Anonyme a dit…

Arf ! non, rassure-toi, je n'ai pas encore subi de vengeance (juste la déconvenue de voir des livres que j'avais encensés se faire démolir ailleurs :-).

Oh noooooon !

Je viens de craquer à cause de ton blog : je me suis acheté une voiture (mince alors) :))

Anonyme a dit…

Gaêlle, tu devrais avoir honte. A chaque fois que je crois me guérir de fièvre acheteuse de livres, tu te pointe comme une fleur, avec un article tellement enthousisate que je me dis que là,non, c'est trop, il faus que je le lise. et si il n'y était à ma biblio, heiin... je srai obligé de l'acheter.

Tu es cruelle, vraiment cruelle. Quand les huiisiers viendront frapper chez toi, je leur dirai de s'adresser à toi.

Gaëlle a dit…

Thom : ça, ça arrive... ça ne veut pas dire que c'est toi qui as tort, ou que quiconque ait raison, d'ailleurs !

Une voiture ? Je croyais qu'ils vendaient de l'immobilier, maintenant ?
OU alors... une voiture pour mieux stocker les œuvres complètes de Faber ?...

Loupiote, pitié, pas les huissiers. Depuis que j'ai lu Balzac, il y a longtemps, j'ai toujours peur des huissiers. C'est irrationnel. Ça et les araignées. Je sais, ça n'a pas de lien...enfin...
Et puis Loupiote, tu sais très bien que si tu veux guérir, ce n'est pas à moi qu'il faut s'adresser... tu le sais, hein ? On en a déjà parlé... oui, on a souvent cette discussion. Il faut appeler le numéro vert, celui que je t'ai donné. Allez va, je t'embrasse.

Anonyme a dit…

Je n'ai pas encore lu le livre de Faber, pourtant il est quelque part dans une pile, et ton billet accélère mon envie ! "Tu as un don qui s'apparente au charme des fées", dixit Holly, et je trouve cette phrase si belle & si vraie ! Je lui chipe donc et je la répète ! Merci Gaëlle !

A propos de "livrophagies vertigineuses" susceptibles de conduire à la déception et la vengeance, bon allez.. tout lecteur passionné et qui partage cette exaltation par le biais de critiques se reconnaît bien là et se sent visé par cette "menace terrible". Mais moi je dis, non ! Après tout, il y a des goûts et des couleurs et chacun est libre d'aimer et de le clamer sur les toits. Libre aussi de ne pas aimer. La faute à personne ! :-)

Mais c'est facile de targuer quelqu'un d'écrire des critiques plus intéressantes que le livre lui-même... c'est fort répandu ! hihihi. Moi je dis que la Coupable c'est l'Exaltation. J'en connais qui sont atteints de ce syndrôme, ça ne fait pas mal, et c'est joli à voir !
Ne change rien Gaëlle !!!! J'adore tes billets et tes enthousiasmes !!!

Bizz, C.

Anonyme a dit…

tiens , la camif est de retour!

Bon ok, j'ai perdu pied, il a fallu que je trouve un bous émissaire, c'est tombé sur toit. je te demande pardon. Mais aussi le numéro vert sonne toujours occupé.
les huissiers, les araignées, tu n'as pas aussi peur des apparitions de la Vierge? remarque je ne moque pas, moi j'ai peur des étendue d'eau ou on voit pas le fond, du vide et des cafards... Je suis un peu moins originale que toi et peut-être plus névrosée. Quoique?

Anonyme a dit…

Roalaaaaaa, t'es susceptib toua ! Tu me plais !
Lol !

J'ai fini de lire après avoir mis mon comm, lala, pf, comme j'ai une mémoire vive de poisson rouge, je me suis dit "c'est bien vrai ce qu'il dit Chandler, là, donc je vais le dire de suite". Arf !

Nan mais tu m'énerves toua à me rallonger ma PAL avec des bouquins que tu me donnes envie de lire, flutralafin !
C'est maintenant que t'aurais du faire le concours, j'aurais été mieux classée, lol !

Je peux plus... je croule...
Oskikour !

arf !

bisouuuuuuuuus

Anonyme a dit…

Alors çà c'est du commentaire!!
La rose pourpre et le lys est en première position d'un entassement de bouquins dans ma bibliothèque. Son tour viendra mais vu le commentaire, il viendra plus vite que prévu j'espère. Aie et moi qui aie déjà du mal à avancer mes lectures. Je t'en veux tu sais, car j'ai casiment envie de lâcher mon livre présent momentanément pour celui-ci :-(, mais çà sera déjà le 2è que je laisse de côté !!!!

Anitta a dit…

Si ça ne tenait qu'à moi, je te dirais "Bravo et merci, Gaëlle" (moi non plus je n'ai pas lu La Rose... Mais j'ai bien peur que la seconde partie de mon message soit soumise, hélas, aux humeurs volatiles de mon banquier. Bon sang, m'accordera-t-il enfin cet emprunt qui me permettra d'aller re-lire tes critiques littéraires en ayant soigneusement dévoré entretemps les doux fruits de ta passion ?

Wictoriane a dit…

Ceux qui ne sont pas encore convaincus de glaner dans leur mains ces fleurs du "bien" sont aveugles ou ne savent pas lire le français ;)

Gaëlle a dit…

MERCI Clara !! T'es trop gentille... Et telle que je te connais, tu vas l'avoir avalé en ni une ni deux, le Michel Faber ! Sinon TU AS RAISON, ce n'est pas moi qui vais dire le contraire... Surtout en passant mon temps à me créer des envies de lire (comme si je n'en avais pas assez) chez les uns chez les autres !

Loupiote : oui j'ai peur des apparitions aussi, merci de me le rappeler... Non non, tu n'es pas moins originale, quant à la névrose... on fais un concours, tu veux ? On peut arriver ex aequo, je peux même gagner, fais gaffe !

Free : susceptible moi ?... si peu !! Ça va que tu me fais marrer, toi.... Avec ta PAL à rallonge... bisous aussi !

May a dit…

C'est malin ça.
Hier, libraire de Paris, je tombe sur... les deux bouquins de Faber en poche... aïe, ça y est, ils sont sortis en poche me dis-je... Je lutte. je lutte parce que contrairement à La Trolette, j'allonge ma PAL plus vite que je ne la lis, et plus j'achète et plus j'ai envie d'acheter. J'ai découvert Kressman Taylor ce we et je suis mordue ; j'adore son écriture, et je compte bien acheter tous ses livres ce soir (ok, elle n'en a écrit 'que' quatre).
Mais comment lutter ? Ton billet transpire la passion et l'addiction, ces personnages ont l'air magnétiques et j'ai envie de me perdre dans ce Londres, de m'enfoncer dans les replis de cette époque fascinante, bref de mettre mon nez dans ces bouquins. Tant mieux si j'y tombe. C'est tellement rare de se faire embarquer, si c'est bien écrit de surcroît, inutile de se priver ou de se leurrer, on y viendra.
En plus, je vais bientôt déménager, on aura plus de place pour ranger nos livres, alors...

Anonyme a dit…

Ah oui,la camif is back ! cool !

(sinon, je voudrais surtout pas foutre la merde, hein, c'est pas comme si c'était mon genre, quoi, mais bon, chez Holly, c'est "blogger" aussi, et il n'y a pas de pop up...je n'insinue pas que tu as ta part de responsabilité dans cette affaire bien sûr :))

(de toute façon j'ai trouvé un blog encore mieux où, quand on rentre, on a une pop-up avec un site de voyance:-)

Holly Golightly a dit…

Je n'ai pas de pop-up quand je visite Gaëlle, moi !!!
Je crois que c'est peut-être dû à un problème de paramètres.
A vérifier dans ton tableau de bord, Gaëlle. Il y a peut-être une fenêtre à cocher pour ne pas avoir de pub ?
Tu es bien hébergée chez Blogger et non pas chez ton fournisseur d'accès ?

Gaëlle a dit…

Majanissa : merci ! Mais c'est quoi, ces deux livres que tu envisages de lâcher pour Faber (je ne peux que t'encourager, hein) : ils ne sont pas bien ? Bises !

Wictoria : ça c'est du commentaire. Je suis infiniment touchée.

May : alors si en plus tu vas bientôt déménager : vas-y fonce ! (rires). Merci beaucoup pour la chaleur de tes messages...
Je vais aller visiter ton site, promis. Je ne vais pas manquer d'aller saluer sa naissance, tout de même... Je t'embrasse. Kressman Taylor, c'est très bien aussi. Et comme tu dis, y en que quatre !

Thom : alors, heureux ?
C'est lequel, ce site avec le pop up du site de voyance ?
J'imagine bien que tu n'irais pas insinuer que j'ai un deal avec la Camif, tout de même...

Holly, moi j'en ai parfois quand je vais chez moi... oui, je vais aller vérifier dans mon tableau de bord mais où est-ce dans ce fatras, à ton avis ? Souviens-toi bien de mon niveau informatique pathétique, que Wictoria peut confirmer ! Je suis bien hébergée chez Blogger...enfin, je pense... non, je suis sûre !

Anonyme a dit…

ARRRGGG!!!! Hier, je suis allée faire mes courses et alors et je vais au rayon livres pour acheter un cadeau d'anniversaire et là que vois-je? "La rose pourpre et le lys" en livre de poche, voui madame. Longue négociation avec moi-même... j'ai réussi à me persuader d'attendre de voir s'il n'y était pas à la bibliothèque. Ce fut délicat mais j'ai été forte. Comme quoi, il y a toujours de l'espoir!

Anonyme a dit…

Bon alors, moi comme d'hab, j'arrive apèrs la bataille...
Je souscrit à ce que dit Holly, tu déclenche, en nous, pauvres lecteurs une fièvre acheteuse. Mais... ahah!! je l'ai déjà celui-là!! Je ne l'ai toujours pas lu, mais ca ne saurait tarder.
Je m'étonnerai toujours, Mère Gaëlle, de ta capacité à nous donner envie de lire...ton enthousiasme.
Ppour ce qui est du pop-up... moi je n'en ai plus. J'ai longtemps eu droit au 3 suissses, mais depuis, plus rien. pas que je me plaigne hein, mais bon...
PS: tu as vu, je me suis auto-promue! ;-)

Holly Golightly a dit…

Vérifie, Gaëlle, dans l'onglet AdSense.

Anonyme a dit…

Gaëlle : J'ai mis de côté Eragon car je sentais que je n'étais pas dans un bon moment pour m'y mettre. Et Les hauts de hurle vent, je traine dans la lecture, je n'aime pas çà...

bricol-girl a dit…

Je le commande tout de suite à la bibliothèque, trop envie de le lire.
merci pour tout le blog, un régal.

Gaëlle a dit…

Loupiote, tout mon respect ! Ta force de caractère m'impressionne... bises !

Mère-Supérieure Choupynette : par quelle voie peu catholiques as-tu obtenu si vite la direction du couvent, toi ? Hein?... Avoue. Sinon, si tu lis ce livre au couvent, je te préviens, ça va faire du dégât chez tes consœurs, le confesseur, tout ça... une épidémie s'ensuivra à côté de laquelle la possession contagieuse de Loudun (les Ursulines, une histoire fameuse...) ne sera rien ! Ce livre va les choquer, ces dames... cela dit je t'encourage, bien sûr, j'ai toujours rêvé de semer la pagaille dans un couvent...

Majanissa : bonjour ! Eragon, c'est quoi ?... (excuse mon inculture). Les hauts de Hurlevent, demande à Thom il n'aime pas... non, sans rire, c'est un livre difficile. Parce qu'Emily était difficile, pour le moins. Très sauvage... donc je lui préfère Charlotte. Et Jane Eyre ! Merci de ta visite.

Telle : des crédits à la consommation... Il me semble qu'Anitta m'a fait la même remarque, ou presque... je vais voir ce que je peux faire ! (mais pour l'instant Holly même avec l'onglet machinchouette je n'arrive à rien... )
Je suis très flattée, d'autant que moi, je me suis enfuie de prépa, ce qui ne fut pas sans douleur. Et puis... tu me mets la pression, mais je t'assure que La Rose Pourpre se lit beaucoup plus vite que la Recherche... et que, pas d'offense à Marcel que j'aime beaucoup pour nombre de raisons... c'est un tout petit peu plus palpitant ! (rires).


Bricol-Girl, bonjour et bienvenue ! Ravie de faire la connaissance d'une Bricol-girl, et qui lit en plus : que des qualités tout ça ! Merci à toi d'être passée, et très bonne journée.

Anonyme a dit…

Gaëlle : Eragon c'est le livre de Christopher Paolini, le nouveau petit génie de la littéraire fiction jeunesse.
Pour les hauts de hurle vent, je mélange les personnes et certains je ne retiens pas qui ils sont :-(. Donc pas simple de lire un livre dans ses conditions. Je ne me souviens pas avoir vu le commentaire de thoms sur les hauts de hurlevent, je vais voir çà.

Anonyme a dit…

gaêlle : tu m'a donné envie de lire Farber. J'ai failli l'acheter samedi chez Decitre samedi. Rien que la couverture emballe
Donne moi un conseil. Faut il lire un autre bouquin de lui avant de décrocher les deux tomes du "Lys"?

Ta photo, c'est pas sur le Pilat "les trois dents"? Me semble.
bises.

Gaëlle a dit…

Majanissa : merci de toutes ces précisions. Les Hauts de Hurlevent, c'est complexe, en effet, et assez âpre... Quant au commentaire de Thom je ne me souviens plus exactement où je l'ai lu : faut demander à l'intéressé !
Bises, et attaque Faber, ça te changera les idées !

Vincent : Chouette !! Bientôt je pense que je vais être en mesure de demander à Faber un tout petit pourcentage sur ses ventes. Ça arrondirait bien mes fins de mois non ? (rires)
Alors, emballé par la couverture, espèce de dépravé ? Je blague. Tu peux lire aussi en poche "Sous la peau", autre style mais pas mal du tout dans le genre mais tu verras que les deux tomes du Lys, comme tu dis, s'avalent comme un rien, donc je te conseille de commencer... par le plat de résistance. Tu devrais adorer.

La photo, non ce n'est pas le Pilat, c'est la pointe du Raz ! Montagnard, va.
Bises

Anonyme a dit…

Quelle exaltation ! moi qui n'est rien lu de Faber, je me sens devant ton billet toute ridicule de n'avoir jamais osé franchir ce pas, maintenant je n'ai plus d'excuses à avoir et n'en cherche plus (trop de pages, pas assez de temps..)car je rate vraiment quelque chose. ;-)

Gaëlle a dit…

Bonjour Florinette ! Vous allez arrêter de me traiter tous d'exaltée à la fin ? Je ris !
Ne te sens pas ridicule, ça veut juste dire qu'à l'avenir, quand tu auras du temps, tout ça, tu auras un bon livre en ligne de mire... plutôt sympa comme perspective non ?

Sinon une fois pour toutes, au sujet des pages : 1200 pages de Faber se lisent plus vite que des tas de pseudos romans de 200 pages qui trônent en librairie et sont ennuyeux comme la pluie. Faites l'expérience : on en reparle après, ok ?

Anonyme a dit…

Oui c'est moi Gaêlle.
Ta photo étant plus que mini, on ne sait pas si le fond représente la vallée du Rhône. Désolé.
Je suivrai tes conseils pour la lecture. Si ça peut mettre du beurre dans tes cardons. ;-)
Je préfère demander car j'avais commencé "BAUDOLINO" de ECO: Je n'ai pas pu finir. Déçu. Nul. ronron................. Je suis en train de lire
J'irai cracher sur vos tombes (déprévé) et j'attaque l'attentat de Yasmina Farber.
Bises du beaujolpif.

Gaëlle a dit…

Coucou Vincent ! Donc je vais pouvoir visiter ton blog ?
Ne sois pas désolé, je disais ça en rigolant, en fait je pensais que tu étais un de mes amis qui passe son temps en rando !
Je pense que Faber est beaucoup plus "lisible" qu'Umberto Ecco, en tant que romancier...
Bises !

Lamousmé a dit…

Ma chère gaëlle ,
je ne te ferais pas l'injure de remarquer qu'encore une fois ton billet est "court"....mais en fait je viens de réaliser que tu dois être influencer par Faber ;o)
Quel talent encore sur ce billet et si je n'avais déjà dévoré les livres en question je pense que je j'y courrais après une telle exaltation (non j'ai pas dit exaltée moi ;o) )
Bises et courage pour le travail qui doit bientôt se terminer non?

May a dit…

Faber est sur toutes les lèvres.
"Yasmina Faber", c'est drôle ;-)

Ce matin j'ai ouvert le tome 1, par curiosité. J'ai été éblouie. Un peu à la façon du livre de l'histoire sans fin, ou d'un livre de contes de fées, qui s'allume quant on l'ouvre.
J'ajouterais que j'ai toujours beaucoup d'admiration pour les auteurs qui écrivent si bien les femmes, y compris leurs sensations physiques.
C'est toujours surprenant et séduisant.

Anonyme a dit…

Gaëlle : J'ai trouvé le commentaire de Thom sur les hauts de hurle vent et c'est exactement ce que je ressens par rapport au livre. Quand j'aurais réussi à le finir et que je tenterai de rédiger un commentaire sur le livre j'essaierai de ne pas faire de plagiat sur son commentaire à lui ;-). Car il a mis le doigt sur le malaise que j'ai avec le bouquin.

Anonyme a dit…

Je vais semer des pages, et les laisserai à la place des micels;...gnagnagna!!!! Je sais, je suis...diabolique!!

Gaëlle a dit…

Merci Lamousmé ! Oui le travail se termine... dans moins d'un mois. Tu as raison, j'ai peur d'être atteinte de Faberite !!
J'en profite pour demander à ceux et celles que je n'ai pas trop le temps de visiter ces jours-ci de m'excuser... je reviendrai dès que possible. Et posterai plus de billets dès que j'aurai plus de temps !

May : tu dis ça très bien et je sens... que tu es séduite ! Je suis ravie. Bises...

Majanissa : donc tu es d'accord avec Thom et il t'a aidé à régler ton problème avec Emily Brontë... (rires) mais c'est à lui qu'il faut le dire... non je blague ! Il lui arrive de passer par là faire ses courses à la Camif. Il trouvera ton message, va !

Mère Supérieure Choupynette, pitié, pas les missels ! Je fais m'efforcer à la sainteté. C'est pas gagné gagné, mais je vais faire de louables efforts. Promis !

Anonyme a dit…

Gaëlle : Sinon je passerai par son "anti"blog pour le lui dire ;-)!! Mais je vais attendre d'avoir fini pour çà. Car je suis tenace, je le finirai !! Et après je reviendrai pour la "rose pourpre et le lys"

Anonyme a dit…

Gaelle a la chance d'avoir des pop-up grâce a un truc qu'elle a incorporé à sa page : cela peut être le design personnalisé avec un lien vers le site qui propose le service, ou un compteur, ou n'importe quel service qui veut se faire bien voir de la Camif, entre autre…

Anonyme a dit…

Couki ! Ayé, j'ai fini "la dame du lac" de Chandler. Je me suis régalée... Je vais retourner voir ton post pour voir lesquels autres tu conseilles (tin kesske je cose achté pas bien moua !)
(bon un peu plus tard parce que là j'ai pris à la bibal "le monde selon Garp" d'Irving. Et ma "supérieure", lol, elle m'a dit qu'en nouveauté on allait "rentrer" "je te retrouverai", pffff, ma pal, c'est carrément la muraille de chine maintenant)...
J'y arriverois, j'y arriverois (mon piolet, ma cagoule, mes bottes, et mes snickers).
Bisouuuuuuuuuuus

Anonyme a dit…

Bref, il faut absolument que le lise!!!!

Anonyme a dit…

Ok Gaëlle. Je t'en ferai part !

Anonyme a dit…

coucou gaelle
le 5.11. je te disais que je lisais yasmina farber oups!
"j'ai trompé"
je voulais dire y. khadra. :-(
te gène pas pour visiter mon blog.
C'est un peu la farfouille.
pour la montagne j'aime aussi: le Pilat je l'ai fait dans tous les sens et mon cantal aussi.

Anonyme a dit…

Quelle plaisir Gaelle, de lire ta "critique", d'abord parce qu'elle est passionnante et ensuite parce que je me retrouve maintenant dant l'état d'anticipation un rien fébrile qui précède l'achat compulsif - Il FAUT que je me trouve ce livre DEMAIN !!!!

Anonyme a dit…

j'ai pris un livre de Chandler à la bib aujourd'hui ! "fais pas ta rosière" (le seul qu'ils avaient). j'ai hâte de le lire... bises

Anonyme a dit…

Bonsoir,

Je vous écris pour vous dire que mes (vos) amis et moi attendons toujours avec impatience votre prochain article. Nous salivons d'avance.

Bien à vous...

Gaëlle a dit…

Ok Vincent merci de l'adresse : je suis un peu débordée en ce moment mais j'irai farfouiller dès que possible !

Yueyin : J'encourage à fond ton achat compulsif et j'espère qu'il te donnera autant de satisfactions qu'à moi ! En fait je suis jalouse (secrètement bien sûr) de tous les gens qui n'ont pas encore lu ce livre... (sourire)

Nziem : j'espère qu'il te plaira Nziem, mais est-il bien traduit (= pas Boris ?) ? Gros bisous et à très vite, désolée de ma présence un peu intermittente ces temps-ci !

Euh... cher président du fan club de je ne sais quoi...

1) j'ai un fan club moi ?
Non je crois que vous me confondez avec Patrick Bruel. Mais c'est flatteur.
2) Il arrive l'article, mais si vous croyez que c'est facile de faire un article drôle, demandez-vous pourquoi tant de comédies françaises sont des navets et pourquoi seul un nommé Thom (un individu bizarre, entre nous) et quelques personnes dont une nonne autoproclamée... arrivent à poster des chroniques drôles. C'est pas de la tarte.
3) merci de me rajouter de la pression qui CQFD entraînera une amère déception lorsque mon article arrivera enfin, péniblement, au jour... (sourire)

May a dit…

C'est un peu insultant, pour un président de fan club, de s'entendre dire qu'on confond The désormais famous Gaëlle avec (ce cher) Patriiiiiiiick.

En tous cas, j'adhère au fan club.

Faut cotiser où pour permettre à Gaëlle d'acheter du temps pour rédiger sa chronique drôle ?

Allez, Gaëlle, tu vois, pas de pression, prends ton temps, détends-toi du clavier, on aime ce que tu écris quoiqu'il arrive ! (Ce qui ne signifie pas que nous sommes brutalement et massivement dénués de tout sens critique, je te vois venir...)

Anonyme a dit…

Merci de votre soutien, chère May. L'adhésion à GAELLE FOR EVER est gratuite et chaque nouveau fan reçoit en cadeau de bienvenue une photo dédicacée (on enverrait bien une chronique inédite mais bon...comme vous vous en êtes rendues compte on est un peu à court de chroniques cet an-ci).

Gaëlle, je suis un peu vexé que vous reniiez ainsi vos fans, ce n'est pas très correct mais comme je suis un fan, je suis con, et donc vous pouvez toujours me cracher dessus je vous vénèrerai jusqu'à la fin de mes jours (ou des vôtres mais je prie chaque soir pour partir avant vous Chère Gaëlle).

PS : j'ai vaguement entendu parler de ce Thom ; un personnage intéressant, il est vrai, mais vous passez me semble t'il beaucoup trop de temps à lire ses articles (au lieu de vous occuper de nourrir vos fans).

Gaëlle a dit…

May, non, pas de fan club !!! Je ne suis pas famous du tout ! Et je n'y tiens pas. C'est toujours gênant parce que tôt ou tard les gens s'aperçoivent de toutes vos lacunes et ils se mettent à vous tailler en pièces... si si, ça c'est vu.
Moi je dis : pour vivre heureux vivons cachés.
Merci de ton affection fidèle en dépit de la rareté de mes billets !

Gaëlle a dit…

Président du soit-disant fan club : les photos se sont perdues inexplicablement dans le transfert dans nos locaux...

La chronique inédite fait lentement son chemin, et vous devriez l'encourager au lieu de dire des âneries... (sauf votre respect)
Je ne renie pas mes fans, je n'en ai pas : vous confondez avec Thom. Je n'ai que des visiteurs fort sympathiques, et loin d'être cons. Nuance.
Bon, si vous tenez à me vénérez, je m'y ferai (soupir)... tout de même vous m'avez l'air bien jeune, il me paraît bien plus logique de mourir avant vous, si vous le permettez. Non non, j'y tiens.

Quant à Thom, je préfère ne pas trop l'évoquer. Il est énigmatique. Comme le sourire de la Joconde. (rires)
Enfin il se murmure qu'il déteste John Irving, mais ce sont des rumeurs...

Anonyme a dit…

A votre place (mais je dis ça à tout hasard) je ne provoquerais pas trop cet individu. Je suis allé voir son blog, c'est un lieu de perdition où un être aussi lumineux que vous ne devrait pas traîner. Je respecte bien sûr tous vos choix, mais méfiez vous, il serait capable de vous faire un coup tordu si vous le titilliiez un peu trop.

Anonyme a dit…

Lacan disait que du manque naît le désir. Il a pas dit que des conneries lacan. Et Gaëlle l'a très bien compris ;à).

Gaëlle a dit…

Loupiote : t'es adorable.

Anonyme a dit…

En tant que secrétaire de la section de Créteil, je tiens à souligner que Gaëlle n'a pas pu faire la préparation d'avant saison, d'où un certain manque de rythme. Sa mise au vert récente l'a fait un peu gamberger. Mon conseil: ne pas s'enflamer, prendre un billet après l'autre et à partir de là, respecter l'adversaire en lui "marchant dessus" dès le début du commentaire.
Je rappelle à Thom que l'usage de fumigène est interdit sur ce blog.

Anitta a dit…

Ca y est, j'ai craqué. J'ai acheté le Tome 1 ! (Pour le Tome 2, j'attends d'avoir descendu un peu ma PAL !)

Je viendrai te dire ce que j'en ai pensé !

Gaëlle a dit…

Ah, Anitta, dans mes bras !
N'oublie pas de venir me dire ce que tu en auras pensé... J'espère que ce livre t'enchantera autant que moi.

Anonyme a dit…

Juste un petit mot pour te dire que j'ai craqué et oui je l'avoue, je viens de m'offrir les deux tomes de la rose pourpre et le lys, je viendrai te dire mes premières impressions avant d'en faire l'article. ;-) et je viens de m'appercevoir que je ne t'avais pas mis dans mes liens pfffff erreur que je vais m'empresser de corriger.

Anonyme a dit…

J'ai fini le tome 1 et j'ai trouvé ça... magnifique, envoutant !!!! Du coup, j'attends une petite semaine avant de commencer le tome 2 afin de faire durer (un peu !) le plaisir !

Anonyme a dit…

Bon ben voilà, il ne me reste plus que 300 petites pages de rien du tout à lire, que c'est triste... Je me demande si je ne vais pas me rationner pour faire durer le plaisir! J'ai vraiment adoré ce roman, il est ... magnétique. Impossible de penser à autre chose tant qu'il n'est pas fini.
Dès que j'aurais fini (ce qui ne saurait tarder), je relirai cet article, qui m'avait tant donné envie... histoire de prolonger la magie! Merci pour ta passion contagieuse.

Anonyme a dit…

Finalement, je n'ai pas réussi à me retenir, et me voilà toute esseulée, toute désorientée... Vivement que je lise les nouvelles!