Bonsoir à tous.
C'est vrai quoi, je vous parle toujours des enchanteurs anglais, des Américains dont les romans, les films et les séries télévisées me ravissent en me faisant réfléchir... et les Français dans tout ça ? Je le sens, c'est la rentrée littéraire après tout, et vous trépignez. Et OUI, il y a aussi, de nos jours, en France, des gens très talentueux qui racontent des histoires. Il y en a aussi qui SE racontent des histoires, mais c'est un autre problème. Et il y en a enfin, bien sûr, quelques uns qui trichent. Bien sûr, je ne prétends pas sonder la vérité de leur personne, juste parler de ce qu'ils publient. Qu'est-ce que j'entends par tricher ? C'est très simple : rester en surface, ne pas descendre au fond de soi, là où il fait noir et où les éclats de lumière côtoient de glaçants fantômes. Là où il faut passer, et y demeurer assez longtemps sans veilleuse pour donner le meilleur de soi-même, son petit maximum, et par là, peut-être, toucher à l'universel. Parce que nous, lecteurs, méritons bien cela. Descendre, creuser aussi profond qu'on peut, remonter avec une ou deux petites pépites, trois fois rien peut-être, mais un trois fois rien honnête, voilà, à mon sens, ce que c'est qu'être un écrivain. Travailler beaucoup, aussi. Sans relâche, des semaines, des mois, des années. Il faut tout cela, et davantage, pour créer un personnage crédible, et enfiler sa peau. Et, ensuite, se donner le mal de construire une fiction, parce que, comme je le répète et le crois, cette dernière est le meilleur moyen (sinon le seul ?) d'approcher la vérité dans son infinie complexité. Et la fiction, c'est le monde des ROMANCIERS, qu'ils bâtissent des romans fleuves ou des nouvelles. Les autres écrivent autre chose, dont ce n'est pas le sujet ici.
Mon billet de ce soir parle de deux auteurs qui appartiennent à la catégorie des très bons romanciers. Au départ, je voulais inclure ici quelqu'un que j'aime beaucoup, sans la connaître personnellement : Fred Vargas. Mais comme je vais déjà vous parler de 3 romans, et qu'elle mériterait un billet à elle seule (comme les deux autres, du reste), j'ai décidé que pour cette fois, j'allais me contenter de lui dédier ce billet. Non que j'aie la prétention de penser qu'elle lira ces lignes, mais comme ça, gratuitement, comme on envoie une bouteille à la mer, sans imaginer qu'un jour elle rejoindra sa destinataire. Pour le plaisir.
Chez Fred Vargas, j'aime l'écrivain autant que la personne, ce qui n'est pas si fréquent. Proust disait que rencontrer un écrivain après avoir lu son livre, "c'était comme rencontrer une oie après avoir goûté du foie gras"... malheureusement, je crains qu'il n'ait raison souvent ... Le talent ne va pas forcément de pair avec l'élégance de la personne. Parmi les exceptions, je compterais — sans les avoir jamais fréquentées, juste comme ça, au flair — les trois personnes que je vais évoquer. Et si je dédie mon billet à Fred Vargas, c'est parce qu'elle a, en tout point, la carrière rêvée pour un écrivain de sa trempe : on la voit très peu, on sait très peu de choses d'elle, elle ne se ridiculise jamais à la télévision, ne se croit obligée de diffamer personne pour faire grimper ses ventes, parce que son personnage n'accapare pas la place de ses romans... Et pourtant elle est lue. Les gens s'arrachent ses livres, et ils ont raison. Ce n'est pas une tricheuse. Elle a beaucoup de respect pour ses lecteurs, et pour ses personnages. Elle a, de surcroît, une véritable éthique d'écrivain. Qu'est-ce que c'est que cette bestiole, dites ? Une éthique d'écrivain ? Et pourquoi pas un serment d'Hippocrate ? Eh bien... oui, pourquoi pas ? En deux mots : un beau jour, de préférence tôt dans votre vie, vous devez décider quel genre d'auteur vous avez envie d'être. Ce que vous êtes prêts à faire ou non pour percer dans ce métier. Où se place votre responsabilité, dès lors que vous jouez avec ces armes de pointe que sont les mots.
Depuis longtemps, Fred Vargas a répondu à toutes ces questions. Elle sait où elle va. Elle creuse. Vous me direz, c'est son autre métier, elle est archéologue. Mais n'empêche, ces deux métiers ont bien des passerelles. Elle creuse à la recherche de l'humanité de ses personnages, elle dépoussière les mythes éternels qui gîtent dans l'épaisse forêt des contes, elle déterre les boucs émissaires et les dresseurs de bûchers. Elle s'interdit certaines facilités et certaines noirceurs gratuites, pèse ses mots, ses adjectifs. Elle ne sert la soupe à personne, n'utilise pas ses romans pour éclabousser ceux qu'elle côtoie ou mettre la dernière main à un piédestal déstiné à sa future immolation. Elle a l'humilité des grands. Elle ne prétend pas au titre de reine de la littérature, ou à la sacro-sainte "innovation", ce crédo naïf qui signale souvent une carence culturelle. Elle ne passe pas son temps à geindre, à cracher sur cette époque pourrie où il n'est point de salut hormis de foncer chez Prada, sur ses amours piteuses et ses désillusions. Elle crée de la vie et défend cette vie à travers une histoire, des personnages habités de l'intérieur. Elle ne désespère pas tout à fait de l'homme, peut-être parce qu'elle ne cesse de remonter le cours du temps, et n'ignore pas que peu de choses ont changé depuis le temps des pestes, et que l'homme sera toujours capable du pire comme du meilleur.
Et pour conclure, le second écrivain dont je vais vous parler fait partie de ses amis... et la première pourrait être de sa famille artistique, à mon avis, de même que Blandine Le Callet, dont j'ai déjà parlé ici, et quelques autres résistants à la scie ronronnante de l'autofiction. Pour toutes ces raisons, je lui adresse toute mon admiration, et une question : quand vont-ils se décider à fabriquer à grande échelle la combinaison anti-microbes qu'elle a inventée (aguerrie par sa fréquentation historique des grandes épidémies de peste et de choléra) pour parer à la grippe aviaire ? J'accorde beaucoup plus de confiance à son invention qu'au "masque" censé nous protéger, par l'opération du Saint Esprit, de la mort volatile.
Sur ce, parlons littérature.
Et d'abord d'une grande dame, une romancière d'une élégance rare : Alice Ferney. D'elle, je pourrais vous conseiller l'œuvre entière, y compris le dérangeant et fascinant Ventre de la fée, mais je vais me concentrer sur mes deux préférés : L'élégance des veuves, véritable joyau d'une centaine de pages... et Les autres, son dernier roman, une merveille non seulement par ce qu'il dit de notre rapport aux autres et à nous-mêmes, mais aussi par sa construction. L'élégance des veuves, d'abord, raconte — avec un soin infini, tissé de scalpel et d'infinie douceur — un monde ancien, dissous, dont ne restent que des bribes de souvenirs, des photographies jaunies dont la légende est effacée. Les autres, lui, parle d'un monde terriblement actuel. Un monde où l'on pense que l'on peut TOUT se dire, tout le temps, quand ça nous chante. Vive la transparence, la spontanéité, la franchise. "Soyons vrais", c'est le crédo seriné sur toutes les ondes. Mais attention, ce jeu est truqué d'avance. Parce que, nous dit-elle, "Les mots sont des poings." "... on se tue avec des phrases. On cesse d'exister sous les yeux de celui qui a prononcé les paroles irréparables. Puis on cesse de l'aimer parce qu'il vous a fait disparaître en vous parlant si mal. Tout cela sans un mot après trop de mots."
L'élégance des veuves, c'est un repli du temps que nous découvrons comme on entrouvre une porte dérobée. Un temps lointain où les hommes et les femmes allaient chercher l'amour sous la terre sèche d'un mariage arrangé, d'un contrat. Où le miracle d'un amour partagé permettait de tenir une vie entière debout sur la terre, pleine de vie, de désir, d'enfants à naître. Et où ce miracle permettait même de survivre à sa disparition, à l'horreur absurde de porter en terre ses enfants, à la mort d'un mari, si stupide et brutale parfois qu'il faut la taire à ses orphelins, lui inventer une autre mort, plus crédible, qui ressemblerait moins à une farce divine. L'élégance des veuves, c'est d'abord cette délicatesse des épouses d'accepter les silences des maris, leur dureté, leur despotisme, et d'en adoucir les contours avec de la tendresse et de la dérision qui ne met pas plus bas que terre. Puis, c'est l'élégance des mères de porter des enfants jusqu'à en mourir, parfois, mais sans regretter une minute un destin qui leur fait toucher de si près les mystères de la vie et de la mort. Et d'enfouir leurs deuils au profond de leur chair, là où elles conversent avec leurs fantômes ; là où elles pleurent encore un enfant, ou deux, ou cinq, et puis un mari, et puis leur jeunesse ; là où elles ne croient plus en Dieu, là où elles ne décolèrent pas ; tout cela en souriant aux vivants qui s'appuient sur leur force, leur trompeuse éternité. La sève qui les nourrit quand elles se dessèchent, c'est l'amour d'un homme, même si elles savent qu'elles ne seront autorisées à en aimer qu'un seul. Que, devenues veuves, elles seront dangereuses pour la société. Et puis surtout, c'est la douceur charnelle des enfants, les nourrissons lovés contre leur peau, les enfants qui cognent leurs personnalités téméraires à toutes les aspérités et se réfugient dans le bruissement de leurs jupes. Ce n'est pas un monde idéal. C'est un monde âpre, mais dans cette âpreté, elles mettent du liant, du suave, de la fantaisie. Plusieurs générations se succèdent, la roue tourne et nous avec, nous ressentons joie et peine en même temps que ces personnages, tandis que les enfants continuent à être "insouciants et sans cœur", comme l'écrivait James Mathew Barrie, et à vouloir grandir plus vite que la musique, au risque de précipiter leurs aïeux dans la tombe, d'oublier ceux qui n'ont pas tenu, ceux qu'on a perdus en route. Les mères, elles, n'oublient rien. Les pères non plus, mais ils meurent plus tôt, la plus dure partie du chemin leur est souvent épargnée.
Il y a Valentine, qui épouse Jules, et qui rayonne d'amour et de fécondité. De ses huit enfants, trois lui resteront, et plus de mari. Il y a Mathilde, cette belle-fille qu'elle chérit parce qu'elle lui rend l'amour d'une fille, parce qu'elle est une force de vie et d'amour irrésistible. Mathilde et Gabrielle, son amie pour la vie, loyale et discrète jusque dans ses passions. Il y a Charles, l'homme secret, peu disert, qui, le soir de ses noces, fait un discours magnifique à sa nouvelle femme qu'il ne connaît pas encore mais qu'il fait le serment d'aimer, parce que :
"l'amour n'est jamais donné, et si l'on croit cela, il faut s'en détromper. [...] Gabrielle, j'aurai peut-être une manière de me tenir à table qui vous déplaît, vous n'aimerez pas la campagne et moi je l'adorerai, vous voudrez dix enfants et moi je n'en voudrai pas, vous honorerez Dieu et moi je n'y croirai pas, mille détails d'importance nous menaceront toujours. Il faut de la volonté. [...] Je pense à toute la vie et à la fin de la vie. Je vous aimerai lorsque vous serez moins jolie et moins fraîche, quand les autres yeux qui vous regardent aujourd'hui auront déserté depuis longtemps, je vous aimerai encore parce que j'aurai décidé, des années auparavant, de le faire."
Mathilde, comme Valentine avant elle, se rencontre en donnant la vie. A chaque naissance elle s'enfante davantage, devient plus lumineuse, tellement radieuse que son mari pressent que ce rayonnement l'anéantirait si elle était un homme, un semblable à qui se mesurer, car il en est lui-même dépourvu. Le premier enfant est pour sa jeune épouse une révélation :
"Elle sut la délivrance, toute l'eau et le sang qu'elle avait dans le corps, et comment elle était capable de fabriquer au-dedans d'elle figure humaine. Au terme de cette naissance, elle sentit qu'elle était née aussi. Elle devina que l'enfant était sa richesse et sa faille. Pendant quelques jours ses pensées ne conçurent que cela : l'enfant la faisait, lui donnait une place dans l'immensité et l'inconnu. Elle embrassa l'avenir avec lui et se découvrit constituée d'une chair prédestinée."
Mais n'allons pas croire qu'Alice Ferney regarde le monde avec des lunettes roses, qu'elle en ignore l'envers, les ombres et les chausses-trappes : à propos de Mathilde, elle dit plus loin :
"La légende familiale voudrait qu'elle n'ait été belle et jamais si bien portante que lorsqu'elle était enceinte. Mais il y a derrière cette croyance une manière d'oublier qu'elle souffrit dix grossesses et dix acccouchements, qu'elle perdit quatre enfants avant terme, et que le nombre de mois où elle fut nourricière excède presque celui où son corps fut vacant."
Henri, son époux, porte en lui une "folie d'enfanter" qui causera son plus grand chagrin. C'est un époux qui arbore ses enfants avec fierté, mais qui est incapable de proximité :
"Elle se disait : il ne les touche pas assez. Ils sont chauds et doux comme de la soie. Et pour finir ils seraient grands, et beaucoup moins doux, car l'infinie douceur se perdait peu à peu. On ne pouvait capter l'instant où elle finissait, d'ailleurs elle ne finissait pas toujours complètement, mais c'était une destruction permanente."
Dans ce roman, les femmes regardent plus loin que les hommes. Elles voient ce qu'ils préfèrent occulter. La souffrance des veuves, des vieilles dames qui un jour lâchent prise. Gabrielle sait qu'Henri peut tuer sa femme à force de lui faire des enfants. Mathilde le sait peut-être elle-même, ou du moins sait-elle que la vie, chaque fois, le dispute à la mort et que le centre de ce combat incertain est son corps affaibli.
Mais les femmes ignorent malgré tout leur propre force, son intensité, sa longévité.
" Je crois que je serai détruite par le premier que j'aime qui mourra", dit Gabrielle. Comme pour la contredire violemment, un de ses enfants lui claque entre les doigts. Et elle reste en vie, même si, pendant un temps, elle vit en surface, "du-dehors". mais elle survit. Elle n'a pas le choix. Ceux qui sont encore en vie réclament une mère présente :
"Une mère blessée, se disait-elle, c'était la pire chose qui pouvait leur venir."
Une mère blessée, et par là-même aveuglée, dangereuse. Voilà justement un des personnages qui se tiennent au cœur du dernier roman d'Alice Ferney, "Les Autres". Ils sont toute une famille qu'on pourrait croire idéale, avant que le rideau ne se lève sur ce qui semble une pièce de théâtre (les personnage y sont présentés comme au théâtre). Il y a la mère, Moussia, qui vit avec sa mère, la vieille Nina, et dans la même maison que Luc, son mari. Ils ont deux fils devenus adultes : Niels et Théo, dont c'est aujourd'hui le vingtième anniversaire. Pour l'occasion, des invités les ont rejoints : la fiancée de Théo, Estelle, qui porte bien son nom tant elle est radieuse, Claude et sa fiancée, Fleur, une jeune fille charmeuse et bavarde qui fait son possible pour qu'on ne la rencontre pas en vérité, et Marina, amie d'enfance de Théo, venue avec son petit garçon qu'elle élève sans père.
Ils sont tous réunis pour une soirée chaleureuse, mais au sein de cette chaleur Alice Ferney introduit une bombe : Niels offre à son frère cadet, pour son anniversaire, un "jeu de la vérité", un "nasty game", qu'on traduit par "un jeu d'enfoiré". Le genre de jeu qui a pour but de faire tomber les masques, et de liguer les uns contre les autres. "Personnes susceptibles s'abstenir", prévient le jeu, narquois. Qui osera s'abstenir, dire non merci, je ne veux pas courir de si gros risques ? Fleur voudrait bien. Moussia aussi. Mais personne n'ose, parce que le gentil Théo veut faire plaisir à son frère, et jouer le jeu. Ils ne s'entendent pas très bien, ces deux-là. Pas plus que Niels ne s'entend avec Marina, ou avec Claude, dont il espère bien démasquer la fiancée par le biais du jeu. Car Fleur est ce soir sa victime de prédilection. Elle attire en lui le prédateur sexuel. Il trouve ce couple mal assorti. Niels semble doué pour se brouiller avec tous, et y trouver son plaisir.
C'est donc à un jeu de massacre qu'Alice Ferney nous invite d'entrée de jeu. Bas les masques, et vous en aurez pour votre argent. Les émissions où l'humour consiste à décapiter un invité vous paraîtront pâlichonnes, après ça. Les forums où l'on s'insulte à longueur de page, dissimulés sous un pseudo, vous feront sourire. Car ce soir, la haine n'a rien d'anonyme. Elle ne frappe que des "amis", des êtres chers.
Alice Ferney décompose son livre en trois parties : dans la première, seules les pensées des participants nous sont livrées, sans qu'on puisse toujours faire le lien avec l'épisode qui les a provoquées. Ce qui aiguise la curiosité... Le deuxième acte est un véritable tour de force littéraire, qui n'est constitué que de dialogues. Le jeu bat son plein. Sang et révélations à tous les étages. Ici il n'y a plus que la violence des mots, les coups assénés. On ne saura plus rien de l'impact des blessures. On est là, en auditeur muet. Fasciné par l'enchaînement des causes et le déchaînement des mots.
Enfin, à l'acte trois, l'auteur intervient, pour mettre ce fameux liant dont je vous parlais tout à l'heure. De la douceur sur les plaies. Des mots sur une énigme laissée béante. Des explications. Des secrets, à nous dévoilés, qui seront tus aux autres protagonistes. "Les mots sont-ils là pour nous réconcilier ou pour nous séparer ?" s'interroge Fleur, qui a été forcée à une confession que tout son être se refusait à faire. Cette jeune fille dont l'auteur nous parle ainsi :
" Qui avait dit une chose gentille à son propos ? Personne. Mais c'était ainsi. Elle souffrait dans ce champ de labour que l'on est pour soi-même, que l'on cultive et déteste, que des hordes ravagent, que l'on voudrait troquer contre un autre, et pour l'intégrité duquel on mourrait."
"C'est une histoire terrible", murmure Estelle, une révélation plus tard.
"Et chacun se retrouva rendu à lui-même, enclos dans l'opacité de sa chair qui ne sait rien des autres, dans l'enchevêtrement secret des destins. Car c'est ainsi que se passent les choses, nous sommes indécryptables."
Depuis l'Elégance des veuves, une page du temps s'est vraiment tournée. Les femmes continuent à porter le monde, à faire le pont entre la génération qui les précède et celle qui les enterrera, mais une femme ne cherche pas forcément à faire couple avec son mari. Elle préfère jouer une comédie à destination de ses enfants. Elle a perdu le lien avec ses fils, qui ont grandi, qu'elle croit connaître mais qui lui sont en grande partie étrangers. La seule personne qui la connaît va mourir ce soir. Elle est un simulacre de maternité féconde et souriante, cachant en son sein une blessure inguérissable. D'ailleurs personne n'est ce qu'il a l'air d'être, ou presque personne. Et surtout, la délicatesse du vouvoiement démodé et de l'expression pudique des sentiments a laissé place, sans transition, à l'ironie méchante, aux attaques perfides qu'il faut essuyer sans broncher sous peine d'être taxé de manquer d'humour... Aimer quelqu'un, est-ce le protéger de certains mots dont il pourrait avoir un besoin vital ? Est-ce lui jeter à la figure les quatre vérités qu'on estime être siennes, et le voir les ravaler sans une larme ?
Toutes ces questions, Alice Ferney les dépose dans le filet soyeux de son histoire, et elles vont nous travailler. Parce qu'aujourd'hui, "il faut rire de tout", et surtout de ce qui fait mal, il faut dire ce qu'on pense, et au diable les conséquences. Il faut étaler la morve de sa vie sur un écran de télé, savourer chaque minute de la confession géante qui vous saccage en vous rendant célèbre...
Pour terminer sur une note plus optimiste, bien que le livre d'Alice Ferney ne soit en rien pessimiste (embrasser le monde dans son entier, ses défaites, ses rages et ses miracles n'est pas du pessimisme, bien au contraire), je vais vous parler un peu, pour ceux qui n'auraient pas encore lu ce livre précieux, de La Chambre des Officiers, roman de Marc Dugain, ami de Fred Vargas.
Un jeune officier du Génie, Adrien Fournier, part un beau matin à la guerre de 14. On est au début de la guerre. Sur le quai de la gare, il rencontre une belle jeune femme, Clémence, et dans ce temps si particulier qui accélère les battements de cœur et les rencontres, ils passent une nuit ensemble. Au matin, elle dort et il se sauve, lui laissant une lettre qui dit qu'elle vient d'entrer dans sa vie. Il ignore qu'elle n'a pas l'intention de donner suite, même si ce garçon a un visage "presque parfait", et même si elle pourrait se laisser tomber amoureuse, si elle était libre.
Mais au premier jour de sa guerre, sans avoir même vu l'ennemi, et tandis qu'il chevauche sur un chemin de halage au bord de la Meuse, un éclat d'obus soustrait Adrien à la boucherie géante, et lui ravage la figure. Il devient un monstre humain. Une de ces "gueules cassées" que tout le monde "regarde sans les voir". Transporté au Val-de-Grâce, il n'entendra de la guerre que des échos, il n'en verra que des hommes détruits, fragmentés, méconnaissables : ceux qui peuplent la "chambre des officiers", celle où l'on range les défigurés.
J'entends déjà les commentaires : "Elle repassera, avec son optimisme... Elle nous refait le coup du film sur l'Argentine ! On la connaît !"
Mais non, vous vous trompez. Partant de ce début qui est un anéantissement — puisque l'identité de l'homme se morcèle en même temps que son visage — ce livre est un hymne à la vie d'une force que j'ai rarement rencontrée. Un roman que j'emporterais sur cette fameuse île déserte où je ne mettrai jamais un pied, à moins d'y être contrainte et forcée. Pour survivre à l'île déserte, il me faudrait bien toute l'aide inestimable de ce roman...
D'abord parce qu'Adrien va découvrir que s'il n'a pas le courage de se suicider, il a eu celui, encore plus grand, de survivre. Et que dans ce lieu rythmé par les opérations (lui-même en enchaînera seize en quatre ans de guerre), où beaucoup mettent fin à leurs jours (il faut lire l'épisode déchirant de cet officier qui se suicide après avoir vu fuir ses enfants terrifiés par son nouveau visage), il n'est pas le seul à tenir à la vie. Il se fait des amis :
"Je me suis longtemps demandé, par la suite, ce qui avait pu réunir dans une telle complicité un aviateur juif, un aristocrate breton bigot, et un Dordognot républicain laïque. Ce n'était pas notre communauté forcée, puisque la promiscuité aurait pu tout aussi bien nous rendre insupportables les uns aux autres. Nos blessures, bien sûr, nous rapprochaient, et les deux autres étaient toujours là pour accompagner celui qui prenait le chemin de la table d'opération et l'entourer dès son retour.
[...] Non, ce qui nous avait réunis dès les premières semaines de la guerre, c'était une décision tacite de renoncer à toute introspection, à toute tentation de contempler le désastre de notre existence, de céder à l'amertume où le désabusement alternerait avec l'égoïsme du martyr."
Autrement dit, ils ont choisi de rester non seulement en vie mais DANS la vie. Activement, puisqu'assez vite, ils s'emploient à prévenir les suicides en entourant les nouveaux venus de chaleur humaine. Weil, l'aviateur juif brûlé, est un blagueur à la joie de vivre indéboulonnable, ce qui n'empêche pas la lucidité mais réchauffe toute la petite communauté :
"Weil ne doute de rien. Je ne sais pas encore très bien quelle est la part de frime dans son personnage, mais il fait un bien considérable à toute la chambrée. Il nous assure qu'avant une semaine il aura levé la petite infirmière rousse qui rammasse les bassins le matin, partant du principe que le charme n'a rien à voir avec la beauté, et que c'est précisément de sa laideur qu'elle va s'éprendre."
Penanster le Breton est un croyant, mais un croyant d'une espèce particulière, qui ne juge pas Dieu responsable de l'injustice qui le frappe, n'a pas de suppliques dans sa direction, et respecte profondément ceux qui pensent différemment de lui.
À ce petit groupe s'adjoint bientôt Marguerite, jeune femme naguère très belle, riche et bien née, qui a choisi d'être infirmière au front, et en est rentrée défigurée, ce qui la mettra au ban de sa famille. Elle n'est plus "montrable". Elle est le monstre qu'on remarque au milieu des monstres. Une hérésie vivante. Une femme défigurée, dont même le père ne s'aperçoit pas qu'elle est sourde et lit parfaitement sur les lèvres.
Cette petite bande d'amis soudés va traverser la guerre et l'après-guerre, tant bien que mal, s'interdisant l'amour par peur de rejets trop douloureux, se cognant à des refus d'embauche parce que ces héros décorés "présentent mal"... mais sans jamais perdre cette joie de vivre si précieuse qu'elle finit par triompher de tout. Ils saisissent la moindre occasion de faire la fête, à la stupéfaction des gens "normaux":
"En ce genre d'occasion, notre petite communauté dégageait une joie de vivre qui surprenait ceux qui avaient toute leur bouche pour rire. Nous buvions, mangions et fumions plus que de raison. Mais surtout, nous éprouvions ce sentiment d'extrême liberté qui est l'apanage de ceux qui se sont débarrassés de leur image et qui ont retiré, du voisinage de la mort et de la cohabitation quotidienne avec la souffrance, cette distance avec ce qui rend l'homme si petit et si étriqué."
Croyez-moi, faire le voyage avec ces défigurés en vaut la peine. On pleure et on rit d'une page à l'autre, mais à la fin, on sait bien sur quelle rive on a accosté. Pas sur celle des tristes sires qui trouvent la vie trop douce à leur goût. Plutôt sur la grève qu'arpentent sans doute encore les personnages singuliers d'un poème de Robert Desnos que j'affectionne particulièrement : "Les 4 sans cou", dont voici un extrait :
" Mais quand ils parlaient, c'était d'amour.
Ils auraient pour un baiser
Donné ce qui leur restait de sang.
Leurs mains avaient des lignes sans nombre
Qui se perdaient parmi les ombres
Comme des rails dans la forêt.
[...] On leur avait rapporté leur tête
Plus de vingt fois, plus de cent fois
Les ayant retrouvés à la chasse ou dans les fêtes,
Mais jamais ils ne voulurent reprendre
Ces têtes où brillaient leurs yeux
Où les souvenirs dormaient dans leur cervelle.
Cela ne faisait peut-être pas l'affaire
Des chapeliers et des dentistes.
La gaieté des uns rend les autres tristes.
Les quatre sans cou vivent encore, c'est certain.
J'en connais au moins un
Et peut-être aussi les trois autres."
Depuis, Marc Dugain s'est intéressé à la guerre de 40, et à J. Edgar Hoover. Je n'ai pas lu ces livres, mais je VAIS.
Et pour en revenir au début de ce billet... on peut dire que Fred Vargas sait choisir ses amis. Ce qui n'est pas si fréquent. C'est même un don, en quelque sorte.
Bonne nuit, et bonnes lectures....
Gaëlle
57 commentaires:
Hé bé ma grande, les notes s'ajoutent l'une à l'atre et pas grand chose ne change, ici. En un mot ? Toujours ce même souci d'embrasser l'horizon d'un roman tout en parlant de l'infiniment petit. De disséquer le style d'un auteur au scalpel tout en reconstituant le monde d'où il parle. Chapeau bas, encore et toujours... Marc Dugain et Alice Ferney sont évidemment des noms qui, jusque là, me parlaient sans trop rien me dire de particulier ; désormais, je saurais mettre les particules atomiques de leur talent en relation avec ce que j'ai découvert ici. Quant à Fred Vargas, c'est le hasard sans doute qui a posé deux ou trois de ses ouvrages sur ma table de chevet, actuellement. Autant dire que, aussi sûrement que 1 + 1 ne feront jamais deux pour Camille et Adamsberg, je souscris oh combien pleinement au délicat portrait que tu fais de la dame... Merci encore, Gaëlle !
Ce n'est possible !
Je viens de le finir !
C'est trop court, Gaëlle, et je ne plaisante pas !!!
Je te lis jusqu'à plus soif. Je suis émue, toujours, parce que tu allies à nulle autre pareille la sensibilité et l'intelligence.
Mon Dieu, tu pourrais en donner des leçons à ces petits joueurs ou joueuses qui s'imaginent écrire, quand il ne font que disséquer et cajoler leur misère existentielle ou qu'ils sacrifient à la mode ! Je me calme, je me calme, Gaëlle, tu me connais... Je vais déborder... Je suis heureuse, j'ai trouvé mon double TRÈS AMÉLIORÉ. Je suis très fière de partager une amitié avec quelqu'un qui allie ferveur et raison, qui soit à la fois une lectrice aimante et une romancière pleine d'éclat.
J'ai découvert Alice Ferney avec "grâce et dénuement" tu l'as lu ? J'ai adoré ce livre ! J'ai été un peu déçue par "la conversation amoureuse", mais il faut dire que j'avais été tellement conquise par le premier livre que la barre était très très haute ; donc déception subjective... j'ai prévu de lire "l'élégance des veuves" prochainement. Dis donc, c'est incroyable comme tu es bien renseignée sur les auteurs ! c'est marrant, à la lecture de ton post, je me suis fait la réflexion que je ne cherchais jamais (ou très rarement) à en savoir plus sur les écrivains. La lecture seule de leurs oeuvres me suffit, et je suis bien heureuse qu'ils ne soient pas trop médiatisés. Mais parfois, ça arrive, je change d'avis après avoir entendu un interview de l'un d'eux, ça donne une autre dimension aux livres, c'est vrai.
Quant à Fred Vargas.. bah tu vois, j'étais persuadée que c'était un gars.. J'ai lu "debout les morts" cet été et ai bien l'intention de d'en lire d'autres, lesquels me conseillerais tu ?
bises et bonne journée.
A Anitta : MERCI pour tous ces compliments si joliment exprimés... mais dis-moi, dans le début, y aurait pas comme une petite insinuation de radotage? Non parce que je sens bien que ce défaut me guette... (et je blague, aussi !) Au fait, quand est-ce que tu reviens ?? Je suis EN MANQUE de TES histoires !! C'est pour quand la fin des travaux ? Bises Anitta, et reviens vite ! Je pars bientôt pour 15 jours m'expatrier dans une abbaye pour du travail... et j'aimerais bien d'ici là pouvoir faire un tour chez toi. Pour faire des provisions de vie, justement!
Holly, tu es adorable et je suis vraiment touchée de voir qu'il y a des personnes sur cette planète pour trouver mes messages TROP COURTS. Ça me fait chaud au cœur ! Par contre pour la romancière talentueuse... on va attendre pas mal d'années, et on en rediscutera, d'accord? Pour l'instant, concentrons-nous sur les romanciers dont le talent n'est plus à prouver... et travaillons ! Je t'embrasse et merci du fond du cœur.
A Nziem : Mais tu as bien raison de ne pas trop t'intéresser à la vie des écrivains ! En général les gens ont plutôt le défaut inverse. Mais le meilleur des écrivains, en principe, ils le donnent dans leurs livres... moi je ne suis curieuse de la personne tapie derrière l'auteur que lorsque cet auteur me devient précieux. Et encore... je me moque d'inventorier sa vie privée. Je préfèrerais savoir ce qu'il aime lire, ce qu'il écoute comme musique... ce genre de choses. En ce qui concerne Vargas, je me suis un peu renseignée, pour cette raison. Parce que depuis dix ans qu'un jour, entrant par hasard dans une librairie parisienne, j'ai acheté et lu "L'homme aux cercles bleus", je l'aime et la suis partout où elle m'emmène. Alors que te conseiller : tout est bon chez fred Vargas : il y a la série des Adamsberg, qu'il faut lire chronologiquement si possible (en commençant par "l'Homme aux cercles bleus") pour savoir aussi bien qu'Anitta que "1 + 1 ne feront jamais deux pour Camille et Adamsberg"... il y a aussi d'autres enquêteurs pour qui j'ai un faible : 3 étudiants en histoire qui partagent une vieille bicoque dans Paris avec un vieux sage, et que Vargas appelle "les Evangélistes" à cause de leur prénom. Le préhistorien vit au sous-sol, le médiéviste au rez-de chaussée, le spécialiste de la guerre de 14 au premier étage... et le vieux sage au grenier, comme il se doit ! On les retrouve dans plusieurs livres dont "Un peu plus loin sur la droite", "Debout les morts" (que tu as lu, donc) ou "Sans feu ni lieu". Le seul livre de Fred Vargas que j'ai moins aimé, c'est "Ceux qui vont mourir te saluent". Mais cet avis subjectif n'engage que moi ! En tout cas, si tu n'en as lu qu'un, tu as bien de la chance... moi je me réserve le dernier né pour un moment où j'aurai besoin de réconfort ou de récompense ! Bises Nziem, et bonne journée !
Quelle richesse et quelle finesse d'analyse recèlent tes billets, je suis complètement captivée, fascinée par ta capacité à extraire les caractéristiques de chaque auteur.
Et puis toujours cette faculté de dire, de formuler avec beaucoup de justesse, où réside le talent de chacun.
De Fred Vargas, j'aime cet univers, ce Paris qu'elle réussit à investir, ces personnages qui prennent littéralement vie dès qu'elle commence à les décrire.
En fait elle est Archéozoologue, d'où les précisions animalières comme dans son dernier roman par exemple, elle s'y connaît la dame... Je l'ai brièvement rencontrée à une signature, dans une petite librairie du 17e arrondissement qui l'a soutenue à ses débuts et à laquelle elle reste fidèle depuis. ça ne contredit en rien ce que l'on pressent d'elle, n'est-ce pas...
D'Alice Ferney, j'ai lu La conversation amoureuse, et j'étais tellement déçue. C'est élégant, en effet, mais je crois que j'ai trop attendu pour le lire, je me suis imaginé tout un tas de choses. Mais bon, là, je ne peux plus passer à côté d'elle.
Et Marc Dugain. Je pense qu'il est rarement donné de lire sur des sujets aussi difficiles, une langue si pleine de poésie, si douce et authentique à la fois. J'ai été charmée, et la chambre des officiers reste un des plus beaux livres qu'il m'ait été donné de lire. Je l'aime.
Et comme les coïncidences ne marchent jamais seules, j'ai commencé "La malédiction d'Edgar" dimanche matin, et j'y ai trouvé une phrase qui m'a fait penser à ton dernier billet, mais je préfère revenir ce soir pour vous la soumettre, car je n'ai pas le livre sur moi.
Je dois quand même vous avouer, à toutes, que je suis vraiment heureuse de vous lire, de vous découvrir, et de voir qu'il me reste tant à parcourir, Gaëlle, pour atteindre cette exigence de l'écriture, car tu as raison, il faut se donner la peine de descendre au fond de soi, sous peine de ne donner à lire que la croûte.
Et puis tant de questions restent à soulever, à se poser.
Bref, je ne suis pas prète de partir de là.
Merci
Gaëlle a dit…
Bonjour May ! Quel plaisir de lire ton commentaire... tu as raison, Fred Vargas est une archéologue médiéviste spécialisée dans les ossements d'animaux... et elle connaît sur le bout des doigts ces charmantes petites bêtes qu'on appelle les rats (pardon DOUNE : je ne parle pas de Mushu, qui est charmant : en tout cas dessiné par toi!) et qui transmettaient les épidémies.
Pour "La conversation amoureuse", je dois t'avouer que je ne l'ai pas lu encore, pas plus que "Dans la guerre"... En revanche j'ai lu et été éblouie, déjà, par "Grâce et dénuement" (ça c'est pour répondre, à rebours, à Nziem !).
Enfin je suis TRES intéressée par ce que tu pourras revenir nous dire sur "la malédiction d'Edgar" de Marc Dugain, et en phase avec tout ce que tu exprimes en beauté et en justesse à propos de ce romancier.
D'ailleurs, à te lire... disons que j'ai hâte de te découvir en auteur, May. Sincèrement. J'aime ton écriture, à travers ces billets, de la manière dont j'en aime d'autres (Holly, Anitta, Wictoria, etc...). Voilà, je t'encourage donc vivement à descendre chercher l'or au fond de ta mine à toi, même si je n'ai aucun conseil à donner en tant que romancière, seulement quelques préférences de lectrice ! A tout à l'heure donc, et merci de ton passage !
Bon, tout a été dit quant à la finesse de ton écriture et de ton analyse. Juste une petite correction toute personnelle, Tu es une EXCELLENTE ecrivain(e)! Je pourrais te dire, "n'en doute surtout pas" mais c'est le propre de ceux qui ne cessent d'avancer que de douter de soi.
Dis moi, je ne connais Fred Vargas que pour ses romans mais ce que tu dis quant à ses connaissances sur les rats m'intéresse grandement, a-t-elle publié un ouvrage ou un article sur ses travaux en la matière? et quel est d'ailleurs son vrai nom d'archéologue reconnue?
bisous
Décidemment, je dois être une des rares personnes à ne pas accrocher à Vargas! On me l'a conseillée encore et encore, j'en ai lu quelques uns, mais au mieux ils m'indiffèrent... Sorry. Quand à Dugain, j'ai lu son bouquin sur Hoover, et je n'ai pas été convaincue non plus. Bref, pour une fois je ne partage pas vraiment tes goûts (mais ne demande qu'à être convaincue!).
Coucou Doune ! J'étais sûre de t'intéresser avec cette histoire de rats, bien que Fred Vargas s'y intéresse, à mon avis, d'un poit de vue moins tendre que toi... mais c'est à voir... elle tient à son pseudonyme alors je ne suis pas sûre que ce serait gentil de dévoiler ici son nom d'archéologue. Mais si tu te renseignes, il n'y a pas des masses de chercheuses médiévistes qui ont publié sur la peste et les rats ! Gros bisous et merci pour le compliment, je suis touchée mais tu comprends bien que je ne peux pas être d'accord, étant donné que je passe mon temps en compagnie d'écrivains véritablement excellents... auprès desquels je me sens minuscule ! Sans fausse modestie aucune, car je ne suis pas en compétition. Je veux juste suivre mon petit sentier personnel. Mais n'empêche... c'est très gentil à toi de me dire ça. Vraiment.
A Lisa : Ben, on n'est pas non plus obligées d'être d'accord à chaque fois, ce n'est pas grave ! D'ailleurs vous êtes cordialement invité(e)s à venir défendre ici vos livres préférés, c'est fait pour ça, ce café. Je détesterais être la seule à prescrire des livres et me sentirais seulette. Vos avis comptent autant que les miens. Et il m'est arrivé aussi qu'on me conseille chaudement des livres qui me sont tombés des mains... Merci de ton message Lisa, et à bientôt ! PS : pour Dugain, essaie quand même "la Chambre des Officiers", à l'occasion... et pour Vargas : c'est aussi bien qu'elle ne recueille pas un consensus absolu. Un artiste qui suit une route bien à lui ne peut pas être toujours consensuel, je pense. Si on me dit trop de bien d'Untel, j'ai parfois tendance à me méfier. De même lorsque j'en entends dire trop de mal. Les deux excès peuvent masquer une certaine superficialité.
[Hors sujet : Gaëlle, je t'ai envoyé un texto. Ta boîte mail a, en effet, un problème. Contacte ton fournisseur d'accès, c'est plus sage, je pense.]
Ok, merci. Je vais le faire dès que possible !
Belle chronique qui m'an envie de découvrir Ferney et Dugain. Merci, comme si j'avais pas déjà assez de ma PAL ;-)
De rien Loupiote : si tu voyais la mienne, de PAL !...
Ben à vrai dire, je lirais "La chambre des officiers" avec plaisir, mais j'ai vu le film! (sans savoir qu'il venait d'un roman, d'ailleurs), et j'ai un peu de mal à lire un roman dont je connais les rebondissements et la fin...
Lisa, je te comprends !! Le film était bien, mais le livre est mieux. Je trouve. Mais je n'aime pas non plus lire un livre quand j'ai vu le film ! Bisous !
lu avec énormément d'intérêt pour les 3 auteurs, pris note avec plaisir...merci aussi pour Robert Desnos et la poésie je connais un tout petit peu mieux.
Loupiotte, ta PAL, c'est un supplice , non ?
Un supplice pas encore mais c'est pas loin de valoir l'ascenssion du Mont Blanc.
J'apprécie beaucoup tes articles et je les lis avec plaisir. Merci beaucoup pour toutes ces infos et pour tous ces petits tuyaux. :]
Continue, j'adore!
Merci Mariel pour ce message plein de gentillesse et d'humilité, comme toujours! Et à toutes fins utiles je signale que Mariel est une modeste mais qu'elle a un très joli site, son "asile poétique" où l'on trouve de la poésie à elle aussi. Il est dans mes liens !
Tubinap, tu as lu mes pages sur Dracula, ma parole !
Loupiote : je pense qu'il faut qu'on l'organise, ce concours de PAL, décidément. J'achète beaucoup plus vite que je ne lis et j'ai toujours peur de manquer (pourtant je n'ai pas connu la guerre, les privations, tout ça), alors côté Mont-Blanc, je m'y connais !
Merci BEAUCOUP Soline et bienvenue ! Soline, c'est très joli. Merci de ton passage et de ton commentaire, et reviens quand tu veux ! Je suis épatée que vous ayez le courage de lire mes billets fleuve. Sincèrement. Je vous en remercie tous.
ah fichtre, j'ai trouvé mon prochain achat !!! tu m'as donné l'eau à la bouche avec "les autres"... pouvait-il en être autrement ?
;-)))
gros bisouuuuuuuuuuuuus !
Alors, c'est parti, on le faus maintenant faut qu'on réfechisse à comment l'organiser.
Bien bien, je note je note, car mes connaissances en auteurs Français sont très limitées mais je te fais entièrement confiance....
Ah, Free, tu me parais une excellente candidate pour le concours des PAL (piles de livres à lire) qu'on s'apprête à lancer avec Loupiote. Suffit de compter tous les bouquins qu'on a achetés et qui attendent plus ou moins sagement (certains tombent de la pile pour marquer leur indignation !) d'être lus, des jours, des semaines, des mois... Tu es partante ? Si oui fais passer à tes copains ! Idem pour tous les visiteurs et visiteuses que ça intéresserait. Mais je vous préviens, Loupiote est une concurrente sérieuse, moi aussi je pense, mais... à mon avis on n'est pas les seules ! Bisous aussi, Free ! Bien sûr, "Les autres" ne pouvait que t'intéresser...même si je ne te connais qu'un peu, ça ne m'étonne pas !
Alors Loupiote je te propose la chose suivante : vendredi matin, on lance le jeu (ou samedi matin, si tu veux), chacune sur son blog, et on annonce nos propres scores de PAL. Ensuite, le problème c'est que je m'absenterai jusqu'au 6 octobre... donc moi je laisserai de mon côté mon ami Tubinap compter les scores sur mon blog, s'entretenir avec toi pour ceux que tu recueilles... et tant pis si je rate le couronnement du vainqueur, de mon abbaye où je serai cloîtrée (sœur Marie Gaëlle), je m'informerai par téléphone des résultats. Ça te va ?
Bon quand même (toujours à Loupiote) faut s'entendre un peu sur les règles du concours. Planchons dessus séparément et je te les soumets dès demain, ça te va ?
Par ex : est-ce que le nombre de livres de la PAL suffit ? Si on demande les titres... j'ai bien peur que ça n'en finisse plus ! Par contre il faut instituer que les participants se doivent d'être honnêtes et si possible de réfréner leur mythomanie : genre : "Voilà la liste des 3800 livres que je m'apprête à lire incessamment sous peu, bon je ne les ai pas achetés, mais l'intention compte, dans le crime !" Tu es d'accord ? Que des livres achetés, prêtés par quelqu'un ou empruntés en bibliothèque (sinon les budgets serrés n'ont aucune chance de gagner !) et qui gisent de facto dans vos maisons et appartements. Suite au prochain épisode...
Bonsoir Lamousmé ! Tu t'es choisi une très belle image en carte de visite ! Écoute, comme tu as l'air incollable sur les auteurs anglais, par exemple... c'est réconfortant que je ne suis pas la seule à me cogner sans cesse à mes lacunes sur tel ou tel sujet. Et je suis ravie que tu me fasses confiance, très flattée aussi!, mais du coup... j'espère que tu aimeras les livres dont je parle et ne seras pas déçue ! Mon prestige balbutiant en prendrait un sacré coup. A bientôt !
Moi, j'ai un problème de PALPF (PF = pas fini). c'est une vraie maladie. Les livres dépérissent un moment sur ma table de nuit avant que ma tendre moitié s'énervent et m'en propose un autre. En fait je ne lis bien qu'en vacances. J'ai un peu honte, allez. J'ai peur de me faire virer du blog. Suis-je le seul à être confronté à une PALPF ? Aidez moi.
Et en plus j'ai fait une faute sur "s'énervent", ce qui est un comble puisque que le sujet de la phrase était ma moitié... Si encore j'avais écrit "s'éner"...
Gaelle, Gaelle, Gaelle.... un bonheur pour ma culture et mes émotions, un cauchemard pour mon porte monnaie!! Décidément, plus ça va, plus j'attends tes billets avec impatience! Les Autres étaient déja sur ma LAL (pas ma PAL attention!), mais, là il va falloir que j'ajoute le premier livre dont tu as parlé (j'espère qu'il est à la bibliothèque, sinon je suis foutue) Dugain je connaissais déjà...J'apprécie le travail et l'ardeur que tu mets à tes billets qui sont un vrai régal pour moi pauvre lectrice qui n'a pas assez d'heures dans la journée pour lire tous les livres qui m'interessent. Les petits détails, les anecdotes, les analyses...c'est presque comme lire un livre (en court, ok, mais bon c'est fascinant!)Continue comme ça!!!
un concours de PAL ! J'en rêvais !
Bon alors moi j'ai la chance de parfois réussir à me retenir d'acheter des bouquins rien qu'en la visualisant mentalement deux secondes. Exemple hier à la Fnac, j'ai acheté un tout petit Poche de rien du tout, grâce à ça...
Sinon j'avais dit que je reviendrais avec le texte de Dugain, extrait de La malédiction d'Edgar, qui m'a fait penser à ton précédant billet sur le journalisme d'investigation et la quête de la vérité.
Deux passages, le premier au sujet de l'affaire Kennedy "Vous savez, il n'y a pas si longtemps, on mourait encore de bavardage sur ce sujet, et personne n'a envie de prendre de risque ici. Pour publier des thèses osées, il faut être certain de récolter plus d'argent que d'ennuis."
le second un peu plus long "Un regard critique sur une tranche de notre histoire ne fait pas partie de leur préoccupations immédiates (aux studios d'Hollywood, NDMM). Nous allons essayer de nous débrouiller, tenter de trouver un angle artistique qui attire les spectateurs. Le public ne s'intéresse plus à la recherche de la vérité, au mieux il s'en divertit, au pire elle l'ennuie, car il se persuade qu'elle ne lui est pas accessible. Sauf si des imposteurs lancent des thèses extravagantes qui flattent sa tendance au manichéisme, sa paresse, et le conforte dans l'idée qu'il est la victime d'une minorité machiavélique qui mène le monde. Comme si cette engeance-là n'était pas l'émanation de ses propres contradictions... A vouloir se contenter d'une seule vérité, ce qui demande effort et abnégation, on accède à aucune."
Voilà, je trouve tout cela fort bien dit ma foi, et j'avais envie de le partager, là.
A Tubinap : voudrais-tu dire par là que ta douce moitié a ses nerfs parce que tu ne finis pas les romans extras qu'elle te prête et qui, en plus, te plaisent, mais pas assez pour dépasser la moitié ?... non non, je te rassure. Elle ne t'en veut pas tant que ça. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir le cerveau assez en forme pour lire après une journée de travail ! Mais du coup... je pense que pour la remercier, tu devrais accepter de gérer le concours de PAL avec Loupiote quand je serai absente... Qu'est-ce que tu en penses ?
Merci beaucoup Choupynette, je vais finir par choper la grosse tête avec vos compliments ! Et tu sais qu'une grosse tête c'est toujours embêtant, voire pas terrible esthétiquement, surtout quand on ne dépasse déjà pas les 1m60. Enfin, c'est très gentil quand même, et je vais me battre contre la grosse tête. Si je sens que ça menace, il suffira que je lise de bons romanciers : ça fait tout de suite diminuer la pression de la tête, on se sent de nouveau à sa juste place... au fait, merci beaucoup d'avoir établi une distinction entre LAL et PAL. Pour le concours, on risque de se limiter à la PAL, sinon ça va être astronomique, on sera dépassées. Mais... es-tu des nôtres ? J'espère que oui !
Alors May, je suis enchantée de te sentir partante pour le concours de PAL. Si tu connais des gens que ça peut intéresser, qui ont ce problème et désirent, par ce biais, s'en alléger un peu, n'hésite pas à les inviter !
Et MERCI, ces deux extraits de Marc Dugain sont très bien dits en effet, et bien choisis aussi, et en plus il est DÉJÀ dans ma PAL, ce livre, donc je n'ai même pas de scrupule financier à avoir très envie de le lire après avoir lu ton commentaire : merci d'être revenue ! Ça valait le coup, à plus d'un titre...
Magnifique billet, Gaëlle, je suis charmée.
Gaëlle, je trouve que tes propositions sont excellentes, on lance le concours Vendredi matin. Je pense d'ailleurs qu'on devrait accepter les PALPF de Tubinap mais seulement si il a l'intention de les finir un jour sinon ça passe dans la catégorie LDL (livres déjà lus) qui n' rien à voir avec notre concours. ce soir va falloir que je compte. Bien sur les gens doivent s'engager à répondre honnetement vu qu'on ne va pas aller voir chez eux la hauteur de leur pile. Pas de titre, juste le nombre de livres, ça me parait suffisant. Il faut mainteant qu'on décide d'une date de cloture pour pouvoir décider le/la gagnante. D'ailleurs je propose de lui décerner un titre honorifique, genre grand maître nterstéllaire de la PAL... Qu'en penses-tu?
A Loupiote : OK pour tout, et tout à fait d'accord au sujet de Tubinap. On va faire le tri ensemble entre ce qui constitue encore une PALPF (et donc là où l'espoir subsiste de finir le livre) et ce qui relève de la LDL. Euh, pour la date de remise du prix (d'ailleurs ton idée de titre honorifique me paraît parfaite), je te laisse le choix, si tu veux, parce que comme je vais m'absenter, je suis mal placée pour proposer une date. Je vais compter ma PAL dès aujourd'hui. Ça rique d'être long, mais je t'envoie le résultat dès que possible... Sinon, on essaie d'en parler autour de nous, ok ? Je connais des blogueurs qui ne tiennent pas de blogs "littéraires" mais ont de très belles PAL, je vais leur en toucher un mot. Et je précise que le jeu, naturellement, est ouvert à tous les visiteurs non blogueurs qui portent le fardeau d'une PAL qui ne cesse de s'alourdir au rythme de leur curiosité et de leurs envies.
Bises, Loupiote, et ravie de lancer cette opération d'envergure avec toi qui m'en as donné l'idée !
Gaëlle a dit…
Bonjour Cuné et ravie de t'accueillir chez moi ! Il se trouve que j'ai entendu parler de toi à droite à gauche sur les blogs où se racontait la conviviale, arrosée et drôlissime soirée Albin Michel en l'honneur de Bernard Werber, j'ai même visité ton site en passant mais n'avais pas le temps de m'attarder hélas, et étais encore très intimidée (oui ça m'arrive !) pour te laisser un message. Donc je te remercie infiniment d'avoir fait le premier pas à ma place ! En fait grâce aux liens de Loupiote, décidément très precieuse, j'ai découvert la bande des libraires blogueurs et autres livrophages et comment dire... pour moi c'est une galaxie très attirante, voire enchanteresse (je passe beaucoup de temps dans les librairies, et j'ai même choisi mon lieu de résidence en terme de proximité avec les librairies que je préfère !), et plein d'humour. Comme je les aime. Donc je reviendrai vous voir c'est sûr ! Et... il me tarde de te lire plus en détails. Veux-tu te joindre à notre concours de PAL ? Je suis sûre que tes amis blogueurs et toi avez de grandes chances de nous coiffer au poteau haut la main ! A très bientôt j'espère, et merci pour le compliment.
Bon, hmmm, comment dire ? Je vais participer à la PAL, mais j'ai peur de faire (très) petite joueuse, à vous lire... Bah, l'essentiel, n'est-ce pas...?
Mais non, Anitta, t'en fais pas... comme tu dis l'important c'est de... et puis les candidats seront-ils nombreux ? Tu auras jusqu'au 7 octobre au matin, jour officiel de la proclamation des gagnants ou du gagnant... pour annoncer le chiffre de ta PAL. Règles précises demain matin. Mais n'oublie pas qu'il faut compter tout ce que tu as acheté un jour et qui t'attend le pied ferme dans ta bibliothèque.
Allez, à demain, et bonne soirée !
Bon, moi comme je disais chez loupiotte, je veux bien participer...à qui laisse-t-on le compte final??
Bonsoir!
J'ai entendu parlé du petit concours de PAL...
Je suis tentée...
C'est où que ça se passe?
De quand à quand???
Je réjouis de voir les résultats!! ;-)
C'est quoi le premier prix???
Une année sabatique payée pour pouvoir tout lire ou un enfermement pour toquées délirantes et folle furieuse d'achat de livres... ;-)
est-ce que chaque métier ne suppose pas ce choix initial dont tu parles à propos de Fred Vargas? je ne connais pas encore Alice Ferney, mais je vais y remédier, quant à la chambre des officiers, j'ai adoré, découvert à la suite du film... et j'ai beaucoup aimé. Je ne sais pas si tu pars aujourd'hui ou demain, bonne route, ma Gaëlle, ça va être démentiel, j'en suis sure! gros bisous!
Et prendre plusieurs photos au lieu de compter les livres ?
Parce qu'il m'est impossible de compter.
A Choupynette : je pense que le compte final appartiendra à Loupiote car je ne serai là que le 6 oct au soir...
A Valériane : bonsoir et bienvenue dans la compétition ! Je n'ai pas eu le temps de répondre avant mais tout est sur mon billet suivant, et le concours est ouvert jusqu'au 6 oct au soir. A gagner : notre profonde estime, des titres honorifiques et le bonheur de se délester un peu de sa mauvaise conscience d'acheteuse folle... à bientôt j'espère !
A Alhya : OUi peut-être que tout métier suppose ce genre de choix. C'est avant tout le choix de quelle genre de personne on a envie d'être, de la place d'où on veut jouer à notre minuscule niveau notre petit morceau dans la partition du monde, et de quel morceau...
Gros bisous à toi aussi Alhya, tu auras un compte-rendu au retour, rassure-toi !
Autant j'ai une immense admiration pour Alice Ferney, autant Fred Vargas me semble soporifique et sans intérêt...les deux dans le même article, sur le coup ça m'a semblé quasiment atithétique...
Et puis finalement, je me suis rendu compte que j'aimais aussi, parfois des choses antithétique...ce n'est qu'une preuve, parmi d'autres, de ton immense éclectisme...
(oh zut, je sais jamais comment on l'écrit ! :))
(fallait bien que je glisse une connerie à la fin du commentaire, t'aurais été déçue après)
J'ai mis trois (non 4 !) romanciers français dans le même article parce qu'il n'y en a pas des masses qui m'emballent de nos jours, Thom... au fait c'est quoi la connerie ? (rires)
AU début j'ai lu "athlétique", dans le genre : "quelle prouesse"... après j'ai vu antithétique... et ensuite écléctique. Oui il me semble qu'on est forcément éclectique quand on aime lire... si on place la barre à L F Céline et qu'on ne la descend plus, très vite on n'a plus rien à lire, tu crois pas ? (sourire) A part ça moi c'est Claude Simon que je trouve soporifique (je l'ai testé, il marche très bien en période d'insomnies), et pas Fred Vargas... mais en termes de somnifères c'est très personnel, chacun ses recettes ! (rires)
Et au fait, Thom : Marc Dugain, un avis ? Desnos ? Desnos est inscrit à mon panthéon personnel. Et je n'aime pas beaucoup de poètes. Tout ça pour dire que quiconque vient le traiter de soporifique ou de mineur chez moi... a droit à des représailles. Je dis ça comme ça. (rires)
Ah là là...obligé de recommenter mon commentaire :-)
Eh bien de Dugain, je n'ai pas lu grand chose à part "La chambre..." je serais donc bien en peine de formuler un avis arrêté. J'ai bien aimé, sans doute plus à cause du sujet qu'à cause d'une écriture qui m'a paru sympa mais sans folie.
Quant à Desnos...j'aime bien. Beaucoup, même.
Enregistrer un commentaire