25 septembre 2007

De la poésie à la place du cœur

Bonjour !

Vous n'osiez en rêver mais me revoilà enfin pour un billet digne de ce nom. Vous seavez que dans ces pages je préfère parler d'auteurs qui m'enthousiasment et me font me sentir toute petite... et j'ai beau lire comme une tortue, j'en ai comme même ramené un dans mes bagages !
Vous le connaissez sûrement. Mais si. Si je vous dis The Hours, vous visualisez Nicole Kidman affublée d'un nez impossible (si vraiment Virginia Woolf ressemblait à ça je la plains doublement : pour son mal de vivre et pour son nez), mais derrière ce film il y a bien un livre et son auteur, Michael Cunningham. Que voici.



Il y a des auteurs autour desquels je tourne longtemps (je suis lente mais déterminée) avant de me risquer dans leur œuvre. Ça a été le cas pour celui-ci, avec cette nuance que j'ai lu les Heures et que je ne l'ai pas aimé. Je sens que certains sont scandalisés mais Virginia Woolf n'est pas ma tasse de thé et ces trois portraits de femmes m'ont laissée de glace. Croyez bien que je le regrette mais en même temps j'aime Proust mais n'ai jamais accroché à Henry James, c'est comme ça, mon cerveau tisse des connexions avec untel ou untel, à sa guise. Non pas qu'il soit snob, il a seulement des goûts bien à lui. Les Heures m'avaient donc laissée sur ma faim et j'avais décidé que Michael et moi n'étions pas encore prêts pour une fréquentation assidue. Mais voilà, j'ai succombé à son dernier roman, Le Livre des Jours. Un drôle d'objet en vérité.





A ce point de mon billet, veuillez introduire quelques tambourins, une cornemuse et la voix irlandaise qui chantait "Paddy's lamentation" dans Gangs of New York. Car nous allons remonter le temps dans un sens, puis dans l'autre, arpentant Manhattan des années 1850 à un futur dont j'espère qu'il ne ressemblera pas à la vision de Michael Cunnigham... Trois histoires, trois époques, un lieu précis — Manhattan — et un lieu métaphorique : l'Amérique, celle des pèlerins, des parias, de ceux que le rêve américain a salués d'un air moqueur avant de filer dîner chez Pierpont Morgan, Malcolm Forbes ou Georges Bush. Si Les heures étaient une infusion woolfienne, Le livre des jours transpire la poésie de Walt Whitman. Et à mon avis, on y gagne! Non pas seulement parce que Walt a un nez proportionné au reste de son visage...(je suis mauvaise... Je ferai pénitence, tenez, je relirai la promenade au phare... un jour.). Surtout parce qu'on échange un écrivain qui ne supportait plus la vie contre un poète qui la célèbrait sous toutes ses formes... et enfin, parce que le livre de Cunningham nous rappelle utilement que Walt Whitman était le poète des pauvres avant d'être récupéré par des étudiants de private school pour qui le summum de la rebellion consistait à se mettre debout sur une table, déchirer des manuels scolaires ou aller lire des poèmes la nuit dans les bois !



Ah oui, grâce au Livre des Jours — qui porte en anglais le nom d'un recueil en prose de Whitman, Specimen Days — j'ai relu Feuilles d'Herbe. Oui, j'avoue, la première fois que je l'avais lu, j'avais quinze ans et je sortais du Cercle des poètes disparus... au passage j'en profite pour glisser un message à Vincent Delerm : il a oublié de parler de l'impact de ce film sur les lycéennes en pâmoison, dans sa chanson sur les filles de 1973. Car il y avait Le Grand Bleu ET Le cercle des poètes disparus, et mes copines de classe allaient les revoir en boucle avant d'écrire des poèmes à l'encre rouge pour dire combien la vie était moche et belle à la fois, célebrer la beauté de la révolte, de l'absolu et du suicide, tout ça. (même celles qui avaient un nez d'une taille raisonnable.)
J'avais donc lu Whitman mais j'étais passée à côté.



Là je l'ai relu avec attention et en version bilingue s'il vous plaît, afin de pouvoir déclamer en anglais des strophes comme celle-ci :

"My call is the call of battle, I nourrish active rebellion,
He going with me must go well arm'd,
He going with me often spare diet, poverty, angry ennemies, desertions."


La rebellion active, la pauvreté, les ennemies furieux...autant vous dire qu'on est loin des gentils étudiants du film et des yeux embués de leur professeur. Mais la bonne nouvelle, c'est que Whitman, c'est aussi pour les grands ! Michael Cunningham n'a pas choisi n'importe quel poète. Ce barbu contestataire, chantre d'une vie transcendant la morale, d'une spiritualité délivrée de la religion, d'une vision puissante du monde où se rejoignaient vie et mort, vivants et fantômes, animaux, humains et végétaux dans une symphonie transgénérationnelle... reste encore aujourd'hui l'une des voix les plus justes quand il s'agit de parler de l'Amérique. Son livre le plus célèbre, Feuilles d'herbe, complété et retouché sa vie entière, porte des milliers de voix : celle des pélerins faméliques débarquant sur la rade de New York, celle des ouvriers éreintés dans les premières fabriques de la Révolution industrielle... voix heureuses ou tourmentées, voix jeunes ou vieilles, innocentes ou condamnables, toutes lancinent le lecteur dans un même mouvement de revendication d'une vie meilleure : cette fameuse "poursuite du bonheur" que les Américains inscrivirent au cœur de leur Constitution, et qui fut sans cesse mise à mal par les guerres d'indépendance ou de Sécession, l'esclavage, l'inégalité des chances qui ne fit que se creuser et se creuser encore, revers du rêve américain glorifiant l'initiative et la réussite individuelle.




Aux parias, l'Amérique a toujours expliqué qu'il était en leur pouvoir de changer de destin, que leur détermination et leur courage étaient leur ascenseur social et que, du même coup, s'ils erraient sur la surface de la terre ou ne s'en sortaient pas en cumulant trois boulots, c'était leur faute.

Célebration des gagnants, mépris pour les perdants qui n'ont pas su transformer la ténacité en or. Ceux à qui le monde murmure sans fin : "Tu ne le voulais pas assez fort. Tu ne t'es pas levé assez tôt. On a le sort qu'on mérite." Et au milieu de ces éclats de rêves brisés que foulent les mal lotis que la ville triomphante regarde de haut, marche Walt Whitman, sentant sous ses pas la pulsation d'un pays entier :

"A travers moi, maintes générations depuis longtemps muettes,
Voix des interminables générations de prisonniers et d'esclaves,
Voix des malades et des désespérés, des voleurs et des avortons,
[...] Et des droits de ceux que les autres foulent au pied,
Des mal formés, des insignifiants, des sots, des méprisés,
Brouillard dans l'air, scarabées roulant leur boule de fiente.
"



Le Livre des Jours s'ouvre sur ce premier tableau, celui de l'époque de Whitman. Les temps sont durs et les machines carnassières, qui dévorent les bras des ouvriers et parfois des hommes entiers, sans vergogne. Simon vient de mourir ainsi. A la fabrique. Il laisse sur le carreau un père impotent, une mère glissée dans la folie, un jeune frère démuni, une jolie fiancée, Catherine, à présent privée du statut de veuve et enceinte de lui. Autant dire une future paria. Lucas prend la place de son frère aîné à l'usine. C'est un garçon bizarre, laid et malingre, qui vit dans la compagnie de Feuilles d'herbe et en récite des vers dès qu'il ouvre la bouche :

"Lucas n'avait pas d'âme du tout. Il était un étranger, un citoyen de nulle part, venu du comté de Kerry mais échoué à New York, où il avait grandi comme une pomme de terre rongée par le mildiou ; où il ne chantait ni ne criait comme les autres Irlandais ; un étranger que n'habitait aucune âme mais un vide rempli ici et là de douloureux élans de tendresse, pour la carte des étoiles et le reflet des flammes sur les lunettes de M. Mulchady ; pour Catherine et sa mère et un cheval à roulette."

Lucas voudrait faire vivre sa famille à lui seul, venir en aide à Catherine dont il est amoureux. Chaque jour, il travaille sur la machine qui a emporté Simon. Il sait qu'elle le guette, qu'elle a faim d'un autre corps. Les machines sont prédatrices, c'est dans leur nature. Dans le monde de Lucas, les pauvres sont partout et ce sont des fantômes en devenir, que la pauvreté a déjà retranchés de la vie:


"Peu à peu,il s'aperçut que les journées à l'usine étaient si longues, faites d'un geste si souvent répété, qu'à la fin elles devenaient un monde à l'intérieur du monde, et que ceux qui habitaient ce monde, tous les hommes de l'usine, y passaient la plus grande partie de leur vie, rendant de courtes visites à l'autre monde, dans lequel ils mangeaient, dormaient et se préparaient à repartir. Les hommes de l'usine avaient renoncé à leur droit de cité ; ils avaient émigré à l'usine comme les parents de Lucas avaient émigré à New York après avoir quitté le comté de Kerry. Leurs vies antérieures étaient les rêves qu'ils faisaient chaque nuit, dont ils se réveillaient chaque matin à l'usine."



D'un hôpital pour nécessiteux à une scène d'incendie dans un atelier de couturières, c'est toute l'Amérique en guenilles qui saisit le lecteur à la gorge. Au cœur d'une foule impuissante regardant brûler vives de pauvres ouvrières, Lucas sent la présence des fantômes, dont l'étreinte se resserre à chaque instant autour de Catherine et de lui:

"L'air avait un goût. Lucas le retourna dans sa bouche ; il le reconnut.
les morts avaient pénétré l'atmosphère. Il le compris aussi sûrement qu'il avait senti la présence de Simon dans l'oreiller. A chaque inspiration, il faisait pénétrer les morts en lui. Il sentait leur goût amer ; c'était ainsi qu'ils étaient — terreux et chauds — sur la langue."


Une femme en train de brûler s'adresse à lui sans mots, parlant au nom de tous ces êtres qui ont rendu les armes au terme d'un combat des plus inégal :

"Elle dit (sans prononcer les mots) : Voilà ce que nous sommes désormais. Nous étions épuisés et exploités, nous vivions dans des réduits, nous mangions des friandises en cachette, mais aujourd'hui nous sommes radieux et glorieux. Nous ne sommes plus insignifiants. Nous faisons partie de quelque chose de plus vaste et de plus merveilleux que ne l'imaginent les vivants."


Ainsi la mort apparaît-elle comme la porte vers une liberté confisquée. Et même, aussi ironique que ça paraisse, vers la vie, comme si les parias ne pouvaient espérer retrouver la pleine possession de leur vie... que dans la mort.

Deuxième époque : nous sommes dans l'Amérique contemporaine, celle d'après le 11 septembre 2001, celle du Patriot Act et de la paranoïa toute puissante. Cat, une femme noire d'une quarantaine d'années, travaille au standard de la police. C'est elle qui reçoit les appels de tous les timbrés suintants de rage, ceux qui veulent mettre le feu à l'appartement de leur voisin, éradiquer les homosexuels ou les bibliothécaires. La plupart se contentent de proférer des menaces, mais voilà qu'un adolescent qui a appelé se fait exploser, serrant dans ses bras un homme d'affaires, non loin de Ground Zero. La panique qui tient les New Yorkais depuis le 11 septembre se réactive, reflue dans les vaisseaux sanguins, accélère le sang :

"Le danger qui avait empoisonné l'air quelques années plus tôt refaisait surface ; les gens en respiraient l'odeur. Aujourd'hui, on leur avait rappelé — on nous avait rappelé — une vérité que le reste du monde connaissait depuis des siècles : nous pouvions facilement, à n'importe quel moment, commettre une erreur fatale. Nous marchions tous sains et saufs dans la rue parce que personne n'avait décidé de nous tuer ce jour-là. Il nous était impossible de savoir, tandis que nous nous affairions, si nous tournions le dos à la déflagration ou si nous nous précipitions vers elle."

Et la tension grimpe d'un cran lorsqu'un deuxième adolescent appelle Cat. Elle tente de le faire parler. Il lui répond par d'étranges sentences :

Personne ne meurt vraiment. Nous nous perpétuons dans l'herbe. Nous nous perpétuons dans les arbres. [...] Chaque atome qui m'appartient t'appartient tout autant.

Cat est cultivée, elle reconnaît la poésie de Whitman.



Un deuxième attentat a lieu, frappant cette fois un homme noir et pauvre. Tandis que l'étau se resserre autour de Cat, qu'un troisième garçon semble avoir élue comme confidente et comme cible, se dessine le profil de ces jeunes kamikazes : des gamins perdus recueillis par une cinglée, endoctrinés et nourris à la poésie de Whitman. Des gamins blessés et sans cœur, inaccessibles et désarmants. Des êtres sauvages échappant à tout contrôle, qui ont grandi à l'insu de la société, sur le bas côté, et qui aujourd'hui choisissent dans une étreinte la victime qu'ils emporteront avec eux dans la mort. De nouveau, cette tentative de possession des vivants par les "fantômes", ces êtres qu'on croise chaque jour sans les regarder car ils n'existent pour ainsi dire plus. De nouveau cette recherche désespérée de la vie, cette échappée qui passe par la mort comme à travers un couloir où la fraternité redeviendrait possible, ce chant des parias porté par le poète.

La troisième histoire nous transporte dans le Manhattan du futur : un monde totalitaire et sinistre où les parias viennent soit d'une autre planète (comme Catareen, une "nadienne" à la peau verte qu'on réduit à des tâches subalternes), soit d'expériences tentées sur la machine par des idéalistes. Dans la première époque, Lucas soupçonnait la machine qui avait emporté son frère Simon d'être animée. Dans le futur, Simon est un robot dont les circuits sont mélangés à des tissus humains. Son apparence est celle d'un homme mais il n'a pas d'affects. Pour remplacer les sentiments, son créateur lui a injecté un "circuit de poésie". De la poésie de Walt Whitman, bien sûr. Simon est censé ne pas avoir de cœur mais il s'est attaché à Catherine la nadienne et tous deux tentent de fuir une mort certaine. Sur leur route ils croiseront un adolescent nommé Luke et un inventeur qui a injecté de la poésie à l'intérieur de ses robots et dirige aujourd'hui une communauté bizarre sur le point de quitter la terre.

Trois époques, trois genres (histoire de fantômes, polar, science fiction), trois histoires reliées par de puissants échos et par la poésie de Whitman.



Dans chacune, un personnage chez qui la poésie tient lieu de cœur ou d'âme, et qui perçoit le monde comme une symphonie où la mort et la vie sont intimement liées, comme le sont tous les êtres qui respirent et souffrent avec ceux qui sont passés de l'autre côté. Vous ai-je donné envie de vous plonger dans Le livre des jours ? De lire ou de relire Walt Whitman ? Je l'espère. Je vous prédis que vous serez troublés et envoûtés, que vous croirez aux fantômes. En tout cas aux poètes fantômes qui hantent les grands écrivains d'aujourd'hui.

Et si on se quittait sur quelques vers de Walt Whitman, tiens, pour la route ?


"Les mots des vrais poèmes vous donnent plus que des poèmes,
Ils vous donnent de quoi former vous-mêmes des poèmes, des religions, une politique, la guerre, la paix, votre conduite, l'histoire, des essais, votre vie quotidienne et tout le reste [...]

Ils préparent à la mort, pourtant ils ne sont pas la fin, mais plutôt le commencement,
Ils n'amènent personne, homme ou femme, au terme de son voyage, ou à se considérer comme satisfait et comblé,
Celui qu'ils emmènent, ils l'emmènent dans l'espace pour lui montrer la naissance des étoiles, pour lui apprendre une des significations,
Ils l'emmènent pour qu'il s'élance avec une foi absolue, pour qu'il parcoure les cercles sans fin et ne connaisse plus jamais de repos.
"



Bonne soirée à vous tous, et à très bientôt !

19 septembre 2007

Petit message battu des vents

Chers visiteurs,


Vous les fidèles d'entre les fidèles qui vous demandez depuis des semaines et des semaines : "bon, mais qu'est-ce qu'elle devient à la fin ? Elle est partie, elle a mis la clé sous la porte ? Elle a fait ses bagages et se promène autour du monde ? Elle a fait vœu de silence ? Ça y est, maintenant elle est auteur alors elle a un égo de pastèque et elle ne veut plus nous parler ?", je me devais de venir vous dire ce qu'il en est. Côté vanité, je suis assez tranquille et je pense que ce n'est pas demain la veille que je ferai un scandale parce qu'on me fait faire cent mètres à pied (pensez donc, cent mètres !) comme certaines stars du stylo qui hantent les festivals... Tel que c'est parti, comme je n'ai pas prévu d'écrire demain un roman sur un infanticide, un pédophile membre d'Al Quaeda ou un homme politique pratiquant le footing électoral, je vais faire une petite carrière pépère à la Pierre Michon, loin des paparazzi et des yatchs, et dans dix ans j'aurai encore des chevilles de taille tout à fait raisonnable. Ouf.
Côté tour du monde, je voudrais bien mais ma fille faisait sa première rentrée scolaire le 28 août et comme il faut que j'aille la chercher tous les jours dans sa classe au milieu de ses petits camarades implorant d'être libérés, ça compromet un peu mes projets.

Bon, je ne vais pas ici vous raconter ma vie dans les grandes largeurs, ni même tenter d'en faire de savoureuses chroniques car Thom a placé la barre beaucoup trop haut... mais disons que la vie, ces derniers mois, m'a bousculée, secouée sur mon socle, et que mes petits mots entrechoqués n'ont pas pu suivre. C'est qu'ils sont timorés, mes mots. Habitués à s'exprimer dans le calme et le silence, dès lors qu' on les apprivoise, qu'on les prie un peu (ils se font volontiers prier car ils savent que sans leur secours je ne suis pas grand chose !). Les tremblements de terre les laissent pantois, les tempêtes les pétrifient et il leur faut des semaines pour retrouver la parole. Ce qui n'empêche pas, vous le savez, que secouer et remuer les mots est une bonne manière de les réveiller et de les rendre plus féconds dans un second temps. Aussi suis-je aujourd'hui remplie d'espoir quant à ma future carrière littéraire ;-)



Bien sûr j'étais navrée de vous abandonner, de lire tous vos petits messages d'affection et de découvrir que de fort sympathiques nouveaux venus étaient venus frapper à la porte en mon absence, attendant longtemps à une table qu'on leur serve un petit café serré et quelques pages d'un bon roman ! Pardon et merci donc à Gaël et à tous les autres, votre insistance m'a poussée à sortir de ma tanière. Je ne vous promets pas d'écrire de fréquents billets, vous me connaissez et je n'oserais pas me lancer dans des promesses de politicien. D'une part je suis débordée et d'autre part, je préfère toujours creuser mes sujets le temps qu'il faut avant d'en poster un, même si ça nuit à la productivité. (Euh... ai-je bien entendu "feignasse !" ??...) Et puis je ne lis pas aussi vite et bien que Clarabel, Lily, Thom, Yueyin (au fait... JOYEUX BLOGANNIVERSAIRE !), Flo, Livrovore et tous ceux et celles chez qui je n'hésite pas à aller allonger ma PAL pour les dix prochaines années. Pour être franche, j'aurais pu me faire appeler la tortue si ce nom n'avait pas été déjà pris... par un chanteur "qui ne sait pas ce qu'il veut" et par ma petite sœur !

Pour résumer, je ne suis pas partie et je ne compte pas mettre la clé sous la porte. Je viens de finir un livre enthousiasmant mais avant de vous en parler comme je veux, je dois me replonger dans l'œuvre d'un grand poète américain... donc, oserai-je vous demander encore un petit peu de patience ? Ouille, je sens que j'abuse ! Mon prochain billet a intérêt à être à peu près réussi, sinon vous allez finir par me bouder définitivement et je ne pourrai vous donner tort. (là je prends un visage appitoyé par mon sort et la vie mais heureusement vous ne pouvez pas le voir)

J'espère que vos rentrées respectives se sont bien passées. La mienne a été étrange, entrecoupée de salons littéraires à Collioure et Besançon qui mériteraient à eux seuls l'écriture d'un roman... comique, et de chouettes rencontres. (Patrick, Jean-Philippe, Murielle et Jennifer, vous me manquez déjà !)

Je vous laisse, un poète barbu et libertaire m'attend et il n'a pas l'air commode...




Bon, allez, foin de promesses d'ivrogne : je reviens le plus vite possible. Et en attendant, buvez donc un petit irish coffee à ma santé.

Gaëlle

PS : Que toutes celles et tous ceux dont je n'ai pas cité les noms m'excusent, la liste de tous les livrophages que j'aime visiter était si longue que j'ai dû me réfugier derrière le "etc" mais je ne vous oublie pas !