Bonsoir à tous !
Me revoilà. Je m'étais absentée. J'avais pour ça un bon alibi, un alibi en béton : je visitais les profondeurs les plus opaques de l'âme humaine en compagnie d'un auteur de roman noir pour lequel j'ai la plus vive admiration. J'en remonte à peine, et je préfère vous avertir : tout le monde ne peut pas faire cette promenade, les âmes sensibles risquent de ne pas en remonter indemnes, mais la descente est passionnante.
Ce soir, je vais donc vous parler de Dennis Lehane, mais je vous épargnerai sa biographie : ce qui m'intéresse davantage chez un écrivain, ce sont ses démons, sa psyché, ce qui murmure et hurle à travers ses mots. Cet auteur est une de mes plus fortes découvertes littéraires de ces dernières années, parmi les contemporains. Je vous laisse découvrir par vous-mêmes son humour détonnant, sa virtuosité à chorégraphier les scènes d'action, son art consommé du dialogue. Je vais aborder avec vous la part des ténèbres de ses histoires, selon les mots de Stephen King, mais ses héros sont avant tout des êtres chaleureux et attachants, ce qui aide le lecteur reconnaissant à supporter la tension anxiogène d'intrigues remarquablement emboîtées, à l'architecture fine et nervurée, où le talent littéraire et la richesse phychologique le disputent à l'efficacité, ce qui n'est pas si fréquent.
Dennis Lehane a écrit de nombreux romans, Mystic River a été brillamment adapté au cinéma, mais j'ai choisi de me pencher sur deux personnages : celui du détective Patrick Kenzie, et celui du marshall Teddy Daniels. Nous allons donc cheminer dans les ténèbres, si vous le voulez bien, guidés par ces deux silhouettes dont les yeux brillent dans le noir. Vous êtes prêts ? Attention, vos lampes de poche risquent de s'éteindre en route, à mesure que nous nous enfoncerons sous la terre. La lueur faiblira, puis clignotera une sorte d'S.O.S en morse avant de mourir brutalement. N'ayez pas peur, nous avons des allumettes. Oh, pas beaucoup, je ne veux pas vous mentir. Mais après tout, vous êtes libres de faire machine arrière. Alors quoi ? Vous restez ? Fanfarons, va... Très bien, alors allons-y.
Tout d'abord, allons faire la connaissance de Patrick Kenzie, 33 ans (oui, nous avons le même âge, mais je suis en bien meilleur état que lui !), de souche irlandaise, détective privé à Boston.
Son associée s'appelle Angie Gennaro, il se murmure qu'elle est la dernière petite-fille de Monsieur Patriso, une des vieilles familles de la Mafia. Patrick a perdu ses parents. Son père, mort d'un cancer du poumon, était un dur, un vrai : sapeur pompier toute sa vie ou presque, conseiller municipal sur le tard. Un héros civique ? A ceci près qu'il battait sa femme et son fils comme plâtre, et que pour apprendre à son fiston à ne pas jouer avec le feu, il lui a appliqué un jour un fer à repasser sur la poitrine. Chacun ses méthodes d'éducation !
Patrick Kenzie est le héros principal de toute une série de romans aux titres ensorcellants : Un dernier verre avant la guerre en est le premier.
On y rencontre Patrick et Angie, qui ont la particularité, comme la plupart de leurs connaissances, d'avoir grandi ensemble, dans le quartier de Dorchester :
"Je contemplai la carte. Mon quartier. Un minuscule coin de la ville, ingrat, presque oublié, mélange d'immeubles de trois étages et de toitures fanées, de bars grands comme des mouchoirs de poche et de petits magasins. A part une bagarre de comptoir de temps à autre, pas le genre d'endroit susceptible d'attirer beaucoup l'attention."
Comme Stephen King, Dennis Lehane attache beaucoup d'importance à ces petites communautés où tout le monde se fréquente depuis le bac à sable, à s'en écœurer ou à en tomber amoureux. Les meilleurs amis et les plus violents ennemis de Kenzie ont grandi avec lui. Il y est tombé amoureux d'Angie, y a été trahi par son meilleur pote, Phil Dimassi. Ils avaient alors l'insouciance des enfants dont la vie n'est faite que d'échardes dans la chair tendre et de fugues:
"Quand on se regarda de nouveau, il me sembla qu'un peu de cette intimité d'autrefois circulait entre nous — celle des liens sacrés et des jeunesses partagées. Ni Phil ni moi ne nous étions sentis acceptés par nos familles.[...]
Comme je m'échappais de la maison aussi souvent que possible pour des raisons différentes, Phil et moi, on avait cherché refuge ensemble, et le premier endroit où on s'était sentis bien tous les deux était un pigeonnier abandonné sur le toit d'un hangar de Sudan Street. On avait nettoyé toute la merde blanche à l'intérieur, renforcé la structure avec des planches arrachées à des palettes au rebut, apporté quelques vieux meubles, et bientôt, on y avait accueilli d'autres desperados comme nous — Bubba, Kevin Hulrihy pendant un temps, Nelson Ferrare, Angie. Le gang des Petits Vauriens avec la rage au ventre, le chapardage dans l'âme et un manque total de respect de l'autorité."
Les Petits Vauriens ont grandi. Certains sont devenus flics, d'autres truands, d'autres arpentent un no man's land fragile entre la loi et le chaos, mais tous ont gardé au fond d'eux l'empreinte de ces "liens sacrés". Bubba Rogowski, dangereux tueur à gage dont le repaire est truffé d'explosifs, tue sans vergogne quiconque menace ses amis Patrick et Angie. Kevin Hurlihy, de gosse méprisé et maltraité, est devenu une brute sadique chez qui on chercherait en vain trace de son humanité brisée:
"Sur le visage de Kevin, je voyais l'empreinte laissée par des années de révolte déchaînée, la marque évident de la folie pure. Je voyais le petit môme renfrogné dont le cerveau s'était enrayé puis déglingué entre le cours élémentaire et le cours moyen, pour ne plus jamais évoluer. Je voyais le meurtre."
Kevin est capable de tout, de préférence le pire. Dans Ténèbres, prenez-moi la main, excellent deuxième volet de la série Kenzie/Gennaro, il explique par le menu ses méthodes de torture à un Kenzie écœuré. Comment celui qui fut jadis un gamin digne d'empathie a-t-il basculé ainsi du côté du monstre ? Quand s'est produit le déclic ? Nul ne peut le dater précisément.
Un jour, certains gamins martyrs, des petits gars effacés, des faibles de la classe, des loosers, deviennent des monstres sanguinaires. Et Patrick Kenzie, pour suivre leurs pas sanglants jusque dans les chambres de tortures et les soubassements du mal, doit revenir à cette enfance où tout s'est joué, revenir lécher le sel sur ses propres blessures et inventorier celles des tueurs en série qu'il pourchasse. Cette perte de l'innocence, qui la plupart du temps ne fait pas de bruit quand elle survient, tel un miroir brisé dans de la ouate, ce virage imperceptible qui déclenche des hécatombes des années plus tard, le détective en est obsédé. Son regard en est contaminé, même quand il observe le spectacle "innocent" d'une cour d'école :
" Sans doute cette impulsion était-elle liée au fait de vieillir, de se rendre compte avec le recul que rares sont les brutalités innocentes infligées aux plus jeunes, que toute souffrance, aussi modeste soit-elle, abîme et érode ce qu'un enfant a en lui de plus pur, de plus fragile."
Au fil des romans de la série, Kenzie suit une trajectoire qui avance par cassures violentes. Contrairement à certains détectives dont l'âme ne s'endommage pas au contact des pires horreurs, cet homme perd de larges pans de son humanité au cours de ses enquêtes, et le pire, c'est qu'il s'en rend compte.
Le premier roman le voit encore propre et fringant, mais au début du deuxième, il a déjà tué, il a vu mourir des hommes et des femmes, et cette souillure le hante. Ce bascul dans l'Enfer de Dante ne va faire que s'accentuer, car il ne peut enrayer sa chute : il est aimanté vers cette violence, cette opacité de l'homme qui le révulse. Il a fait le choix de se construire en image inversée de sa brute de père, mais en réalité chacun de ses pas le ramène à cette confrontation, à cette première blessure d'amour. La seule fois où son père lui a montré de l'affection, il s'était montré violent. Depuis, Patrick Kenzie est obsédé par le spectre de l'homme qu'il refuse d'être, brûlé par le sang paternel coulant dans ses veines, qu'il tente de conjurer par des professions de foi :
"Quand je suis vraiment en colère, quand le déclic se produit dans ma tête, ma voix perd toute inflexion, devient monocorde, et une bille de lumière rouge me vrille le calme, occultant toute peur, toute raison, toute empathie. Plus la bille chauffe et rougeoie, plus mon sang se glace — jusqu'à devenir bleu comme un métal précieux — et plus ma voix baisse — jusqu'à se muer en chuchotement.
Celui-ci — en général sans prévenir, ni les autres ni moi — est brusquement interrompu par le mouvement vif de mon bras, la détente de mon pied, la fureur du muscle galvanisé par ce mélange de chaleur rouge et de sang métallique glacé.
C'est le caractère de mon père.
Je le connaissais avant même de savoir que j'en avais hérité. J'avais senti ses effets.
[...] Très tôt, exactement comme l'enfant d'un alcoolique jure qu'il ne boira jamais, je me suis juré de rester vigilant face à la progression de la bille rouge, du sang glacé, de la tendance aux chuchotements monocordes. Pour moi, ce qui nous distingue des animaux, c'est la possibilité de choisir. Une bête est capable de maîtriser ses appétits. Contrairement à l'homme. Mon père, en certains moments effroyables, était un animal. Je m'y refuse."
Des hommes qui ont fait le choix de la violence, Kenzie va en croiser beaucoup sur sa route, et tous tenteront de le faire glisser de leur côté, reconnaissant en lui un pair potentiel. Ainsi, dans Ténèbres, prenez-moi la main, Alec Hardiman, sorte d'Hannibal Lecteur qu'il vient visiter derrière les barreaux lors d'un entretien glaçant, et qui lui déclare :
" — A mon avis, tu as reçu le don de la colère, Patrick. J'en suis même sûr. Je l'ai décelé en toi."
Alec Hardiman a choisi le sadisme et pousse Patrick dans ses retranchements, tel ce chef de la mafia qui lui fera remarquer obligeamment qu'il préfère faire torturer ses victimes plutôt que de se salir les mains. Les criminels provoquent Kenzie, les flics le considèrent comme un personnage hors des clous, lui reprochant d'entretenir des liens ambigus, sous prétexte qu'il les a connus à l'école, avec des truands et des tueurs, et de ne pas arriver à les juger. En réalité, pour ce qui touche à ses camarades d'enfance, Kenzie est lié par une fraternité de destins qui questionne sans cesse son rapport à la moralité et à la loi. Au fil des romans, on le voit franchir de plus en plus souvent la ligne rouge, ce qui est le propre du héros de roman noir, et à l'instar d'un Jack Bauer dans 24 heures Chrono, il devient de plus en plus malaisé de le distinguer, au vu de ses méthodes, des prédateurs qu'il traque. Lorsque sa vie et celle de sa partenaire se trouvent menacées, ils se promettent mutuellement de repeindre les murs avec le sang du tueur si l'un ou l'autre se fait tuer.
Dans Ténèbres, prenez-moi la main et dans Gone, baby gone, l'auteur prend plaisir à confronter son héros à ses contradictions éthiques et philosophiques : alors qu'il opère un distinguo entre la vie d'une victime et celle de son agresseur, le barman Gerry Glynn lui répond :
"Magnifique. [...] Belle démonstration de logique utilitariste, un raisonnement digne de la plupart des idéologies fascistes, excuse-moi du peu... D'accord, tu pars du principe que la vie de la victime vaut plus que celle du meurtrier, mais alors, si t'occis toi-même le meurtrier, est-ce que ça ne rend pas ta vie moins précieuse que la sienne ? [...] Intéressant. Par conséquent, si tu es capable de juger la valeur d'une existence humaine, j'en déduis que tu es supérieur à cette existence."
Kenzie a sa propre éthique... Opposé à la peine de mort, il n'hésite pas à tuer quelqu'un qui est une menace, quand bien même il a la lucidité de comprendre qu'à chaque fois qu'il tue, un peu de son humanité le déserte. Il ressent la souillure des meurtres, il est hanté par les visages des morts, et sombre peu à peu dans la violence, jusqu'à perdre la femme qui l'aime et avec laquelle il pouvait espérer bâtir une autre existence. Grace Cole, avant de le quitter, lui reprochera sa "foutue quête de la violence", cette violence contagieuse qui, passant par lui comme un courant haute tension, ravage tous ceux qu'il aime, au point qu'il ne peut plus s'entourer que d'êtres semblables à lui. Peu à peu s'estompe la frontière entre les monstres et leur chasseur, même si demeure la barrière fragile du mobile : tuer parce que c'est "juste" ou tuer par pur plaisir. Et cette barrière est si ténue, en définitive, que dans "Gone, Baby gone", un tueur en série qu'il a envoyé ad patres le hante et lui murmure, patient :
"Patrick, je t'attends".
C'est d'ailleurs dans ce roman-là qu'il atteint ce qu'il appelle le "seuil critique", face au spectacle insoutenable d'un corps martyrisé. Le point de rupture, celui qui fait céder le barrage et pleurer toutes les larmes de son corps. La rencontre avec le mal dans toute sa nudité, sa crudité. A peine parvient-il encore à s'en ouvrir à Angie Gennaro:
"— Mais je ne peux pas, Ange. Je ne peux plus. Dès que j'y repense ne serait-ce qu'une seconde, que je revois cette pièce, j'ai envie de mourir. Je ne veux pas continuer comme ça, porter ça en moi toute ma vie. Je veux mourir pour faire disparaître ces images."
Et ce n'est pas un hasard si, confronté brutalement au mal comme à une entité propre agissant au travers des hommes, il se tourne vers Dieu :
"Bon, d'accord, je crois en Vous. Mais je ne suis pas sûr de Vous aimer.
[...] J'ai regardé encore un moment les flammes des bougies vaciller, inspiré à plusieurs reprises pour m'imprégner de la tranquillité ambiante, puis fermé les yeux en espérant parvenir à la transcendance, la grâce, la sérénité ou n'importe quel état du même genre auquel les bonnes sœurs m'avaient appris à aspirer lorsque le monde devient trop dur à supporter".
Son innocence perdue lambeau après lambeau, il cherche asile spirituel à l'instant précis où il sait que ce qui s'est enfui ne pourra se retrouver, qu'il est devenu un autre, et que le fantôme de son père est aujourd'hui un jumeau menaçant qui l'attend dans le miroir.
A présent, nous allons laisser Patrick Kenzie au bas de l'escalier, prisonnier de toutes les ombres de sa vie. Laissons-le en compagnie de ses fantômes les plus poignants : les enfants, tous ceux qui hantent ses aventures, in absentia le plus souvent : les mioches mal aimés, battus, enlevés, ceux qui fuguent et finissent sous les ponts, tous ces chiots perdus qui ressemblent tant aux gamins de Dorchester au milieu desquels courait Patrick pour échapper à son père. Tous ceux qui tentaient d'échapper à un mauvais destin, et ont fini tueurs, détectives, victimes ou bourreaux:
"Ils étaient des milliers. Des milliers d'absents. Une population entière. Une portée de petits êtres égarés avant même d'avoir eu le temps de vivre. Bon nombre d'entre eux étaient sans doute morts à l'heure actuelle. Quelques-uns, j'en étais certain, avaient été retrouvés, toujours dans un état plus terrible qu'avant leur disparition. Les autre dérivaient, flottant à travers notre paysage comme un cirque ambulant, traversant le cœur de nos villes comme des bips sur un moniteur, dormant sur la pierre, les plaques d'égoût ou les matelas mis au rebut, les joues creuses et le teint cireux, les yeux vides et les cheveux infestés de poux."
Courir ne suffit pas. Encore faut-il choisir la bonne direction.
Venez, il ne nous reste qu'une allumette. Remontons un instant à la lumière, voulez-vous. La prochaine fois, nous ferons quelques pas de plus dans les corridors obscurs. Et nous les ferons en compagnie de Teddy Daniels, personnage aussi complexe et attachant, dans son genre, que le détective Patrick Kenzie.
En attendant, savourez la lumière du jour... et à très bientôt.
Gaëlle
PS : La série des Kenzie-Gennaro peut se lire en désordre, mais pour mieux savourer l'évolution des personnages, il vaut mieux opter pour une lecture chronologique. Bonne lecture à tous !
32 commentaires:
Quel excellente surprise, tu es de retour! Je vais donc imprimer ton billet, et je le lirai quand je trouverai un moment de calme pour pouvoir le savourer comme il se doit!
" Sans doute cette impulsion était-elle liée au fait de vieillir, de se rendre compte avec le recul que rares sont les brutalités innocentes infligées aux plus jeunes, que toute souffrance, aussi modeste soit-elle, abîme et érode ce qu'un enfant a en lui de plus pur, de plus fragile."
Moment de lucidité extrême.
Je n'ai rien lu de lui. Mais je connais très bien le film d'Eastwood, et pour cause. Je suis donc très favorablement diposée et ton billet ne peut qu'encourager.
Merci pour ce bon billet, Gaëlle.
Association d'idées tordue.
As-tu lu Necropolis de Herbert Lieberman ?
Merci Lisa de ton passage ! Oui je suis de retour, et bien désolée d'avoir tant tardé... gros bisous et bonne journée !
Holly : j'étais sûre que cette phrase en particulier te toucherait... Tant mieux si mon billet donne envie de lire cet écrivain qui est passionnant et enthousiasmant. Je n'en ai présenté que les côtés les plus sombres, mais il y a aussi chez Lehane un humour salvateur qui est du côté de la survie, et que j'explorerai dans la deuxième partie !
NOn je n'ai pas lu Nécropolis... qu'est-ce qui t'a fait penser à ce livre, que, j'imagine, tu affectionnes ?
Merci à toi de ton soutien et de ta fidélité. Je t'embrasse.
Lire un truc aussi joyeux de si bon matin était-il une bonne idée ? C'est marrant, il fait très beau aujourd'hui, mais je vais peut-être quand même me recoucher...
Ton billet est superbe, Gaëlle.
(non non, ce n'est pas de la flagornerie)
"Prayers for the rain" attend dans mon C.A.L., mais je crois qu'il va attendre un peu - passer après toi c'est quand même un poil risqué :-)
Marrant : je viens de regarder "24", saison 5, épisode 23 : Bauer, le cousin de Kenzie, vient d'abattre un homme désarmé, de sang froid, pour se venger. Il devient donc de fait pour la premièr fois un authentique meurtrier ! Voilà qui confirme ta théorie !
Je viens de m'amuser aussi à relire ton billet en ne gardant que les citations ; elles sont vraiment très fines, j'ai hâte de tirer au sort "PFTR" du coup :-)
Ouéééééé, tu es revenue!!!!
J'ai vu le film "Mystic River" qui m'avait sacrément secouée... du coup, il va falloir que je me mettes à la lecture de cet auteur... comme d'habitude, tu donnes envie :)...
Sinon, Nécropolis est un superbe bouquin mais alors... faut pas le lire un jour de déprime, hein? :S
Cela valait la peine de t'attendre un peu Gaëlle!!! ;o)
comme tu te doutes peut-être je n'ai jamais lu cet auteur mais évidemment tu donnes sacrément envie de s'y plonger ! J'avais beaucoup aimé le film (et pas seulement parce que Sean Penn...arfffffff hum pardon!!!)
Interressant ta plongée en eau sombre...moi qui suis en plein Tennessee Williams...
Gaelle,comme les autres je ne connais que Mystic River du vieux maître Eastwood mais ton article si élaboré m'incite à davantage.
Bon, écoute Gaëlle, encore une fois je suis scotchée par la somme de travail amassée derrière ce billet, l'énergie qui s'en dégage au travers des pensées de ce sombre héros de l'amer, et la grande fluidité avec laquelle tu fais couler le sang de la terreur dans tes lignes. Est-il utile de préciser que je ne connaissais pas Denis Lehane, tant, au moment mêment où j'écris ça, il me semble déjà le connaître -- grâce à toi ? Dernière chose, tu peux compter sur moi, ayant en outre un faible pour la collection Noir des éditions Rivages, pour que je suive pas à pas tes redoutables conseils de lecture ;-)
J'ai dévoré tes mots de l'intérieur ;) et j'entendais ta voix ! L'image de la lampe de poche me parle beaucoup car elle est toujours présente dans mes cauchemars alors que je tente d'échapper à un monstre.
Il vit et voit des choses terribles ton héros, mais il a de l'humour !
Enfin, les policiers j'adore, il y a l'idée de l'ordre à remettre et quand on s'ne approche, c'est plutôt réconfortant :)
A très vite
Fichtre... ça me parle. D'autant que j'ai recommencé à écrire depuis très peu. Du noir.
lol !
Je crois fermement que plus on croit se construire en "contre" ses bourreaux, et plus en fait on devient comme eux. En plus j'ai vécu un truc hallucinant ce ouikène qui parle de "la bille rouge" dans l'oeil. C'était pas le mien. Mais je l'ai vue.
Je connais le film Mystic River, bien sûr. Mais j'ai rien lu de lui. Allez hop, sur ma PAL !
bisous
Quel magnifique billet Gaëlle qui me donne une folle envie de me plonger dans cet univers !!!
Je ne connaissais pas cet auteur (mais j'avais beaucoup aimé Mystic river...)
"Sur le visage de Kevin, je voyais l'empreinte laissée par des années de révolte déchaînée, la marque évident de la folie pure. Je voyais le petit môme renfrogné dont le cerveau s'était enrayé puis déglingué entre le cours élémentaire et le cours moyen, pour ne plus jamais évoluer."
Je trouve que cette citation prend aux tripes. Elle est terriblement poignante.
S'il s'écoulera encore un peu de temps avant que je ne découvre "Mystic River" qu'ici tout le monde connaît apparemment, en revanche Lehane ne saurait me résister dès les jours qui viennent je l'espère, grâce aux nombreuses librairies de la capitale.
La peinture que tu nous dresses de ces personnages est absolument envoûtante. Merci Gaëlle.
Si on ne devait lire qu'un polar de notre vie c'est Ténèbres, prenez moi la main que je choisirai! L'univers dans lequel l'auteur nous emporte n'a pas de pareil. Les deux héros sont de plus très attachants. je l'ai dévoré de la première à la dernière page.
Alors, d'abord un immense MERCI à tous pour votre fidélité !!
Thom : MERCI... tu n'as rien à craindre quant à passer après moi : tout ce que tu risques c'est qu'on soit d'accord :)
Sinon je suis ravie que les producteurs de 24h Chrono aient eu l'amabilité de renforcer la crédibilité de ma comparaison, tu les remercieras de ma part ;)
Doune : et ouééé ! Et crois-moi, vous m'avez manqué! Je pense que les histoires de Lehane sont suffisamment haletante pour supporter d'être lues un jour de déprime, mais c'est très subjectif :) Gros bisous !
Lamousmé : tu es trop gentille... Quant à Sean Penn, je suis totalement d'accord avec toi !;)
Sinon tu me conseillerais quoi, de Tenessee Williams ? Bises !
Eeguab, merci de ta visite. Mystic River est une brillante adaptation, et si tu l'as aimé je pense que cet auteur devrait te plaire.
Anitta : tu es adorable... Je suis sûre que Dennis va te séduire ! Moi aussi j'adore les livres de la collection rivages noir. Gros bisous. Je vais essayer de te donner dès que possible d'autres conseils redoutables ;)
Wictoria : oui Dennis Lehane a un humour ravageur, même si je ne l'ai pas vraiment mis en lumière dans ce billet :)
C'est un humour qui aide beaucoup le lecteur à supporter la plongée avec une lampe de poche défaillante !
A très vite et MERCI encore...
Free : tu comptes faire lire ? je suis partante !
Je suis d'accord avec toi, à toi vouloir se construire "contre" on devient semblable à ce qu'on hait...
Gros bisous !
Lily, quel plaisir de te voir ici. tant mieux si je te donne envie de découvrir cet auteur, et j'espère que tu l'aimeras autant que moi ! A très vite...
Ravie de te voir ici et merci à TOI, miss Audrey ! J'ai beaucoup de retard chez toi comme chez les autres (...) mais je vais me rattraper, je suis désolée... merci infiniment de tous ces compliments, j'espère surtout que cet auteur va te plaire !
Nicolas, MERCI pour cet avis enthousiaste !! Je suis entièrement d'accord, cela va sans dire. Merci de ta visite et j'espère à bientô :)
AH! TE REVOILA!
J'ai dévoré avec plaisir et beaucou d'attention cet excellent billet. En me relisant, je me dis la phrase est totalement inutile... j'aurais dû dire "j'ai lu ton billet, même commentaire que dh'abitude.." :o))
Thom: à quand une reflexion sur "24" et la "morale" développée dans cette série (que j'aime beaucoup par ailleurs, ce qui prouve bien que j'ai un grain)?
Gaëlle ravie de retrouver sa chère Choupynette ;)
OUi, je suis vraiment contente d'être revenue ! Merci beaucoup pour ton adorable commentaire...
Je laisse à Thom le soin de te répondre à l'occasion sur la partie 24h Chrono, je crois qu'il maîtrise bien le sujet !
Chère, très chère Gaëlle, on peut dire que tu as le don de nous faire oublier tes longues absences (pour la bonne cause, je te l'accorde)à coup de magnifiques billets.
De Lehane, je n'ai lu que Mystic River que j'avais beaucoup aimé. J'ai maintenat envie de lire ses autres romans ( est-ce que pour une fois tu pourrais faire un post sur un auteur que tu n'apprécie pas? ma LaL t'en serait reconnaissante ;0)).
Merci pour votre article, Madame Gaëlle. Il m’a beaucoup intéressé. Au point que j’envisage même de me mettre à lire…
A bientôt.
Ah maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaais !
Le fil RSS ne marchait plus et j'ai loupé ton retour !
Rho ben pfffff....
je m'en vais corriger ça de suite non mais ho ;o)
Et je reviendrai lire dans quelques jours quand je serais à nouveau au calme... affaires de famille compliquées... ça me fera du bien et me permettra de décompresser de me délecter de ta plume !
A tout bientôt !
bizzzz
Passionnant !
Ah le fantôme du père qui l'attend de pied ferme, ça met mal à l'aise...
La dernière citation glace particulièrement les sangs.
J'attends la suite, puisque de lui je n'ai lu "que" Shutter Island, que je porte comme une référence en la matière... (attention, ceci n'est pas DU TOUT pour te mettre une pression quelconque, je serais bien mal placée vu l'état d'abandon de mon blog...)
Ah y'a pas, Gaëlle, tu nous ouvres des perspectives. T'ai-je dit que j'ai dévoré "La rose pourpre et le Lys" durant mon arrêt ? Mille mercis, cela m'a permis de ne pas complètement dépérir !
J'aimerais bien que tu lises mes nouvelles, mais je ne voudrais pas t'ajouter du boulot non plus, lol !
Biz
J'ai aperçu ton billet hier soir et hasard des programmations : Mystic River ce soir sur France 3, que je n'aurais surement pas regardé sans toi...(je suis très peu télé)
Très très beau billet...(finalement très heureuse de l'avoir lu attentivement après le choc du film) Merci.
Je vais pousser la porte de l'univers Lehanne...
haaaaaaa je suis tellement contente que tu sois revenue que je me précipite d'abord sur mon commentaire pour avant tout te faire une grOsse bise... et maintenant je peux lire tranquillou ton billet.... :-))
Loupiote, quel plaisir de te retrouver !
Merci pour les compliments, mes chevilles vont finir par enfler, il faut que je surveille ça de près :)
Sinon, il vaudrait mieux que tu me donnes derechef une liste des auteurs que tu n'aimes pas, que je vois si je peux leur consacrer des billets, bien que je crains que nos goûts ne se rencontrent souvent...
Grosses bises et bonne journée !
M. Kiki, merci, c'est très gentil ! A mon avis, vous avez toutes les prédispositions recquises pour devenir un grand lecteur... et je pense que Lehane ne vous décevrait pas. A bientôt.
Coucou Ma Trolette ! Comment ça le fil RSS ne marche pas ?... Zut alors ! Enfin un immense merci pour ta visite à la blogueuse intermittente que je suis (avec moult regrets) et à très bientôt. Bon courage pour tes soucis familiaux. Gros gros bisous !
May : tu me manquais, toi aussi !
Je vais tâcher d'écrire dans pas longtemps la suite de mon billet, je sens qu'en tant que fan de Shutter Island tu vas être une lectrice exigente... oui je suis très ennuyée de délaisser mon blog, mais là je suis coincée par des soucis familiaux et par mes corrections d'épreuves... Enfin je suis ravie que tu aies aimé La rose pourpre ! Je t'embrasse, à très vite et passe une très belle journée, chère May.
Alors Free : en ce moment je n'ai pas un instant à moi... est-ce qu'on peut remettre ça à plus tard ? Je te fais signe dès que mon emploi du temps devient moins chargé. Bisous !!
Sandra, MERCI ! Oui, Mystic River m'avait fait un choc à moi aussi. C'est très gentil de m'avoir rendu visite, et tes compliments me font chaud au cœur. A bientôt !
Nath, tu es adorable ! Je te fais de grosses bises moi aussi, à très vite. Je suis très heureuse de vous retrouver tous :)
Je ne connais pas du tout Lehanne. Du coup, je suis bien contente de le découvrir dans ce billet (captivant!), merci beaucoup, ainsi qu'aux lecteurs avant moi, votre enthousiasme m'invite fortement à faire une petite étagère Lehanne dans ma bibliothèque. Je n'ai pas vu Mystic River, et hier soir, alors qu'il passait sur la 3, je regardais 24h sur la 4. Mince alors. En tout cas, le personnage de Kenzie, comme présenté dans ce billet, me rappelle un peu l'inspecteur Harry. Non? un peu... Bonne journée à tous.
groupederockaufonddugarage : ravie de te revoir par ici :)
Tu me diras si tu aimes Lehane, j'espère qu'il te plaira autant qu'à moi. J'en profite pour signaler que les meilleurs "Kenzie et Gennaro sont probablement "Ténèbres, prenez-moi la main" et "Gone, Baby Gone" mais que le premier, "Un dernier verre avant la guerre", me paraît important car il est très visuel et on y découvre les personnages. Il y a en particulier une scène à couper le soufle dans une gare, chorégraphiée comme un ballet, en plus gore évidemment !
Alors, Kenzie est assez différent de l'inspecteur Harry, tu verras. Très bonne lecture et bonne journée à toi !
un coucou du samedi soir après avoir lu ton billet très intéressant, je découvre tout à fait Dennis Lehane, mais ça c'est pas étonnant hi hi !
Ça y est, m'dame. Un dernier verre avant la guerre, 9 euros (prix maximum conseillé), il y a deux jours au Virgnac (ou la FNIN, je sais plus). Un gros Ellroy (American Tabloïd et un petit Westlake (Ordo) à terminer et, plus tard, j'inscrirai mon (mince) avis sur D.L. ici. A bientôt !
Marie, merci ! tu aimes le roman noir? Dennis Lehane est plus à mes yeux qu'un auteur de roman noir. C'est un écrivain talentueux et singulier.
Anitta : Ellroy et Westlake, Lehane dans la foulée : quel programme ! j'ai hâte d'avoir ton avis sur la série Kenzie Gennaro : sachant que le premier n'est pas le meilleur, et que Shutter Island est LE meilleur des livres de Lehane à mon humble avis.
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